Ben Wallace, Chris Webber et Paul Pierce seront Hall of Famers en septembre : consécration méritée pour trois immenses bonhommes

Le 16 mai 2021 à 08:54 par Giovanni Marriette

Ben Wallace 16 mai 2021
Source : AMANN pour TrashTalk

Elle n’aura pas le shine de la cuvée 2020, honorée la nuit dernière dans le Connecticut, mais très franchement la cuvée 2021 a de beaux arguments. Ben Wallace, Chris Webber et Paul Pierce seront donc les têtes d’affiche du prochain Hall of Fame, lors d’une cérémonie qui récompensera les victoires, mais surtout l’abnégation et la constance.

On pourrait pinailler pendant un moment quant aux défauts majeurs de nos trois loulous. Un Ben Wallace incapable de sortir une saison à plus de dix points de moyenne dans sa carrière, et 5,7 points par match qui en feront sourire certains, d’ailleurs on veut bien les rencontrer. Un Chris Webber davantage connu pour un choke monumental en NCAA que pour ses grandes victoires – inexistantes – en NBA, le pauvre homme ayant eu le malheur de vivre à la même époque que quelques cracks all-time à son poste. Puis Paul Pierce et ses manières, un Paul Pierce devenu ces derniers mois le pendant américain de Doc Gyneco avec la tempérance de Daniel Riolo. On grossit le trait, volontairement, parce qu’il faut bien… trouver des défauts à ces trois légendes. Car c’est bien de trois légendes dont il s’agit là, trois légendes qui seront donc intronisées dans quelques mois au Hall of Fame, une délivrance pour ces trois-là, une récompense logique aussi, pour trois hommes ayant marqué leur époque, et ne bougez pas puisque c’est donc l’heure de distribuer les bons points.

Ben Wallace ? Big Ben pour les intimes, champion NBA en 2004, quatre fois meilleur défenseur de l’année (un record), quatre fois All-Star, deux titres de meilleur rebondeur de la Ligue et un statut assez officiel de meilleur joueur non-drafté de toute l’histoire de la NBA, tout ça du haut de ses 2m05, à une époque où les intérieurs dominants étaient légion dans la Ligue. Une institution, à Detroit notamment où il gagnera ses plus belles batailles, et donc une nomination assez logique mais qui se faisait néanmoins attendre. A ses côtés ? Un autre intérieur ayant opéré lors du switch entre les 90’s et les 00’s, autre genre de freak puisque véritable poste 4 doué des deux côtés du terrain et parmi les plus doués de sa génération, parmi les plus doués de… l’histoire. Ok il y a cette histoire de temps-mort fantôme demandé en antenne nationale lors de sa dernière saison en NCAA, action Shaqtin qui le poursuivra toute sa carrière et mettra encore plus de consistance à sa réputation de loser magnifique (aucune distinction majeure à part le ROY, aucun titre), mais il y a aussi ce 20/10 de moyenne en quatorze saisons, il y a surtout ces six saisons de domination extrême à Sacramento, et il y a donc un statut affirmé de joueur faisant partie des meilleurs joueurs de l’histoire… à n’avoir jamais rien gagné. Deux bêtes qui seront donc accompagnées par Paul Pierce aka The Truth, un Paulo dont on espère qu’il ne montera pas sur l’estrade de Sprongfiels dans le même état que ces dernières semaines sur ses lives Instas. Si on tente d’oublier – c’est dur – son état de forme actuel ? Paul Pierce c’est juste l’un des meilleurs joueurs de l’histoire de l’une des franchises les plus prestigieuses au monde, tous sports confondus, un homme dans les livres d’histoire de la NBA, champion et MVP des Finales en 2008, auteur de quasiment 30 000 pions en carrière, régulière et Playoffs compris, le tout après avoir survécu à onze coups de couteau, s’il vous plait, merci.

Ben Wallace, Chris Webber, Paul Pierce. Pas le genre de joueurs dont on parle quand on élabore un Top 10 all-time, ni un Top 25 d’ailleurs, mais assurément trois hommes qui ont marqué leur époque, chacun à leur façon. Et rien que pour ça, il sera donc de bon ton de s’incliner devant leur grandeur dans quelques mois. Alors rendez-vous en septembre pour voir Big Ben, C-Webb et The Truth voir leur nom à jamais gravé dans la grande histoire de votre sport préféré, amen.