Fin de match légendaire dans l’Oklahoma : Shai Gilgeous-Alexander depuis le logo, et Devonte’ Graham depuis… depuis où ?

Le 16 déc. 2021 à 06:19 par Arthur Baudin

Devonte' Graham

Indécent, grandiose, fantasmagorique, génial et surtout, tellement inattendu. Au beau milieu d’une nuit déjà bien mouvementée, Devonte’ Graham est venu mettre la lumière sur un Thunder – Pelicans dont les dernières secondes se sont ainsi muées en séquence all-time. On s’assoit, on débouche une teille d’un truc fort et on essaie de comprendre ensemble, les résultats de cette élection ce qu’il s’est passé.

La jolie boxscore maison, c’est par ICI ! (même si là tout le monde s’en tape)

Pour les trois lecteurs venus chercher un résumé de ce Thunder – Pelicans, passez votre chemin, le hasard est déjà grand que nous ayons été sur ce direct au bon moment. Même si l’on pourrait disséquer la dernière minute dans son intégralité, faisant alors le lien entre telle action et la perf’ global du joueur concerné, ce ne sont que les 4 dernières secondes de la partie qui nous intéressent. Un grand moment de basket-ball, cette fois sans trait d’ironie, qu’absolument personne n’aurait pu prédire. Menés de trois unités, les petits gars de l’Oklahoma s’en remettent au destin pour convertir une possession bien mal embarquée. Sur une remise en jeu de Josh Giddey, Shai Gilgeous-Alexander pose un dribble depuis les 9 mètres et décoche en total déséquilibre… BANG ! La Chesapeake Arena explose et chaque fan embrasse son voisin. Bien que ce ne soit qu’une potentielle prolongation qui se dessine – et non pas une victoire -, le tir est si improbable, si audacieux que sur le banc comme en tribunes, l’on sort la cervoise et le sanglier. Mais s’il est important de savoir une chose lorsque Devonte’ Graham est dans l’équipe adverse, c’est que Jonas Valanciunas en est aussi. Il est donc enfin possible d’élucider le mystère du hareng aux betteraves, une spécialité lituanienne dont le nom n’inspire rien qui vaille. Et s’il est important de savoir une deuxième chose lorsque Devonte’ Graham est dans l’équipe adverse, c’est que le chiffre affiché par le chrono’ importe bien moins que ses intentions : « Il transforme la mer** en pain d’épice », dirait Benoit Poelvoorde. Avec 1,4 seconde, aucun temps-mort disponible et depuis les 22 mètres, le meneur des Pels l’a fait. Il l’a fait.

THE ENDING TO THE PELICANS-THUNDER GAME 😱

DEVONTE' GRAHAM PAST HALF COURT FTW pic.twitter.com/KQDj7irO36

— SportsCenter (@SportsCenter) December 16, 2021

La trajectoire est Nowitzkesque. Une espèce de prière envoyée avec conviction, venue trouver la filoche parfaite d’un nylon qui ne pensait plus revoir le cuir. À la guerre depuis plusieurs semaines pour rattraper leur exécrable début de saison, les Pelicans explosent devant ce buzzer et laissent s’exprimer le feu intérieur, eux qui viennent de quitter la quinzième place aux dépens du Thunder. Le Thunder, parlons-en. La caméra fait un focus lourd de sens sur la réaction de Shai Gilgeous-Alexander, choqué, frustré et à l’attitude dynamitée par ce coup du sort. Il ne sait pas qui regarder ni où se mettre. Après une perf’ à 33 points ponctuée par ce qui aurait dû être un ticket pour la prolongation, cela apparaît comme plutôt normal. Selon les derniers calculs de nos experts arithméticiens, le tir a été décoché depuis les… 22 mètres. C’est une approximation bien entendu, puisque notre seul outil de mesure jusqu’à présent est une rétine rudement bien affutée. Mais 22 mètres, qu’est-ce que ça représente ? Presque 10 Kristaps Porzingis, plus de 36 baguettes de pain, environ 90 CD-ROM Adibou et 386 Kinder SchokoBons. Allez, on vous laisse avec le lien d’un poster de Brandon Ingram juste ICI, lui aussi ayant été monstrueux dans cette partie avec 34 points, 8 rebonds et 4 assists.

pic.twitter.com/rRa9ITuzzF

— Rob Perez (@WorldWideWob) December 16, 2021

On avait pas vu ça depuis longtemps, si ce n’est jamais, et l’on ne reverra pas ça de sitôt. Fermez les écoutilles et hissez la grande voile, ce clip va tourner sur tous les cellulaires pendant les jours, semaines, mois et années qui viennent, jusqu’à ce que nos enfants ne puissent même plus contextualiser cet affrontement qui à la base, avait quand même tout pour être nul.