Les Blazers quittent donc les Playoffs au premier tour : Damian Lillard n’a pas suffi, et les lacunes sont claires et identifiées

Le 04 juin 2021 à 07:13 par Giovanni Marriette

Terry Stotts
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Il y avait à la fois cet espoir, né d’une équipe de badass capable de scorer 150 points dans à peu près n’importe quel match, né aussi de ce sentiment que la sixième place obtenue était un peu biaisée, et que cette match-up face à des Nuggets amoindris était peut-être bien une bénédiction. Mais il y avait également ces doutes, cette mauvaise habitude prise par les Blazers de décevoir au pire des moments, cette défense systématiquement aux abois et jetée pour ce premier tour dans la gueule d’un MVP un peu trop vorace. Spoiler ? La raison l’a donc emporté sur la passion.

Ennuyeuse cette série n’aura évidemment pas été, on s’en serait douté compte tenu du plateau proposé. Mais au final les Blazers, une fois de plus, sont ce matin mis au pied du mur de leurs lamentations et de leurs difficultés. Oui Damian Lillard a encore retourné la planète basket, notamment lors d’un Game 5 incroyable, qui aurait DU rentrer dans la légende, et qui restera finalement rangé au rayon des immenses performances… inutiles. 55 pions des plus irrespectueux, des shoots de l’espace, une clutchitude all-time dans les veines, mais également une envie grandissante de hurler que les Blazers… ne le méritent pas. 4-2 Nuggets au final, un Game 5 donc qui aurait pu être empoché, et un Game 6 dans lequel Portland menait encore de 14 points en milieu de troisième quart, avant que Nikola Jokic ne se mette à table, avant que Nikola Jokic ne dégomme absolument tous les plats, avant que Monte Morris ne se serve au passage, avant que Nikola Jokic ne débarrasse tout d’un revers de manche.

Dans ce Game 6 joué à domicile ? Les maux des Blazers auront finalement été les mêmes que tout au long de la série, à savoir une défense indigne d’une équipe de Playoffs, des rotations incompréhensibles, et un supporting cast sur courant bien trop alternatif. Saison affolante de Damian Lillard, Playoffs complètement fous également, mais une fois de plus Dame aura été abandonné au pire des moments, réussissant tout de même à faire le taf malgré la présence giga-relou de la blatte Campazzo mais étant logiquement bien incapable de tout faire tout seul. Vous les connaissez ces villages où l’épicier est également facteur, puis plombier, et accessoirement maire de la bourgade. Grande nouvelle, une équipe NBA n’est pas un village de province et lors de cette série les lieutenants de Lillard avaient en fait des airs de lieutenants de Collin Sexton. C.J. McCollum en premier lieu (20,7 points à 46% sur la série), Jusuf Nurkic aurait pu faire “ce qu’il pouvait” mais il a carrément servi de paillasse à sa, il est vrai, satanée match-up, alors que les Norman Powell ou autres Melo ont pesé par séquences mais sans jamais s’imposer comme de vrais facteurs X potentiels.

Et asseyez-vous car il est donc l’heure de faire le bilan sur la série de… Terry Stotts. On ne s’attendait à rien mais on n’est quand même déçu disait un poète bien connu, et face à une vraie adversité Terry fut… terrible. Terrible dans sa “capacité” à ne pas réagir, à ne rien proposer, terrible dans cette sale habitude prise à user de rotations millimétrées malgré des scénarios évidemment différents. L’exemple le plus criant ? Portland faisait face au pivot le plus boulimique de l’Ouest mais Terry a donc choisi de mettre en face de lui Jusuf Nurkic, logique, puis Enes Kanter, pire défenseur de l’ère moderne. La suite ? 36 minutes de Rondae Hollis-Jefferson, AU TOTAL, un RHJ qui aurait pourtant été bien utile. Puis un peu de Melo, un peu de Covington, et surtout beaucoup de passivité, et une sacrée envie de lui secouer les prunes devant notre écran.

Un Damian Lillard esseulé, une fois de plus, et une capacité de réaction proche du numéro de son meneur de jeu. Les Blazers 2020-21 terminent leur saison car les Blazers restent les Blazers, sauf que cette fois-ci, certaines choses vont probablement devoir changer.