La NBA sera plus flexible sur le repos des joueurs cette saison : vive le load management, Kawhi Leonard a lâché un sourire

Le 08 déc. 2020 à 11:10 par Matis Rapacioli

Kawhi Leonard 1 novembre
Source image : NBA League Pass

La NBA a décidé hier de prendre la question du load management à bras-le-corps. Attendue sur ce sujet qui prend de plus en plus de place au sein des équipes, notamment en cette période de pandémie et de compression de calendrier, la Ligue a annoncé ses réformes. Vétérans, post-Playoffs 2020, COVID-19, matchs en antenne nationale… Chaque point fut développé dans un memo envoyé à chaque équipe et relayé par ESPN.

Difficile de passer à côté du phénomène de load management ces dernières années. Remis au goût du jour par Kawhi Leonard, d’abord victorieusement avec les Raptors, avant de voir avec les Clippers qu’on ne devenait pas champion en tongs, les équipes NBA ont globalement appris à vivre avec cette nouvelle arme qui, au-delà de toute considération économique, était surtout la résultante de l’accumulation des matchs de saison régulière, pas toujours la priorité pour une équipe sûre d’accéder aux Playoffs dans une bonne position. Cette démarche n’a jamais été du goût de la Grande Ligue, porte-étendard du spectacle et de l’ultra-athlétisation des sportifs, qui voyait certaines de ses affiches amputées de ses stars et perdre sévèrement en intérêt pour tout fan de basket. Oui mais voilà, 2020 met les pieds dans le plat.

Après des Finales disputées en octobre puis une reprise prévue le 22 décembre avec toujours une menace pandémique loin d’être éradiquée, Adam Silver a senti le coup venir et a anticipé le contrecoup inévitable des joueurs. Comment ? En accordant une certaine clémence concernant la possibilité de rater des matchs hors blessures pour des équipes en back-to-back, en incluant des scénarios bien précis :

“[Cette flexibilité s’applique] pour reposer un vétéran clé ayant joué un rôle important dans une équipe qui est allée loin au cours des Playoffs 2020, ou pour reposer un joueur qui tente de retrouver la forme après être revenu du COVID-19.”

“Vétéran” à prendre comme non-rookie, et “dans une équipe qui est allée loin” à prendre comme… non-Kawhi ? The Klaw devrait bien pouvoir remplir ces critères sauf s’il décide de changer de méthode. Au cas particulier, la NBA déterminera quels joueurs seront éligibles aux “circonstances inhabituelles” en prenant en compte l’âge, les antécédents de blessures, un retour de COVID-19, le temps de jeu cette saison et en carrière ainsi que les questions de calendrier (nombre de matchs joués récemment, nombre de matchs consécutifs en déplacement). En l’absence de ces circonstances inhabituelles, l’équipe ne doit pas mettre au repos plusieurs joueurs en bonne santé sur un même match, ni mettre des joueurs au repos lors des matchs en déplacement. Enfin, dernière donnée et non des moindres, la clémence a ses raisons que la télévision ignore, un joueur en bonne santé ne pourra rater un match en antenne nationale sous peine d’une amende d’au moins 100 000 dollars pour la franchise.

Yahoo Sources: NBA implementing new resting policy for 2020-21 season with teams prohibited from resting healthy players for any high-profile, nationally-televised game and violation could result in a fine of at least $100,000.

— Chris Haynes (@ChrisBHaynes) December 7, 2020

LeBron James, titulaire jusqu’au 11 octobre pour décrocher son quatrième titre, a notamment mis en avant l’importance de la gestion cette année après “la plus courte intersaison de l’histoire du sport professionnel” :

“J’ai toujours écouté mes coachs. […] Nous allons être aussi intelligents que possible pour s’assurer que mon corps soit prêt.”

Nécessaire main tendue vers les joueurs après une intersaison de 71 jours pour Lakers et Heat. Ces nouvelles données de gestion d’effectif viendront satisfaire les principaux clients au titre cette année, qui n’ont pas fini de faire parler le banc. Si les circonstances exceptionnelles de 2020 ont poussé à prendre ces décisions, elles rentrent également dans un contexte tabou de load management qui n’a pas fini de faire parler.

Source texte  : ESPN