Les salaires des Atlanta Hawks pour la saison 2021-22 : le temps est au beau fixe en Géorgie, pas l’ombre d’un braqueur à l’horizon

Le 04 oct. 2021 à 12:17 par Bastien Fontanieu

Salaires Atlanta Hawks
Source image : montage TrashTalk

Peut-on être une équipe finaliste de conférence tout en ayant des finances parfaitement gérées ? La réponse est oui, et les Atlanta Hawks sont là pour le prouver. Avec un effectif rempli de jeunes joueurs de talents, des vétérans payés raisonnablement et de la flexibilité gérée de main de maître par Travis Schlenk, la franchise de Géorgie est en belle posture… aujourd’hui. Zoom sur les salaires des Hawks, avec un penchant certain pour les ailiers-forts polyvalents.

Petit guide pratique sur le Salary Cap et les Exceptions

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Situation financière par rapport au cap

  • Le seuil de la Luxury Tax est fixé à 136,606,000$ cette année.
  • Le Salary Cap de la NBA est fixé à 112,404,000$ cette année.
  • Avec 133,063,290$ engagés contractuellement sur cette saison 2021-22, les Hawks gèrent bien leur business et n’ont pas d’énorme contrat long-terme qui pourrait flinguer leur flexibilité.
  • Comme les plus malins ont pu le voir, les 2 années ajoutées au deal de Clint Capela ne sont pas encore dans le pipe. Mais pour le reste ? C’est un petit chef d’oeuvre à jour qui est géré par Travis Schlenk, lui qui n’a pas offert de contrat mirobolant et a gardé de la marge pour l’avenir des Hawks. Trae Young a logiquement pris son gros chèque de phénomène rookie, John Collins a eu droit à un deal aussi correct pour lui que pour sa franchise (26 millions la saison dans son prime), et on attend de voir qui sera le prochain à obtenir son good deal. Kevin Huerter avant la reprise de la saison ? De’Andre Hunter ou Cam Reddish en cas de satisfaction sur leur année 3 ? Chez les propriétaires d’Atlanta, le message a été clair cet été après des Playoffs d’exception : il faut profiter de l’ère actuelle car les Hawks ne pourront pas conserver tout le monde ad vitam eternam. Ceci étant dit, à force de distribuer des bons petits contrats à droite à gauche, la masse salariale d’Atlanta va commencer à être sévère dans 2-3 ans et c’est là qu’il faudra se poser des questions épineuses. Tout mettre dans un package et dealer en échange d’une superstar ? Laisser partir un espoir et le voir exploser ailleurs ? Atlanta peut payer la taxe si le management sent que ce groupe est candidat au titre, mais pour le moment ce n’est pas le cas.

Joueurs sous contrats garantis pour la saison suivante : 4

  • John Collins
  • Trae Young
  • Clint Capela
  • Bogdan Bogdanovic
  • La saison 2022-23 de Gallinari n’est pas garantie, et son dossier sera à surveiller de très près en ce sens dans les prochains mois car les rumeurs vont s’enchaîner. Hormis cela ? C’est un quatuor de choc qui est déjà attendu pour l’année d’après, en attendant de voir si De’Andre Hunter prendre un gros chèque à la façon d’un Jaylen Brown comme on l’a vu à Boston. Toute la question concernant ce jeu de flexibilité financière tournera autour de la méthode utilisée par Travis Schlenk depuis quelques temps maintenant. Est-ce que des garçons comme Onyeka Okongwu, Sharife Cooper et Jalen Johnson seront suffisamment performants pour rendre des départs envisageables ? Les Hawks ont créé un young core suffisamment profond pour que (1) les dépenses restent légères et (2) les transferts soient mieux digérés. Dans le cas où un autre garçon sort du lot, cela en rendra un autre (Reddish) forcément plus out que dans le projet.

Trois joueurs dans des situations intéressantes cette saison

  • Danilo Gallinari : les planètes ne sont pas super bien alignées pour l’Italien, à quelques semaines du début de la nouvelle saison. Et la raison est simple, si son apport est non-négligeable en ayant aidé ce jeune groupe à passer un cap dans les moments chauds, Gallo est un lampadaire défensif qui pourrait vite devenir un problème à garder sur le terrain plus qu’autre chose. Et avec l’émergence d’un garçon comme De’Andre Hunter, capable de jouer ailier-fort, en attendant les débuts de Jalen Johnson, prototype 4, il se pourrait que le temps de jeu de Danilo chute aussi vite que les blessures s’accumulent. Avec une saison 2022-23 non-garantie et des rumeurs qui feront surface en permanence, ça pourrait vite sentir le tiramisu périmé pour le vétéran.
  • Cam Reddish : Cam et Hunter ont été drafté la même année, mais voilà peut-être le seul point commun qu’on peut trouver à ces deux jeunes. Personne ne peut vraiment nier le talent que possède Reddish, cependant est-il un joueur capable de demander un gros contrat en fin de troisième saison pro ? De’Andre a prouvé, en très peu de temps, que l’avenir se dessinerait avec lui sur les ailes d’Atlanta, en attendant de voir le plafond réel du garçon. On ne peut pas dire la même chose de Cam Reddish, qui a tout à prouver. Une sortie explosive face aux Bucks, certes, mais des blessures à répétition, surtout, et une irrégularité à faire pleurer Dion Waiters. Alors, est-ce que Reddish peut aller chercher un gros deal à l’été 2022 ? C’est à lui de le prouver.
  • Lou Williams : il était au bord de la retraite, et il a été récupéré par les Hawks à la deadline. Il a solidifié le groupe et aidé Nate McMillan à faire passer son message, Trae Young allant jusqu’à faire comprendre qu’il fallait que Sweet Lou reste dans sa douce Géorgie. C’est donc pour une année de plus que Williams va envoyer des buckets en sortie de banc, mais est-ce la dernière de sa carrière ? Il y a comme un sentiment d’année bonus offerte à Lou, dans le sens où il passera quelques messages à Sharife Cooper et il pourra occasionnellement prendre feu. Mais avec l’arrivée de Delon Wright en back-up officiel de Ice Trae, les soirées en survêtement vont être vraiment nombreuses chez le meilleur scoreur all-time des joueurs en sortie de banc.