Officiel – les Pistons, le Magic, les Pacers et les Rockets ne joueront pas les Playoffs : trois semaines à tirer et rendez-vous à la Lottery !

Le 20 mars 2022 à 05:15 par Giovanni Marriette

John Wall 20 mars 2022
Source image : montage difficile à faire via YouTube

Il ne manquait plus que le tampon et c’est officiel depuis quelques jours déjà, les tanks les plus solides de la Ligue sont mathématiquement éliminés de la course aux Playoffs. Les Pistons, le Magic et les Rockets ont suivi leur stratégie à la lettre toute la saison, les Pacers n’étaient pas forcément attendus à pareille “fête”, et tout ce petit monde devrait très vite retrouver le Thunder dans le bus des vacances. L’objectif désormais ? La Lottery de la draft, et faire ses valises avec attention. Allez, petit tour d’horizon avant les vacances.

# Detroit Pistons

Malgré l’arrivée en grande pompe du first pick de la dernière Draft, Cade Cunningham, la saison en cours n’était pas annoncée comme celle de la révolution dans le Michigan. Cade mais aussi Saddiq Bey, Killian Hayes ou Isaiah Stewart, autant de jeunes et de potentiels à développer tout en haut de la to do list, un Jerami Grant dont on ne sait pas trop ce qu’il fout là à part prendre son blé et scorer dans le vent, et cette saison 2021-22 était donc davantage attendue pour 1) faire progresser les cracks locaux et 2) tenter le back-to-back à la Draft 2022, histoire de se réinsérer officiellement parmi les franchises qui comptent à l’Est, après deux saisons seulement terminées en Playoffs depuis quatorze ans, deux sweeps au premier tour, soit dit en passant. Comme prévu les victoires se sont faites rares, Cade Cunningham a démarré en mode diesel mais s’est depuis positionné comme l’un des tous meilleurs prospects de sa cuvée, et finalement seul Killian Hayes peine à pointer à l’heure aux différents checkpoints. Tout va “bien” à Detroit, désormais à un vrai coach et une balle de ping-pong de décupler sa fanbase. Process en cours ?

# Orlando Magic

On ne s’attendait à rien donc on n’est pas déçu. Cette franchise du Magic avait clairement des airs de pouponnière en début de saison, une bande de gosses dont on dit qu’ils sont mignons mais qui restent des gosses que l’on doit fesser de temps en temps pour leur apprendre la vie. Jonathan Isaac n’a pas joué de la saison, Markelle Fultz est revenu sur le tard, et du coup les nouvelles têtes d’affiche de l’Amway Center se nomment Cole Anthony, Wendell Carter Jr. et surtout Franz Wagner, lequel a chipé à un Jalen Suggs prometteur mais souvent blessé le rôle du rookie n°1 en ville. De sacrées promesses de la part de Franz, un Jamahl Mosely qui a lui aussi fait ce qu’il a pu pour sa saison rookie sur le banc, et tout comme le reste de la troupe le Magic tentera donc de se frayer dans quelques semaines un chemin glorieux vers le first pick, histoire d’aller chercher un grand gaillard pour équilibrer ce roster plutôt plein de petits.

# Indiana Pacers

Pas forcément prévu au programme ça. Difficile de faire mieux quand on termine sa saison avec Goga Bitadze, Terry Taylor, Jalen Smith et Duane Washington Jr. en leaders alors qu’à la base Malcolm Brogdon, Caris LeVert, T.J. Warren, Domantas Sabonis et Myles Turner étaient censés composer votre cinq, mais quand il faudra faire le bilan tout n’est pas si noir. Bloqués depuis trop longtemps dans un inutile et chiant ventre mou à l’Est, les Pacers devaient mettre un grand coup de pied dans la fourmilière et ce fut fait, avec les départs de Caris LeVert à Cleveland et, surtout, de la figure de la franchise depuis cinq ans Domantas Sabonis. Caris et Domas partis, Brogdon, Turner et Warren fragiles, on a donc vite compris dans l’Indiana qu’il valait mieux repartir de zéro. Le nouveau patron ? Il est né un 29 février, il n’a donc pas officiellement 22 ans et se nomme Tyrese Haliburton. Son bras droit ? L’un des steals de la dernière Draft en la personne de Chris Duarte. Et si vous rajoutez le passage de Lance Stephenson pour chauffer la salle, la promesse d’un pick haut en juin et de potentiels ajouts stylés en contrepartie des futurs ex Brogdon et/ou Turner, on se dit que l’avenir de la franchise campagnarde promet pas mal. Une année sans… et ça repart ?

# Houston Rockets

Comme pour les Pistons, le Magic ou le Thunder, on savait avant même le début de saison que ces Rockets ne seraient pas l’épouvantail de la Ligue, bien qu’on parlât déjà à l’époque de l’une des équipes les plus League Pass de NBA. Le duo Kevin Porter Jr. / Jalen Green a fait des étincelles et le second valide soir après soir le choix des Texans, Alperen Sengun est une merveilleuse raison d’aimer le basket, et si tout ne tient qu’à un fil (KPJ par exemple) on se dit que Houston tient là un trio qui pourrait bien faire causer à l’avenir. Un peu plus que John Wall en tout cas, qui a pris ses énormes liasses toute la saison sans ne jamais mettre un short, situation inconfortable au possible et pas compatible avec une quelconque compétitivité sur le terrain. Il faudra assurer pour rester en queue de peloton jusqu’au 10 avril, puis les dirigeants auront donc par la suite environ… six mois pour continuer d’empiler les briques maison pour redevenir une équipe qui joue à autre chose qu’à qui perd gagne. Ça prendra un peu de temps, mais les bases sont trop stylées.

Quatre franchises, quatre valises de défaites mais, surtout, le besoin que cette valise grossisse encore plus jusqu’à la fin de la régulière. Perdu pour perdu il va bientôt falloir envoyer jouer la réserve, parce que reculer pour mieux sauter comme dirait l’autre. Que le tank le plus lent gagne, et presque bonnes vacances à tous.