Lituanie, Turquie, Belgique et Montenegro, attachez vos ceintures et nous vous souhaitons un agréable retour au bercail

Le 11 sept. 2022 à 11:07 par Giovanni Marriette

Lituanie 11 septembre 2022
Source : FIBA

Mesdames et messieurs bienvenue à bord de l’appareil Berlin 2022 à destination de Vilnius, Ankara, Pogdorica et Bruxelles. Veuillez attachez vos ceintures car le décollage sera brutal, un peu comme la sortie de piste de votre équipe dès les huitièmes de finale de l’EuroBasket. Nous espérons que vous passerez un agréable voyage et nous vous rappelons que Cedi Osman a raté ses lancers-francs dans le money time. Oui je suis commandant de bord et je suis Français, oui je me moque.

Des quatre équipes éliminées hier dès les huitièmes de finale de cet Euro ? Disons que deux étaient peut-être déjà contentes d’être là, mais que les deux autres auraient aimé continuer un chouïa leur parcours. Scindons donc notre carré en deux :

Dans un premier lot ? Nos voisins belges, incroyables vainqueurs de l’Espagne lors de la phase de poule et globalement très méritants dans ce Top 16 européen. Retin Obasohan a prouvé que l’ASVEL avait eu le nez fin en allant le chercher cet été, Jonathan Tabu a joué les maitres clutch, Ismaël Bako a joué les durs, Emmanuel Lecomte a détonné à la mène et Pierre-Antoine Gillet a confirmé son statut de valeur sûre à l’échelon du Vieux Continent. Malheureusement l’enfer du tableau entre les Groupes A et B ne laissait que peu de chances à un huitième accessible, et néanmoins les Diables se seront finalement battus comme des beaux… diables hier face à la Slovénie. Toujours dans le coup après trois quarts-temps, les hommes de Dario Gjergja ont fort logiquement pris de plein fouet l’accélération des champions en titre dans les dix dernières minutes, mais pas de quoi rougir sur l’ensemble de la compétition pour une équipe dont on ne savait juste pas à quelle sauce ils seraient mangé. Dans le même délire ? Les Monténégrins ont pour leur part failli faire péter le premier gros upset de cet Euro, en revenant du passé après avoie été mené de 24 pions à la mi-temps de leur huitième face à l’hôte allemand. Après une phase de groupe passée sans encombre et sans surprise (défaites face à la Turquie et l’Espagne, victoires face à la Belgique, la Géorgie et la Bulgarie), Kendrick Perry notamment a donc bien failli mettre la Montagne Noire définitivement sur la carte européenne du basket, et si le scénario du match d’hier peut laisser quelques regrets on ne peut qu’applaudir le fait d’avoir vu un “petit” faire trembler un cador et qui plus est en terre ennemie.

En parlant de regrets ? Les Turcs peuvent en avoir une tonne et on ne va sûrement pas les plaindre et vous savez très bien pourquoi. Dans les clous et plus encore car les hommes d’Ataman possédaient deux points d’avance… plus deux lancers… plus la balle derrière à dix secondes de la fin de leur huitième face à l’Équipe de France, la Turquie s’est délitée et a complètement choké sa fin de match en ratant tous ses lancers et en perdant des ballons qu’elle n’avait pas perdu pendant les vingt minutes précédentes. Rudy Gobert a claqué ça pour partir en prolongation, Terry Tarpey a volé le ballon de la qualif, et au final le handle de Furkan Korkmaz ne peut que nous rappeler à l’absence de Shane Larkin, qui aura comme prévu pesé très lourd dans la balance. Une énorme désillusion que cette fin de match côté Turc, pour une équipe qui semblait armée pour aller un peu plus loin que ça dans cet Euro.

Même constat pour les Lituaniens d’ailleurs, avec des raisons différentes néanmoins. La raison principale, plus une explication qu’une excuse d’ailleurs ? La monstruosité du Groupe B, dans lequel les Litu ont du se farcir d’entrée la Slovénie, la France en sortie de défaite, et une Allemagne en pleine bourre. Si le troisième de ces matchs fut entaché par un arbitrage de type Kir Cassis, au final ça fait trois défaites et des verts et jaunes qui comprenaient, déjà, que pour aller loin dans la compétition il leur faudrait passer sur le corps d’un cador en huitièmes. Ding dong la Roja était au menu, et comme face à la Slovénie, comme face à la France et comme face à la Germanie, les Litu avaient le match en main et envoyaient du basket champagne jusqu’à ce que l’ensemble craque, collectivement et individuellement, avec un Jonas Valanciunas sur le banc et un Domantas Sabonis qui conclura son Euro très difficile avec une faute offensive envoyant l’Espagne en quarts. Pour la Lituanie ? C’était pas un Euro en fait, c’était un chemin de croix, lors duquel ils auront affronté quatre des six meilleures nations de cet Euro en moins de dix jours…

Quatre équipes dominées hier mais des conclusions différentes car les aspirations respectives n’étaient pas les mêmes. Objectif suivant ? La Coupe du Monde 2023. Spoiler, pour la Belgique, le Montenegro et la Turquie ce sera compliqué d’en être, et pour la Lituanie ça devrait aller, Lituaniens que la France affrontera d’ailleurs les 11 novembre et 26 février prochains dans le cadre des qualifs.