Sixième homme de l’Année 2020-21 : Jordan Clarkson s’essouffle mais reste leader, ne reste plus qu’à gérer le finish

Le 02 avr. 2021 à 16:15 par Giovanni Marriette

Jordan Clarkson 1er février 2021
Source image : YouTube

Qui dit début avril dit non pas blagues incroyablement claquées mais plutôt rankings mensuels, parce qu’il faut bien qu’il y en aient qui bossent. Place ce matin à la course au meilleur sixième homme de l’année, une course au sein de laquelle un homme a mis une pile monumentale à tout le monde dès le départ, une course pour laquelle on va donc surtout s’intéresser… aux places d’honneur.

Statistiques arrêtées au 31 mars

# Mention Evan Fournier

Il ne sera pas meilleur sixième homme de NBA cette saison mais on s’en fout, c’était juste pour dire que depuis quelques jours Evan Fournier sortait du banc pour la première fois depuis une demi-douzaine d’année et ça, c’est un petit évènement. L’occasion de se demander si Vavane ne serait pas un candidat crédible à ce genre de distinction… dès la saison prochaine ? A Boston ou ailleurs, en tout cas c’est bien dans le Massachusetts que la calvoche la plus stylée de l’est américain sévira au printemps, et en sortie de banc pour ceux qui n’auraient pas compris.

# Mention Lou Williams

Parce que c’est Lou Williams, parce qu’il a remporté trois fois le trophée, parce que c’est peut-être l’un des deux ou trois meilleurs sixièmes hommes de l’histoire, et pour vous rappeler que lui aussi a changé de crèmerie récemment puisqu’il évolue désormais dans son jardin, à Atlanta, où il peut désormais arpenter toutes sortes de banc même ceux des ruelles les plus sombres de la ville. Coquin.

#10 le banc des Knicks

Oui, tout le banc. Tom Thibodeau en général des armées, puis Alec Burks en sniper d’élite, Derrick Rose en vétéran respecté, Nerlens Noel en gardien du temple, Immanuel Quickley en surprise du chef et même Taj Gibson, boulanger distribuant les pains gratuitement même si la blessure de Mitchell Robinson catapulte Taj dans le cinq pour commettre ses méfaits farinés. Les Knicks sont comme ça, ça joue dur du joueur 1 au joueur 12, enfin presque puisqu’on aimerait voir Obi Toppin et surtout Frank Ntilikina croquer un peu dans cette belle Big pomme. Notez également que l’on n’a pas mentionné Kevin Knox, peut-être bien parce qu’on se fout un peu de Kevin Knox. Bref le banc des Knicks méritait son big-up, c’est fait, passons à la suite.

#9 Terrence Ross

Les stats de T-Ross sont là mais les faits sont terribles : en quelques minutes lors de la trade deadline le dossier Ross 6thMOY est passé tout en bas de la pile, juste à côté du dossier “intérêt de la fin de saison d’Orlando”. C’est con car une fois de plus le sniper volant fait le taf en sortie de banc, un statut qu’il garde d’ailleurs malgré la nouvelle composition du roster de Steve Clifford. Par tous les temps Terrence continuera d’envoyer des ogives du parking en tant que super remplaçant, un remplaçant meilleur que tous les titulaires mais que voulez-vous le banc est chaud et c’est quand même marrant d’entendre “Okeke for the tip-off” sur le League Pass.

Statistiques : 16 points, 3,5 rebonds, 2,3 passes et 1,1 steal

#8 Tyler Herro 

On l’attendait peut-être plus haut en début de saison mais pas pour autant que la saison de Tyler Herro est ratée. Ca pourrait être mieux surtout car le sniper, comme les trois-quarts de son équipe, a connu une première partie de saison à jongler entre les blessures et le COVID, ce n’est pas mieux car Erik Spoelstra peut jongler avec un roster complet et homogène ne faisant pas systématiquement la part belle aux mêmes héros, même quand ils s’appellent Herro haha ça c’était vraiment très drôle aussi. On attend désormais Tyler sur un créneau dans lequel il nous avait enjaillé à mort l’été dernier, les Playoffs pour ne pas les citer, et pour ce qui est des récompenses individuelles on repassera, ou pas. A Miami une seule chose compte depuis le départ de Kelly Olynyk : la victoire, en équipe.

Statistiques : 15,5 points, 5,3 rebonds et 3,6 passes 

#7 Thaddeus Young

Nouvel entrant dans ce classement, en faisant semblant de ne pas penser aux trois derniers matchs. Si les Bulls ont cette saison des ambitions de retour en Playoffs ? C’est grâce à la saison All-Star de Zach LaVine et à l’arrivée en grandes pompes de Nikola Vucevic en ville, mais c’est aussi grâce à la renaissance de Thaddeus Young en tant qu’homme à tout (bien) faire. Vétéran écouté et surtout efficace sur le terrain, des deu côtés du terrain d’ailleurs, il est cette upgrade qu’il manquait aux Bulls ces dernières saisons afin d’être une équipe prise un minimum au sérieux. Véritable pile électrique et bon dans tous les compartiments du jeu, Thad est le capitaine de cette belle équipe de Chicago, et malgré la présence de deux hommes valant plus de 50 pions par match à eux-deux, c’est bien par les perfs de Thad que reviendra la lumière. Forever Ypung.

Statistiques : 12 points, 6,4 rebonds, 4,4 passes et 1,3 steal

#6 Malik Monk

Encore un nouvel entrant, et lui possède l’avantage d’avoir pour lui de forts mignons résultats collectifs. On avait tripé en début de saison sur les perfs du duo Rozier / Ball sur le backcourt des Hornets, et depuis la blessure du rookie Scary Terry é été rejoint dans ses méfaits par Devonte’ Graham et Malik Monk, le fameux joueur préféré de Neymar et Caroline Receveur. Si vous n’avez pas la ref tant pis, et jetez plutôt un coup d’œil aux perfs de Malik au mois de mars, assez inconstantes mais parfois bouillantes. Au final ça fait plus de 13 pions par match dans une équipe clairement kiffante, et ça, ça mérite toute notre attention au moment de dégager les meilleurs remplaçants de la Ligue cette année.

Statistiques : 13,2 points, 2,6 rebonds et 1,8 passe

#5 Chris Boucher

Si la saison des Raptors sent la moisissure, celle de Chris Boucher est… au moins conforme aux attentes, sans pour autant être une masterclass non plus. Ultra généreux dans l’effort, devenu un vrai shooteur dès lors qu’il a décidé de shooter. Abandonné sur le banc et dès le début de saison par un Norman Powell bien souvent titulaire par la force des choses et parti à Portland depuis, Christian est donc cette saison le vrai leader de la fameuse Bench Mob des Raptors, même si le squad s’est aujourd’hui transformé en Bench Trottinette.

Statistiques : 13,4 points, 6,3 rebonds et 1,9 contre

#4 Jalen Brunson (et Tim Hardaway Jr.)

Plutôt Team Jalen ou Team THJ ? Allez, honneur… aux deux parce qu’on ne va pas pinailler non plus, avec les deux snipers attitrés de la second unit des Mavs, duo auquel on pourrait d’ailleurs très bien greffer de temps en temps un morceau de Trey Burke. Pas de souci lorsque Luka Doncic souffle un coup, encore moins quand c’est Josh Richardson qui s’assoit, et les deux arrières sont l’une des raisons de la belle reprise en main de l’équipe de Rick Carlisle depuis février. L’assurance tout risque d’un côté, espèce de Derek Fisher sans le côté vicelard, et une torche humaine de l’autre, abandonnant de plus en plus souvent les 2/14 pour des 11/18. Tous les soirs une trentaine de points offerts par ces deux-là, on appelle ça un joli privilège.

Jalen Brunson : 12,5 points, 3,5 rebonds et 3,3 passes

Tim Hardaway Jr. : 16,8 points, 3,4 rebonds et 1,8 passe

#3 Montrezl Harrell

L’absence d’Anthony Davis n’a pas pour autant envoyé Montrezl Harrell avec les titulaires, mais elle a responsabilisé encore plus le tonique intérieur des Lakers. Pas grand monde en NBA pour freiner la bête lorsqu’il entre sur le parquet, encore moins les second units qui lui font face, et au final la production de Trezz est solide, moins que la saison passée évidemment mais ne confondons pas le gruyère et le comté non plus. Moins dominant par les chiffres mais toujours aussi utile, la définition même du sixième homme.

Statistiques : 15,2 points à 63,8% au tir et 6,8 rebonds

#2 Carmelo Anthony 

Carmelo Anthony en lice pour terminer sur le podium des meilleurs… sixièmes hommes ? celle-là il aurait fallu la sortir il y a deux ans pour voir vos réactions. Enfin à l’aise dans son rôle de dynamiteur de sortie de banc, Melo régale cette année (depuis toujours) avec son fouetté du poignet légendaire, ses fadeaways et son footwork toujours aussi smooth malgré ses bientôt 37 printemps. 14 pions par match, bientôt Top 10 all-time au scoring et à la tête de la second unit de l’une des équipes les plus kiffantes de la Ligue (en attaque hein), la saison 2020-21 de Melo est un bijou, un bijou compte tenu de ses capacités actuelles, un bijou d’adaptation à un nouveau rôle. Et on aime ça.

Statistiques : 13,9 points, 3,3 rebonds et 1,7 passe

#1 Jordan Clarkson 

Léger coup de frein pour Jordan Clarkson mais, ô miracle, JC fait ce qu’on lui demande et s’y accommode. Tout ça suffit en tout cas à garder le foufou du Jazz en tête de notre classement et, sans trop se mouiller, il est peut-être la seule certitude aujourd’hui concernant les awards de fin d’année. Insaisissable, souvent imprévisible mais au final ça paie, le profil type du mec qui vous fait hurler “naaaan” à chaque tir avant de lâcher un “bon ça va” quand ledit tir rentre finalement sans rien toucher. 17 points par match, dans la meilleure équipe de la Ligue, avec une concurrence un peu légère ? Allez hop, envoyez-lui maintenant ça sera fait.

Statistiques : 17,2 points, 4 rebonds et 2,2 passes

Un leader qui semble intouchable, mais quelques questions concernant ses premier suiveurs. Rudy Gobert pour le ROY, Quin Snyder pour le COY et Jordan Clarkson pour le 6thMOY ? Assez rare pour être signalé, le Jazz pourrait donc voir trois de ses joueurs récompensés en fin de saison. C’est Donovan Mitchell qui va être content.