Clap de fin dans le Minnesota : les Wolves sortent la tête haute, ce groupe a autant de talent que d’ambition

Le 30 avr. 2022 à 09:20 par Arthur Baudin

Patrick Beverley
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Éliminés des Playoffs au terme d’un Game 6 plutôt haletant, les Wolves tirent le rideau sur une saison réussie. L’objectif du groupe de Chris Finch était de décrocher une seconde participation aux Playoffs en 18 ans. La stat fait mal, mais toujours moins qu’il y a un an. Débrief.

« Et tu vois fiston, c’est comme ça que ton papa est devenu fan des Wolves ». On en oublierait presque qu’à force d’enchaîner les saisons blanches, certaines franchises n’auront tout simplement pas de fans sur une ou plusieurs décennies. Vous n’y croyez pas ? Cherchez donc un fan des Kings dans les collèges et lycées, vous verrez que beaucoup n’ont pas souhaité grandir aux côtés de Calvin Booth et Francisco Garcia. Ce qui est certain c’est qu’avec cette élimination, les Wolves ne reviennent pas au point mort. Ils ont probablement gagné le coeur de nombreux jeunes, tombés amoureux du hustle de Jaden McDaniels, de la domination – occasionnelle – de Karl-Anthony Towns, du cadenas qu’est Jared Vanderbilt. Ils garderont en tête les grandes poussées de testostérone signées Pat Beverley, tellement divertissant qu’on pourrait lui consacrer une chaîne payante. Et dans tout ce barouf, les loups se sont même trouvés un chef de meute. Le 11 avril dernier, Chris Finch a effectivement prolongé pour plusieurs années grâce aux excellents résultats de l’équipe, terminée à la 7e place de la Conférence Ouest avec un bilan de 46 victoires pour 36 défaites. Sous son ère est né un groupe, duquel un étrange mélange de fougue, d’audace – parfois de naïveté et de frénésie – transforme des simples matchs de régulière en Game 7 de Playoffs. Tenir ce propos il y a un an était improbable, mais en ce 30 avril 2022, nous sommes pressés de revoir jouer les Wolves.

7-0 JADEN MCDANIELS RUN!

He’s doing WORK off the bench in Game 6 on ESPN 🔥 pic.twitter.com/LR1oYjveXZ

— NBA (@NBA) April 30, 2022

Et la suite alors, ça ressemble à quoi ? Les Wolves n’ont pas de gros dossier à gérer cet été, sauf si l’on considère que par la pauvreté de sa série face à Memphis, D’Angelo Russell est maintenant sur la sellette. Son expérience censée embraser ce groupe – tah l’époque Brooklyn – est restée muette. Quand on voit Anthony Edwards et son dossier à seulement 20 ans, on se dit que les Wolves feraient bien de l’entourer convenablement. Il a typiquement le profil de l’un des futurs meilleurs joueurs de cette franchise. C’est pour cela que cet été, glisser D-Lo dans un Colissimo peut-être une superbe idée si la contrepartie est alléchante. Dans l’ensemble, sa régulière est de qualité avec ce rôle de métronome qui donne le tempo des offensives. Il a même posé deux ou trois shoots très importants. Mais l’équipe progresse si vite que Russell ne doit pas se laisser dépasser par les nouvelles ambitions des jeunots. Ils espéreront passer un tour de Playoffs l’an prochain, mais sans haut choix de draft et en concurrence directe avec des équipes comme les Pelicans, qui gagnent en qualité d’effectif, ne rien toucher peut être un sacré risque. M’enfin, par rapport aux débats tenus la saison passée au même moment, les Wolves baignent dans la réussite.

C’était chouette, le Target Center a retrouvé des couleurs et les talents émergeants comme Jalen McDaniels et Jared Vanderbilt solidifient un effectif qui n’avait plus entendu le mot « profondeur » depuis les cinq premières années de ce siècle. Minnesota est sur la bonne route.