Les notes de Pistons – Suns : Cade Cunningham prend une douche anticipée alors que Devin Booker n’a même pas transpiré

Le 17 janv. 2022 à 05:49 par Clément Hénot

Cade Cunningham
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Une saison NBA ce sont des matchs, des mecs qui les regardent et qui en parlent, mais aussi des mecs qui les regardent et qui les notent. Vengeance probable après une jeunesse passée à collectionner les zéros, et occasion rêvée en tout cas de lâcher de la punchline au kilo. Cette saison encore la Team Notes vous ravira donc de son imagination sans faille, en essayant tout de même de parler un tout petit peu de basket. Chiche ?

Duel des extrêmes entre Detroit et Phoenix ce soir, David contre Goliath, Magicarpe contre Léviator, une Clio 2 contre une Aventador. Bref, l’un des cancres de la classe contre l’un des intellos. Pourtant, les Pistons ont tenté, et les Pistons ont même fait illusion le temps d’une mi-temps, avant de se souvenir qu’ils devaient tanker et donc balancer le match face à des Suns qui n’ont jamais semblé forcer leur talent. Devin Booker a joué en marchant, Deandre Ayton s’est blessé et Cade Cunningham s’est fait éjecter, le match s’est fini avec les seconds couteaux, mais on va quand même noter tout le monde donc ne bougez pas.

# Detroit Pistons

Isaiah Stewart (3) : un match de bovin de A à Z. Il a tout mis à côté, et son seul fait d’arme du match est d’envoyer ses épaules dans de pauvres âmes innocentes. Lorsqu’il souhaite aller du point A au point B il y va en ligne droite, et tout ce qui se trouve en travers de son chemin est susceptible de mourir.

Hamidou Diallo (5) : une pure entame de match pour Hamidou qui portait encore le masque tah Rip Hamilton de Wish, avant de totalement disparaitre des radars au fil des minutes. Méfiez-vous de Diallo qui dort.

Saddiq Bey (4,5) : on dirait qu’il fait un squat à chacun de ses tirs, et peu sont tombés dedans à vrai dire. Oui, Saddiq Bey porte très bien son prénom.

Killian Hayes (5) : capable de belles choses, il manque malheureusement de spontanéité dans certains de ses choix, ce qui l’empêche de s’exprimer clairement et ce qui nous empêche de voir le vrai Killian Hayes.

Cade Cunningham (7) : il était le seul à surnager dans le marasme des Pistons, il semblait jouer juste mais semblait aussi… nerveux, en témoigne sa première faute technique pour contestation. En pointant du doigt Jalen Smith après un beau dunk ligne de fond il devait donc prier pour prendre la deuxième, repartir à la douche et sortir de ce bourbier. Son vœu a été exaucé.

Trey Lyles (6,5) : il a les mêmes cernes que Bastien de TrashTalk mais a quand même fait un vrai bon passage sur ce match. Le genre de gars qui joue mieux en étant sorti la veille visiblement.

Cory Joseph (6) : il a profité du garbage time encore plus long que le premier confinement pour faire un vrai boulot en sortie de banc. Les années passent, mais la dégaine de chanteur de RnB reste pour CoJo. Sans cette foutue tâche grise derrière le crâne, on aurait un sérieux candidat au Jamal Crawford challenge.

Cassius Stanley (6,5) : il a un blaze qui claque, c’est tout ce qu’on peut dire sur lui.

Saben Lee (5) : il n’a pas un blaze qui claque, c’est tout ce qu’on peut dire sur lui.

Josh Jackson (5) : jaloux de Cade Cunningham, il a balancé un bouquet de phalanges dans les gencives de son adversaire. Un posage de cerveau supplémentaire à la longue liste de l’ancien… des Suns, qui est donc probablement un agent double.

Luka Garza (5) : il a mis quelques points en fin de match, mais tout le monde était déjà parti chercher un hot-dog ou en train de déposer les petits à la piscine.

# Phoenix Suns

Deandre Ayton (5) : il avait commencé sérieusement son match, dans ses standards habituels, avant de poser sa cheville en équerre sur le parquet. On espère que ce n’est rien de grave pour le Bahaméen.

Jae Crowder (6) : une grosse vingtaine de minutes passées sur le parquet, trois tirs rentrés sur quatre, un beau salaire encore empoché pour lui, sans trop se fouler. Un showcase de plus en boîte de nuit pour Burna Boy.

Mikal Bridges (6) : un match où Mikal Bridges n’a pas besoin de défendre est un match tranquille pour ce dernier. Mikal Bridges n’était même pas en télétravail, il était carrément au chômage partiel.

Devin Booker (8) : sans jamais donner l’impression d’accélérer, Devin Booker a canardé les Pistons de chaque distance. A 3-points, midrange et même sous le cercle avec une claquette dunk de l’espace. .

Chris Paul (5,5) : un glitch humain. Tu sais déjà ce qu’il va faire, tu connais sa personnalité sur le bout des doigts et tu as appris ses moves par cœur, mais CP3 va chaque jour te mettre une entourloupe. Un magicien autrement plus fun et plus costaud que Joséphine Ange Gardien.

Cameron Payne (7) : un faciès anguleux et un style de jeu aussi biscornu que désarticulé, mais une vraie performance qui rapporte de la maille et de la notoriété aujourd’hui à l’une des anciennes punchlines de cette ligue. Vous avez déjà vu Cameron Payne et Pablo Picasso dans une même pièce vous ? Nous non plus.

JaVale McGee (7,5) : certains ont encore en tête ses apparitions au Shaqtin A Fool, sauf qu’aujourd’hui JaVale McGee est un parfait joueur de complément et vient de sortir une masterclass en sortie de banc. L’élève moyen à qui on dit “t’auras jamais ton bac” mais qui a créé son entreprise dix ans plus tard.

Landry Shamet (4,5) : ne pas marquer quand on est un tireur est une chose, ne pas marquer quand on est un tireur et qu’on s’appelle Landry, c’en est une autre.

Jalen Smith (4) : un match bien galère pour lui. Aucun shoot marqué, des lunettes de piscine et un pointage du doigt de Cade après avoir ramassé un poster ligne de fond. L’atterrissage n’a pas été terrible pour La Haine Smith.

Bismack Biyombo (6) : le pote de Kendrick Lamar s’est exécuté, il s’est assis et est resté humble en attendant son tour avant de faire ce qu’il sait faire, à savoir lever les bras pour défendre. Ce n’est pas grand chose, mais c’était suffisant pour recevoir 72 millions de dollars sur 4 ans de la part de Rob Hennigan.

Ish Wainright (6) : un match globalement propre pour lui. On ne sait toujours pas qui c’est, juste qu’il ressemble à Malcolm Brogdon sous stéroïdes, et que son conseiller en tatouages est probablement cet homme.

Elfrid Payton (5) : on pensait enfin avoir expédié la brosse à chiottes du concours TrashTalk, mais visiblement elle est arrivée chez les Suns et est même entrée en jeu au cours de ce match.

Un match qui n’a donc véritablement duré qu’une mi-temps. On a perdu environ cinq ans d’espérance de vie et on a presque eu autant de courage à rester devant ce match que Keni, le désormais célèbre YouTubeur qui s’est fixé pour objectif de perdre 150 kilos en un an, c’est dire notre level de détermination. Nous ? On se retrouve demain pour le MLK Day. Vous êtes chauds ?