Cade Cunningham est-il l’élu ? Les Pistons attendaient sa venue depuis si longtemps, à lui de ne pas les décevoir

Le 20 sept. 2022 à 15:48 par Arthur Baudin

Cade Cunningham
Source image : montage TrashTalk via YouTube

C’est globalement la première raison de suivre les Pistons édition 2022-23 : Cade Cunningham se lance cette saison en qualité de sophomore. Le 1er choix de la Draft 2021 a terminé le dernier exercice en dispersant monts, merveilles et promesses dans les allées de la Little Caesars Arena. Parviendra-t-il à devenir le leader qu’il est, depuis sa sélection, destiné à devenir ?

Qui est Cade Cunningham ?

Ceux qui ont suivi la saison NCAA 2020-21 se souviennent du bonhomme : à son orée, beaucoup ne le donnaient pas sélectionné parmi les plus haut choix de la cuvée, mais de son année freshman a découlé une monstruosité statistique : 20.1 points à 40% à 3-points, 6.2 rebonds, 3.5 assists et 1.6 interception. Il monte la balle, mesure aux alentours des deux mètres et dégaine de loin sans aucun problème de pourcentage. Serait-ce l’élu ? C’est en tout cas ce qu’on eu envie de croire les Detroit Pistons, le 29 juillet 2021, quand Cade s’en est allé empoigné Adam Silver sur l’estrade du Barclays Center, casquette de la ville du cambouis sur le crânes. Souvenirs souvenirs.

On le donnait parmi nos favoris pour remporter le titre de Rookie de l’année, mais Cade a commencé les pieds enfoncés sous 20 centimètres de sable, avec un mois de novembre bien timide : 14.6 points à 37% au tir dont 29% du parking, 6.5 rebonds, 4.7 assists et 3.7 pertes de balles. En dépit de sa maladresse et son jeu hors tempo, Cade produit des statistiques. On sait ça va décoller, reste à savoir quand. En parallèle, les vieilles performances de Jalen Green – 2e choix de la Draft 2021 – permettent à Cadou de s’acclimater au jeu NBA sans que son statut de first pick ne soit déjà remis en question. Sous la force occulte de ce calme médiatique, Cunningham réhausse instantanément son niveau et jeu et pose un mois de décembre en 18/6/6 à 40% à 3-points. Le dragster est lancé, à fond les ballons, mais relâche un vieux mois de février en 16/6/4 à 23% à 3-points. Rien d’alarmant, seulement les monts et crevasses d’une saison rookie. On sait à ce moment-là qu’il n’aura pas le trophée de ROY, convoité par Evan Mobley et Scottie Barnes, et qu’il doit rester concentré sur ses objectifs personnels, à savoir montrer à son front office qu’il est possible de construire aveuglément autour de lui. Et devinez quoi ? Cade l’a parfaitement compris. Son mois de mars est celui d’un joueur de calibre All-Star avec des moyennes de 22.9 points à 48% au tir, 5.9 rebonds, 7 assists et 1.4 interception. La planète basket mange une grosse giflasse, le Golden Boy écrit sa première page.

Et maintenant, on fait quoi ?

On stabilise tout ça. Repartir sur les mêmes bases que ce mois de mars, faire jouer les coéquipiers qui n’accepteront pas un simple rôle de figurant, performer dans la défaite s’il veut espérer balancer des alley-oops à Victor Wembanyama dès octobre 2023… Les objectifs sont légion, mais aucun n’apportera satisfaction si Cade ne parvient pas à trouver son rythme de croisière. C’est là l’essentiel : poser une base à 20 points de moyenne, tirer au-dessus des 40%, continuer de se jeter sur Isaiah Stewart pour l’empêcher de chicoter LeBron James. Plein de petits détails qui, assemblés, feront de la saison sophomore de Cade Cunningham un exercice potentiellement « All-Starisable ».

On l’adore ce gamin. Dévoué, silencieux, pas le dernier pour résoudre un problème de maths et déjà une grande maturité dans l’attitude. Il serait étonnant de le voir écrasé par le poids d’une pression qui, honnêtement, reste tout à fait correcte pour un first pick.