Joel Embiid aligne Nick Nurse : « Je lui ai dit, respectueusement, d’arrêter de pleurnicher à propos des fautes »

Le 19 avr. 2022 à 15:43 par Arthur Baudin

Joel Embiid Nick Nurse 19 avril 2022
Source image : NBA League Pass

L’excitation, l’atmosphère, la goutte de sueur qui dégouline le long d’un biceps saillant : ces Playoffs ne ressemblent pour l’instant à aucun autre. Enfin si, ils ressemblent à tous les autres, mais dire qu’ils ne ressemblent à aucun autre fait partie de la ressemblance avec tous les autres. Bref, comme chaque année, les Playoffs sont aussi l’occasion de discuter… entre hommes.

Bon, on ne va pas se mentir, les Raptors mangent une tarte. Menés 2-0 et orphelins de Scottie Barnes jusqu’à nouvel ordre, les hommes de Nick Nurse peinent pour l’instant à tenir tête aux Sixers. Sur le Game 1, les Canadiens avaient correctement muselé Joel Embiid, mais ont pris la foudre d’un Tyrese Maxey XXL. Sur le Game 2, le scénario s’est à demi inversé : Tyrese Maxey n’a pas retiré ses balls du dessus de crâne de Fred VanVleet, et dans la peinture, Joel Embiid est monté sur son tracteur. Une double peine à laquelle Nick Nurse a eu beaucoup de mal à se résoudre. Si l’un des trois finalistes au titre de MVP se met à jouer son basket-ball, alors le constat d’une proche élimination se dessine à Toronto. Mais vous le connaissez, le velleda canadien n’est pas du genre à se laisser empoisonner la vie par une domination individuelle. Sa technique ? Envoyer sept joueurs, deux kinés, un intendant, quatre fans et Drake à la trappe sur Joel Embiid. Et qui dit trappe dit agressivité, et donc potentiels coups de sifflet sur les défenseurs aux mains trop entreprenantes. Les décisions arbitrales ont donc agacé Nick Nurse, et l’agacement de Nick Nurse a agacé Joel Embiid.

« C’est évidemment un excellent entraîneur, ce qu’il a pu accomplir, j’ai toujours été un grand fan. Mais je lui ai dit, respectueusement, d’arrêter de pleurnicher (ou un équivalent moins poli, ndlr) sur les coups de sifflet parce que j’ai vu ce qu’il a dit le dernier match. Je veux dire, si vous allez tripler quelqu’un tout le match, il va forcément arriver sur la ligne des lancers francs. Donc, j’ai l’impression que chaque faute était légitime et aurait probablement dû l’être davantage. » – Joel Embiid

Joel Embiid explains what he told Nick Nurse at the end of Game 2 👀😅 pic.twitter.com/tUToBrJdlx

— NBC Sports Philadelphia (@NBCSPhilly) April 19, 2022

L’enjeu est maintenant de savoir si les Raptors parviendront à inverser la tendance, devant leur public, tout en sachant qu’ils n’ont pas le droit d’entourer l’adversaire pour le sabrer à douze. Il ne faut cependant jamais sous-estimer les bienfaits que la Scotiabank Arena apporte à ses joueurs : le droit d’exalter après un stop défensif, ou bien de découper un adversaire en contre-attaque sans que le coup de sifflet ne soit influencé par la bronca d’un public hostile. Dans ce genre de série, avec deux salles aussi iconiques que le Wells Fargo Center et la Scotiabank Arena, la notion de domicile/extérieur pèse lourd. D’autant plus que Matisse Thybulle, non-vacciné, n’est pas autorisé à jouer sur le sol canadien. Une cartouche en moins dans le chargeur d’un Doc Rivers qui n’est pas vraiment du genre à changer un système qui gagne. Les Raptors savent à quoi s’attendre, il leur faut dès maintenant réagir pour éviter de sombrer devant un Philly, jusque-là beaucoup trop facile.

Joel Embiid and Nick Nurse had words for each other at the end of the game. pic.twitter.com/6JihHL5d9A

— Bleacher Report (@BleacherReport) April 19, 2022

Les deux premières manches sont pour Philly, la troisième doit être canadienne si les Raptors veulent éviter l’accident industriel. Mais pas de panique, il n’y a jusqu’à présent, rien d’illogique dans les premiers résultats (pire façon de rassurer).