Spencer Dinwiddie en plein boom avec les Mavericks : nouvelle équipe, nouveau départ, qui a dit qu’il était cramé ?

Le 04 mars 2022 à 18:52 par Nicolas Meichel

Spencer Dinwiddie mood 4 mars 2022
Source image : NBA League Pass

Transféré à Dallas lors de la trade deadline en compagnie de Davis Bertans, Spencer Dinwiddie est arrivé un peu sur la pointe des pieds dans le Texas. Mais depuis quatre matchs, dans l’ombre d’un énorme Luka Doncic, l’ancien Wizard fait bien bien le taf. Allez, petit focus.

Le transfert envoyant Kristaps Porzingis chez les Wizards en échange de Spencer Dinwiddie et Davis Bertans était clairement inattendu, mais l’objectif était clair pour les Mavericks : se débarrasser du contrat à long terme de KP pour gagner en flexibilité financière, lui qui possède une player option de 36 millions de dollars sur la saison 2023-24. Vous nous direz que le contrat du décevant Bertans est bien relou aussi (80 millions sur cinq ans) d’autant plus qu’il dure jusqu’en 2025, sauf que son salaire annuel ne pèse pas plus de 17 millions l’année. Pas le même délire quoi. Et au milieu de tout ça, on retrouve donc Dinwiddie (sous contrat jusqu’en 2024 avec 54 millions sur trois ans, dont une dernière année partiellement garantie), qui sortait d’une première partie de saison assez compliquée aux Wizards après sa blessure au genou en décembre 2020. Alors à chaud, on se disait que les Mavs avaient perdu un peu au change sportivement car si l’expérience Porzingis à Dallas n’a jamais vraiment marché comme Mark Cuban pouvait l’espérer, The Unicorn ne réalisait pas une saison dégueu chez les Mavericks version Jason Kidd. Résultat des courses ? Depuis la première apparition de Dinwiddie sous ses nouvelles couleurs le 15 février, les Texans ont remporté cinq de leurs six matchs et l’arrière passé par Brooklyn n’est vraiment pas étranger à ce succès. Les débuts ont certes été très timides (12 points en combiné sur les deux premiers matchs) mais depuis, il envoie du lourd : 18,8 points et 5,8 passes de moyenne sur ses quatre dernières sorties, à plus de 60% de réussite au tir dont 53% du parking et 73% aux lancers-francs, tout ça en pratiquement 28 minutes en sortie de banc. Qui a dit qu’il était cramé à Washington ?

“Je ne suis pas surpris. Évidemment, je pensais que ça allait lui prendre un peu plus de temps, mais je ne suis pas surpris du tout. Comme je l’ai déjà dit, c’est un grand joueur et il nous correspond bien. Vous l’avez vu, il a vraiment été clutch.”

Les mots de Luka Doncic après la victoire des Mavericks face aux Warriors la nuit dernière parlent d’eux-mêmes. Si Luka a encore terminé avec une feuille de stats complètement folle (41 points, 10 rebonds, 9 passes), Dinwiddie a vraiment aidé à faire la différence face à la bande à Steph Curry, marquant 7 de ses 17 points dans le dernier quart. Il avait déjà particulièrement brillé face aux Dubs quelques jours plus tôt au Chase Center avec 24 points au total, dont 10 dans l’incroyable quatrième quart où les Mavs étaient revenus pour s’imposer malgré un retard de 19 unités à dix minutes de la fin. Tout ça pour dire que Dallas ne serait sans doute pas sur une série de trois victoires consécutives aujourd’hui sans l’ancien joueur de Brooklyn. Clutch, très adroit et clairement pas effrayé quand il s’agit de prendre ses responsabilités, Spencer Dinwiddie apporte aujourd’hui des éléments qui ont longtemps fait défaut à Dallas.

En effet, on a souvent pointé du doigt le manque de création à l’arrière derrière le métronome Luka Doncic. Cela fut particulièrement flagrant lors des derniers Playoffs et on attendait donc des Mavericks qu’ils recrutent en ce sens lors de la dernière intersaison. Sauf que la principale recrue de l’été à Dallas se nommait Reggie Bullock (pas du tout le profil d’un créateur) tandis que Tim Hardaway Jr. – avant tout un sniper – avait lui été prolongé pour 75 millions dollars. Avec la progression continue de Jalen Brunson (16 points – 5 passes de moyenne), Dallas peut compter sur un meneur solide aux côtés de Luka mais la présence de Dinwiddie fait quand même vachement du bien en matière de scoring et de création, surtout que les 14 points de THJ – à l’infirmerie après une opération du pied – manquent chaque soir. Spencer, c’est le genre de mec à qui on peut donner le ballon et qui est capable d’aller chercher un panier quand il faut. C’est un attaquant naturel qui sait pénétrer, tirer à mi-distance, et envoyer des banderilles de loin. S’il peut planter en catch & shoot, il est avant tout un joueur de ballon et ça tombe bien parce que les Mavericks ont besoin de ça. Ils ont besoin de ses talents balle en main, de ses skills en un-contre-un, pour enlever de la pression à Luka. Autant de qualités qui font que le coach Jason Kidd compte vraiment sur lui aujourd’hui, peu importe si l’expérience à Washington ne s’est pas très bien déroulée pour Dinwiddie. Il est aujourd’hui dans un nouvel univers où ses qualités sont grandement appréciées et exploitées.

“Dans cette équipe, tout le monde connaît son rôle et a conscience de ses qualités. Bien évidemment, comme on gagne, tout le monde est optimiste et heureux, donc j’apprécie les louanges, mais je veux surtout donner du crédit à Jason Kidd, Luka Doncic et Jalen Brunson pour m’avoir aidé.”

– Spencer Dinwiddie

Quand Spencer Dinwiddie est arrivé aux Mavericks, certains imaginaient déjà le scénario d’un nouveau trade dans lequel Dinwiddie serait impliqué à l’avenir, son contrat étant assez transférable. Mais avec ce qu’il produit aujourd’hui, il est en train de se faire une vraie place dans le Texas. Pourvu que ça dure.


Dans cet article