Nicolo Melli de retour en Europe : l’Italien a le mal du pays, ou peut-être n’a-t-il simplement pas envie de jouer pour Jason Kidd

Le 07 juil. 2021 à 10:48 par Louis Barbier

Nicolo Melli
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Après seulement deux saisons dans la Grande Ligue, Nicolo Melli rentre à la maison. A 30 ans, le poste 4 italien est à la recherche de temps de jeu, de plaisir, et quoi de mieux qu’un retour en Europe, là où Melli a passé la majeure partie de sa carrière. Retour à Milan, une ville qu’il connait bien, pour faire repartir une carrière qui vaut mieux que des miettes NBA.

Les retours à la maison, c’est toujours très émouvant. LeBron James à Cleveland, Kevin Garnett à Minneapolis, … Nicolo Melli à Milan. Après deux petites saisons en NBA, l’Italien a donc dit stop et revient en Europe. Un choix compréhensible pour le compétiteur de 30 ans, jusque-là habitué à jouer de grosses minutes dans des matchs d’Euroleague à enjeu. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas vraiment eu LA bonne opportunité de s’éclater outre-Atlantique. Recruté par les New Orleans Pelicans à l’été 2019, Melli fera pourtant forte impression dès son premier match de saison régulière avec 14 points, 5 rebonds et 2 caviars sur le parquet du champion en titre. Malheureusement, l’ailier-fort aussi fuyant qu’expérimenté ne jouera au final que 17 minutes par match pour 6,6 petits points de moyenne et 3 rebonds. Et la saison 2020-21 sera encore plus compliquée pour notre amigo. 13 minutes par match, encore plus de pépins physiques, et un trade à Dallas à la mi-saison où il ne jouera pas vraiment plus. Une situation agaçante, qui pousse logiquement Melli à revenir en Europe, où sa réputation n’est plus à faire.

Et c’est donc à Milan que l’ailier-fort décide de faire de son comeback. Une équipe qu’il connait bien, puisqu’il y a joué cinq saisons entre 2010 et 2015 et remporté un titre de champion d’Italie. Revenir chez soi et profiter de la dolce vita plutôt que de cirer le banc, c’est un choix qui se comprend. Nicolo a laissé un très bon souvenir en Lombardie, où il a été nommé trois fois All-Star et a considérablement fait évoluer son jeu. Non drafté, le poste 4 n’a jamais lâché, et a continué de faire ses preuves à Milan donc, mais aussi à Bamberg en Allemagne et au Fenerbahçe. De longues années durant lesquelles Melli a continué sa progression, avant (enfin) d’avoir sa chance à l’été 2019. Bien loin de la pression médiatique, du manque de temps de jeu parfois injuste et autres inconvénients de la NBA, Melli sera sans aucun doute plus épanoui proche des siens, dans son pays, un pays qu’il a d’ailleurs contribué à qualifier tout récemment pour les Jeux Olympiques de Tokyo, où il pourra donc rappeler à ses compatriotes de quel bois ses poignets et ses fondamentaux peuvent se chauffer

La carrière de Nicolo Melli en NBA aura donc été bien courte. Un mal pour un bien pour le trentenaire, dont le jeu et la personnalité collent certainement plus au basket européen. Allez Nicolo, va, la NBA ne te mérite pas.

Source texte : EuroHoops