Les salaires des Cleveland Cavaliers pour la saison 2021-22 : comme depuis plusieurs années, Kevin Love continue son braquage

Le 24 sept. 2021 à 12:01 par Paul Boiteau

Salaires Cleveland Cavaliers
Source image : montage

Chaque année, c’est LE troll quand on parle des salaires des Cavs, et Kevin Love va ENCORE braquer la banque de Cleveland cette année. Autour la direction a verrouillé Jarrett Allen et Lauri Markkanen, pour cette année ça ira, mais attention quand il faudra prolonger les nombreux jeunes. Les anciens vont devoir partir pour faire de la place, sinon on va avoir des bouchons dans l’Ohio. 

Petit guide pratique sur le Salary Cap et les Exceptions

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Situation financière par rapport au cap

  • Le seuil de la Luxury Tax est fixé à 136,606,000$ cette année.
  • Le Salary Cap de la NBA est fixé à 112,414,000$ cette année.
  • Avec 124,764,796$ engagés contractuellement sur cette saison 2021-22, pas de Luxury Tax pour les Cavs. Des gros contrats assez lourds, mais aussi de nombreux contrats rookies à très bon rapport qualité-prix.

La situation financière est correcte chez les Cavaliers cette année. Certes, Kevin Love continue son braquage en règle avec l’énorme contrat signé il y a quelques années, mais on approche de la fin. Avec Jarrett Allen, Ricky Rubio et Lauri Markkanen, les quatre remplissent la grosse majorité du Cap alors que ce ne sont pas les joueurs principaux de la reconstruction des Cavs, à part le grand touffu peut-être. 85 millions cette année à eux quatre ça fait beaucoup, mais Cleveland peut se le permettre avec les nombreux contrats rookies derrière. Les Sexton, Okoro, Mobley ou Garland ne prennent que très peu de place dans le Cap, plutôt cool pour garder une marge de manœuvre. D’ailleurs, avec pas mal de contrats non garantis, de l’argent pourra encore être économisé par-ci, par-là. Pour l’anecdote, il faut aussi noter que J.R. Smith va encore toucher 1,5 million cette année. Filou le Gérard !

Joueurs sous contrats garantis pour la saison suivante : 5

  • Kevin Love
  • Jarrett Allen
  • Lauri Markkanen
  • Cedi Osman
  • Evan Mobley

Isaac Okoro, Darius Garland, Dylan Widler et Dean Wade encore sous contrat rookie, sont en team option à la fin de saison.

Les Cavs ont fait des vrais choix pendant l’intersaison, des contrats assez importants et de longues durées ayant par exemple été filés à des intérieurs. 100 millions sur 5 ans pour Jarrett Allen, 67 patates sur 4 pour Lauri Markkanen. Et avec la dernière année de contrat de Kevin Love à 28 millions la saison, ça fait déjà une bonne partie du Cap. Avant de juger ces contrats, on va attendre de voir la production d’Allen et Markkanen. Le problème pourrait lui intervenir d’ici deux ou trois ans, lorsque plusieurs jeunes joueurs devront négocier leur nouveau contrat, attention à ce moment-là que le montant filé à ces deux-là ne soit pas trop élevé. Par ailleurs, on peut mentionner Cedi Osman qui sera lui aussi encore sous contrat l’an prochain dans l’Ohio. 8,1 cette année, 7,4 la suivante, raisonnable pour son apport sur le poste 3. Enfin, les team option sur Garland et Okoro seront bien évidemment levées et garantissent un bon rapport prix/production pour les années à venir. Sexton arrive lui en fin de contrat rookie, mais on va en reparler un peu plus bas.

Trois joueurs dans des situations intéressantes cette saison

  • Ricky Rubio : 17,8 millions cette année pour notre ami Ricky, et s’il reste sur ses standards de la saison passée dans le Minnesota, ça fait vraiment très cher. Surtout que cette année à Cleveland, ces quasi 20 millions vont sortir du banc. L’Espagnol va devoir se mettre en mode FIBA pour montrer qu’il vaut bien cet argent, surtout qu’il est en dernière année de contrat. Free agent en fin de saison, on doute qu’il re-signe dans l’Ohio l’été prochain et les Cavs auront besoin de cet argent pour potentiellement re-signer Collin Sexton. Mais vétéran en dernière année de contrat, vous savez aussi ce que ça signifie : attention à la trade deadline. En effet, rien ne garantit que Rubio reste à Cleveland jusqu’à la fin de saison. Les Cavs ont ce qu’il faut sur le backcourt et risqueraient-ils de perdre le meneur contre rien du tout en échange l’été prochain ? Pas si sûr. S’il montre de bonnes choses en début de saison, une franchise pourrait être intéressée par le profil de l’Espagnol et pourrait essayer de bouger.
  • Collin Sexton : depuis le temps qu’on vous en parle, venons-en à Collin Sexton. En dernière année de contrat rookie, le dragster arrive à un stade où il faut renégocier son contrat. En progression constante depuis sa draft (16,7 points, puis 20,8 et 24,3 la saison passée), le meneur est à un moment important de sa carrière. S’il a été évoqué dans certaines rumeurs de transfert autour de Ben Simmons notamment, il devrait finalement bien repartir pour former le duo Sexland avec Darius. Mais pour la prolongation de son contrat, quels choix vont être faits ? Sexton va-t-il prouver sur le parquet qu’il mérite un contrat quasi max en continuant sa progression ? Avec plusieurs autres jeunes intéressants, les Cavs vont-ils baisser un peu le tarif pour pouvoir signer tout le monde dans les années à venir ? Il est certain que la fin des contrats de Rubio et Love (dans deux ans) vont faire le plus grand bien à Koby Altman et si cette année on suit le cas Sexton, ce n’est que le premier d’une longue liste de jeunes à potentiel qu’i faudra – ou pas – re-signer chaque année (Garland, Okoro et Mobley ensuite).
  • Kevin Love : ah Keke, tous les ans on se régale. Chaque année, on se demande où va atterrir Kevin Love, mais chaque année, il reste dans l’Ohio. Contrat intransférable ? Sans doute. Mais plus on se rapproche de la fin, plus une franchise peut se dire qu’il y a quelque chose à aller chercher. Avec deux ans et respectivement 31 et 28 patates à encaisser, des opportunités pourraient s’ouvrir. S’il rentre ses trois en début de saison et qu’il ne passe pas trop de temps à l’infirmerie, quelqu’un pourrait ainsi se pointer pour débarrasser les Cavs de ce boulet. Avec la dernière année dégressive, il y a moyen de s’en tirer. En s’approchant de la fin, une autre question se pose. Est-ce qu’un buyout serait envisageable ? Kemba Walker a bien laissé 20 millions au Thunder avec un salaire un peu similaire que celui de Kevin Love. Cette situation paraît difficile à réaliser, mais elle permettrait au moins  à Keke de signer où il veut ensuite.