EuroBasket 2022 – le point sur les nations éliminées : messieurs merci pour tout, mais désormais place aux grands

Le 09 sept. 2022 à 11:23 par Giovanni Marriette

Hollande 9 septembre 2022
Source image : FIBA

La phase de groupes désormais derrière nous, on plongera donc dès demain dans le monde impitoyable des huitièmes de finale, et notamment sur un France – Turquie (12h) qui nous met déjà des frissons rien que d’y penser. En attendant, il fallait le faire alors claquons une bise ensemble à ceux… qu’on ne verra pas ce week-end, ceux qui était un peu (ou beaucoup) trop justes pour se mêler à la lutte avec les grands d’Europe. Messieurs merci pour tout et à dans trois ans, enfin peut-être.

On s’en doutait un peu

La constitution de leur poule ne laissait que peu de doutes à l’issue de ces huit premiers jours de compétition, et au final pas de surprise, pas même de suspense. Dans le Groupe C la Grande-Bretagne et l’Estonie n’ont pas vraiment existé, au détail près que dans la finale du pauvre ce sont bien les Estoniens qui ont soufflé fort en infligeant une belle branlée aux Britishs. Henri Drell, Maik-Kalev Kotsar et Kristian Kullamae ont rempli leur part du taf mais étaient un poil trop court, avec un gros double regret sur les matchs face à la Croatie et l’Ukraine, perdus de très peu, à l’expérience. La Grande-Bretagne ? Disons qu’on n’en a jamais autant parlé que lorsque la Reine a mis les voiles vers un autre monde. Le reste ? Cinq raclées, on adore Myles Hesson mais très clairement on ne sait même pas où il joue, peut-être bien à Arsenal mais, vraiment, on n’en sait rien du tout.  Dans le Groupe B la Hongrie a connu le même sort, reversée qu’elle était dans le pire groupe possible pour un basketteur européen. Adam Hanga a fait ce qu’il a pu et il a même du jouer blessé, mais au final le bilan est lourd avec cinq revers en cinq matchs. Seule la France a failli lâcher un cadeau aux Hongrois, parce qu’on ne peut pas s’empêcher d’aider les plus démunis.

On aurait presque voulu les voir passer, juste pour voir

Les Pays-Bas sont avec la Grande-Bretagne et la Hongrie l’une des trois nations à n’avoir gagné aucun match sur cet Euro, mais pour le coup… ils auraient mérité mieux. Clairement. Worthy De Jong porte son short tellement haut qu’on pourrait presque lui voir le slibard, Kurt Van Der Vuurst De Vries a un nom vraiment stylé mais a peiné à exploser sur cet Euro, Charlon Kloof est un vrai joueur mais la densité du Groupe D aura finalement eu raison des Oranje, malgré des matchs prenables notamment face à Israël, la Pologne ou la République Tchèque. Autre belle surprise de cet Euro malgré le monceau de défaites ? La Bulgarie, passée à une victoire d’une qualif pour les huitièmes grâce à une démo d’une semaine de Dee Bost et Aleksandar Vezenkov. Lourdement battus d’entrée par la Roja, les Bulgares ont été loin d’être ridicules face au Montenegro, à la Turquie et la Belgique et ont même réussi à toper une win face à la Géorgie, pourtant mieux armée sur le papier et qui évoluait à domicile à Tbilisi. On ne va pas vous faire un scouting complet de la next gen de Sofia, mais en tout cas en 2021, ces gars-là avaient clairement leur place à l’Euro. Big-up pour finir à une bien belle équipe de Bosnie, paradoxalement éliminée alors qu’elle a battu la Slovénie. Un carré de joueurs majeurs (Nurkic, Musa, Roberson, Halilovic) mais un peu trop seuls, et là aussi la déveine d’avoir été envoyé dans un groupe avec quatre favoris pour le titre. Rien d’illogique du coup, juste pas d’bol comme dirait Bol Bol.

On peut parler de déception ?

Si les nations sus-citées n’avaient à la base pas les faveurs des pronostics pour diverses raisons, il n’en est pas de même pour la Géorgie et Israël. A domicile, les Géorgiens avaient la place de passer dans un Groupe A relativement faible, mais malheureusement c’est davantage en coulisses que les locaux auront fait parler d’eux. Le bilan des coéquipiers d’un Sandro Mamukelashvili irréprochable ? Une victoire, seulement, victoire entachée d’une affaire un peu gênante de bagarre avec Furkan Korkmaz. Le reste ? Quatre défaites, pour un équipe qui n’aura jamais réussi à gérer l’absence de leur leader Tornike Shengelia, lui qui avait apparemment assez de force, au passage, pour mettre des grandes mandales dans la tronche de Korkmaz. Pour ce qui est d’Israël ? Le début de compétition était plus que positif, avec un Deni Advija qui joue comme un MVP de 30 balais et deux victoires en deux matchs. Puis tout s’est écroulé avec trois défaites consécutives face à la Pologne, la Serbie et la République Tchèque. La nouvelle génération est en place, mais elle est encore bien fragile.

Huit équipes ont donc été priées de faire leurs valises hier, et pour la plupart d’entre elles la logique est respectée. Pas pour autant qu’ils n’avaient rien à faire là, mais que voulez-vous la route vers un titre européen ne concerne que ceux qui méritent d’en être. Messieurs, merci pour tout, mais ce ne sera pas pour cette fois.