Bol Bol réussit un excellent début de saison : le freak n’est pas là pour rigoler, vous ne trouverez donc ici (presque) aucune blague sur son nom

Le 31 oct. 2022 à 12:48 par Gauthier Cognard

Bol Bol 31.10.22
Source image : Youtube

Au sein de la jeune équipe du Magic, Bol Bol s’affirme de plus en plus. Il gagne en temps de jeu et en efficacité, au point que son coach Jamahl Mosley lui fait même confiance en fin de match. Et vous feriez bien de vous y intéresser, car dans quelques années la NBA pourrait bien être pleine de petits Bol Bol.

On dit souvent que les meilleures blagues sont les plus courtes, et Bol Bol sera sûrement d’accord. Avec un nom à faire mille jeux de mots à chaque fois qu’on parle de lui, forcément on ne s’est pas privé. Ajouté à ça un physique à la marge en NBA, c’est à dire immense et tout fin, et des perfs pas vraiment folichonnes, et Bol Bol est malheureusement plus souvent la cible de moqueries que de compliments depuis le début de sa jeune carrière.

Car il faut dire que son passage à Denver n’a pas franchement été une réussite. Depuis sa draft en 2019, à la 44ème place, il n’y avait joué que 53 matchs pour 2,7 points en 6 minutes de moyenne, mais cette année le double Bol a atterri à Orlando, une franchise qui fait la part belle aux jeunes et qui veut les développer en attendant la fin du tanking et les espoirs de victoire. A ce petit jeu là ? Bol Bol s’en sort très bien : 10,7 points à 65% au tir et surtout 20 minutes de jeu, on lui donne sa chance et il la saisit. Très actif sans la balle, étonnamment rapide pour sa taille, il a également pris confiance en lui, et n’hésite pas à shooter : sept tentatives par match, avec une grande efficacité. En même temps quand on fait 2,18m, c’est plus facile de scorer près du cercle.

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— Orlando Magic (@OrlandoMagic) October 31, 2022

Bol Bol à la réception d’un lob lob, un… Lob Lob donc, une image qu’on devrait voir de plus en plus souvent sur les parquets NBA. Mais ne nous y trompons pas, le fils de Manute n’est pas un pivot malgré sa taille. Cette saison, il joue ses minutes entre le poste 3 et le poste 4, cela lui permet d’utiliser ses qualités à bon escient. En attaque, il se sert de sa mobilité pour couper vers le panier, et de sa taille pour shooter au-dessus de ses adversaires, même depuis l’arc. En défense, il est capable de rester au contact à l’extérieur et si ce n’est pas le cas, il peut toujours sortir un contre de nulle part en tendant le bras, même pas besoin de sauter. Des qualités qui plaisent à Jamahl Mosley, son coach, comme il l’a dit après la défaite des siens à New York lundi dernier.

“Il est très polyvalent. On parle de sa taille, de sa longueur de bras, mais il a aussi un super QI basket. Il sait créer des shoots, il pose des problèmes de matchup, et évidemment, il protège très bien son cercle.” – Jamahl Mosley via Orlando Magic

Son coach lui fait donc confiance, jusqu’à le laisser en jeu dans les quatrièmes quarts. Une belle satisfaction du côté d’Orlando, et hormis Paolo Banchero, c’est peut-être la seule depuis le début de saison. Un joueur de cette taille qui joue à l’aile ? C’est à la fois rare et… annonciateur pour la suite en NBA. Victor Wembanyama, ça vous dit quelque chose ? Même genre de joueur, grand et fin, capable de monter la balle, de dribbler, de shooter de loin. Et qui pourrait se retrouver à Orlando, si les dieux de la loterie aiment la Floride. Si le Français, et d’autres aussi, devraient le faire mieux que lui, Bol Bol sera peut-être vu comme l’un des premiers à avoir joué ce rôle de géant extérieur. En tout cas, il est en train de montrer qu’on peut exister dans la Ligue avec un profil comme le sien, et après avoir été la cible préférée des comiques de la NBA, autant dire que c’est une sacrée revanche pour lui.

Les blagues c’est marrant mais ça va cinq minutes, et Bol Bol n’est plus là pour rigoler. Auteur d’un gros début de saison avec le Magic, dans une équipe jeune qui perd beaucoup, BB est en train de nous montrer qu’on peut faire 2,20 m et jouer à l’aile. Bravo bravo, Bol Bol.

 


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