Qui sera la pépite de la Draft NBA 2021 ? Avis de la rédaction, à conserver précieusement pour se marrer dans quelques mois

Le 29 juil. 2021 à 11:00 par Nicolas Meichel

table discussion rédaction rookie mvp draft
Source image : TrashTalk

Chaque année, c’est l’une des questions qu’on se pose au moment de la Draft NBA 2021 : derrière les prospects annoncés tout en haut, qui sera la pépite de la cuvée ? Quel est LE joueur qui sera bientôt considéré comme un steal ? Comme on est de grands Hexperts, on a voulu se mouiller et donner nos avis avant la grande cérémonie de ce soir. 

Nicolas : Davion Mitchell

Annoncé autour du dixième choix de la Draft voire en milieu de premier tour, le combo guard formé à Baylor Davion Mitchell est un vrai pitbull défensif (Défenseur de l’Année 2021 en NCAA s’il vous plaît) capable dans le même temps de bien contribuer en attaque. Vous voyez Marcus Smart ? On est dans la même veine, avec sans doute plus de talent offensif. Certains scouts voient en lui un mélange de Jrue Holiday pour la défense et de Donovan Mitchell pour son explosivité. De plus, c’est un winner dans l’âme, lui qui a joué un rôle majeur à la March Madness pour aider Baylor à terminer au sommet. Du coup, pourquoi n’est-il pas annoncé plus haut ? Sans doute parce qu’il a “déjà” 22 piges, lui qui a passé quatre ans à l’université. Mais si cela refroidit quelques franchises, moi je vois plutôt un mec ready pour le haut niveau, qui peut avoir un impact immédiat dans l’équipe qui le choisira.

Giovanni : Yves Pons

Cocoricoooooo. Qu’on soit d’accord, je ne suis pas en train de dire que le Frenchie sera le crack de cette Draft, d’autant plus qu’à l’heure de ces lignes rien ne garantit… qu’il soit drafté. Malgré tout, j’aime le pain, le saucisson, le fromage et le basket, alors j’aime Yves Pons, c’est aussi simple que ça. Le profil ultra athlétique, sa capacité à défendre fort et ses qualités physiques qui en font un potentiel freak en NBA, trop de composantes me font espérer entendre le nom de Pons ce soir. Y’a même un blase parfait pour les jeux de mots, je vois déjà mes titres en police 48 sur une affiche (la répons de Ponce, Yves a poncé la défense des Lakers) alors, please, NBA, envoie moi Yvounet dans une franchise qui a besoin de coffre sur ses ailes, et le garçon s’occupera du reste.

Ben : Usman Garuba

Pur produit madrilène, il est en train d’engranger une expérience inestimable aux côtés de vieux loups de mer de la sélection espagnole à Tokyo avant de faire le grand saut à 19 ans à peine. Officiellement listé comme pivot, il sera plus à son aise sur le poste 4 avec ses 2m03 sous la toise. Mais contrairement à d’autres profils qui arrivent directement du continent européen, il ne devrait pas souffrir du rythme imposé en NBA avec des qualités athlétiques hors normes à en rendre jaloux quelques Américains. Capable de switcher sur presque tous les postes en défense, il sait aussi lire les lignes de passes et cette science du jeu lui permet aussi d’être un playmaker tout à fait correct en attaque. Pour peu qu’il commence à taffer un peu son tir, il pourrait vite devenir l’un des steals de cette Draft et une arme redoutable en small-ball. Un profil à la OG Anunoby avec potentiellement déjà quelques années d’avance sur le Britannique.

Clément : Moses Moody

Bien envie de balancer ma pièce sur un profil qui ne deviendra pas forcément un All-Star incontestable, mais sur un joueur qui pourrait bien être le genre de gars que les contenders vont s’arracher dans leur quête d’un titre. Car les 3&D efficaces comme Moses Moody semblent être une condition sine qua non dans la NBA moderne pour préformer lors des Finales. Vous pouvez chercher, beaucoup de champions de ces dernières années ont eu ce genre de profil en magasin. Et le pire (ou le mieux en fait) c’est que son plafond ne semble même pas s’arrêter là : Moody peut très bien gagner en confiance au scoring et travailler sa polyvalence paisiblement au sein d’un groupe sérieux qui ne lui en demandera pas forcément trop. Ce gamin va attiser ma curiosité jusqu’au bout et je suis bien curieux de savoir où il va atterrir et ce que sa future franchise fera de lui, ça aussi c’est un sacré What If, mais surtout une belle opportunité pour le joueur comme pour la franchise.

Arthur : Cam Thomas

Il devrait avoisiner le Top 10 mais se retrouve snobé et coulé dans le ventre mou du premier tour. On a déjà connu une tripotée de joueurs unidimensionnels mais dominants, alors pourquoi tourner le dos à l’arrière de Louisiana State ? Balancer 23 points de moyenne dans son année de freshman, prendre plus de sept tirs primés par rencontre – dont la plupart partent de zones encore inexplorées par l’Homme – et avoir largement le temps de progresser dans les autres secteurs du jeu (19 ans), qu’a donc fait Cameron Thomas pour que personne ne le respecte ? Un peu light en défense, court sur pattes (1m94) et les qualités athlétiques d’un poste 4 de Saint-Vallier, tant de défaillances qui décrédibilisent la candidature du seul gars qui n’a jamais inscrit « polyvalent » dans son CV. Sera-t-il salvateur d’une équipe en rade d’adresse, ou flèche supplémentaire dans un carquois déjà bien gras ? Pour ma part, j’invite le lectorat à s’en aller comprendre sur YouTube pourquoi Cam Thomas est qualifié de tireur létal avec seulement 32% à 3-points. La raquette, zone de boomer.

Alexandre : Moses Moody

J’apprécie beaucoup les profils qui sont prêts à contribuer dès le premier jour du camp d’entraînement. Moses Moody entre dans cette catégorie selon moi. Il est dépeint comme le meilleur ou l’un des meilleurs 3&D de la cuvée mais je crois qu’il peut dépasser cette simple casquette et développer un vrai instinct au scoring. Le plafond est inconnu, l’endroit où il débarquera jouera sans doute beaucoup également mais je crois qu’on peut assister à une vraie belle surprise, surtout grâce au fait qu’il est beaucoup moins attendu par rapport aux principaux rookies de la cuvée. Une tête bien faite, un potentiel two-way player à développer, et un potentiel steal s’il tombe au-delà du, allez, dixième spot ?

Mathis : James Bouknight

Voilà un nom qui revient de plus en plus ces derniers jours. Alors qu’il était attendu en fin de loterie, James Bouknight ne fait que monterdans les Mock Drafts, l’annonçant désormais entre le pick 5 et 8. Scoreur létal en NCAA, le guard d’1m95 a une palette offensive monstrueuse. Ball-handling, shoot, finition au cercle, James possède plus d’un tour dans son sac pour inscrire des points. Mais pour moi, l’un des atouts de son jeu qui va faire la diff’ dès son arrivée en NBA, c’est son jeu sans ballon. Très mobile avec une bonne lecture de jeu, il peut être l’arrière parfait aux côtés d’un bon ball-handler. En parlant de lecture de jeu, Bouknight pourrait s’avérer être aussi un défenseur extérieur très sérieux, mettant cette vision à contribution. Grand et long, doté d’une bonne vitesse latérale, si James développe encore plus son haut du corps, ses qualités défensives pourraient être bien plus solides que ce qu’on ne pense. Petit prono ? Je vais dire 6e à OKC (s’ils gardent le pick) pour jouer aux côtés de SGA.

Louis : Alperen Sengun

Alperen Sengun est un des plus grands diamants bruts à polir de cette Draft, selon moi. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que la NBA l’a invité dans la Green Room du Barclays Center… 2m08, 109 kilos à 18 ans : un beau bébé. Même s’il n’est pas le joueur le plus solide, il peut compter sur des fondamentaux solides pour scorer. Avec un toucher assez rare pour un joueur de son âge, il se déjoue assez aisément de son défenseur. Main droite, main gauche, il sait aussi donner de bons ballons pour le copain démarqué avec une facilité déconcertante. Cela peut paraître cliché, mais Sengun a tout l’archétype du joueur européen : cérébral, technique, avec un Q.I. basket au-dessus de la moyenne. Difficile d’imaginer le jeune Turc échouer en NBA avec tout le matériel que l’on connaît pour développer physiquement des rookies comme lui. Si le plancher de Sengun pose question, son plafond est, lui, très élevé. Le pivot a une mobilité déjà très bonne, et nul doute qu’avec un peu de travail sur son physique, et avec un peu plus d’expérience, il sera un défenseur (au moins) capable de ne pas être un poids pour son équipe. Puis, il faut bien le dire, dans la NBA moderne, un grand avec un tel toucher pourra toujours contribuer.

Et selon vous, la pépite de la Draft NBA 2021, c’est qui ? Est-ce que vous aussi, vous sentez bien l’un des joueurs qu’on vient de citer juste au-dessus ? Pensez-vous plutôt à quelqu’un d’autre ? C’est le moment de sortir son nez fin et montrer ses talents de scout.