Vincent Poirier en a marre de faire la cheerlader sur le banc des C’s : le message est passé, maintenant y’a plus qu’à bosser

Le 12 nov. 2020 à 17:11 par Giovanni Marriette

Vincent Poirier 12 novembre 2020
Source image : YouTube - Deux Nuits Avec

Tiens, c’est qu’on l’aurait presque oublié celui-là. Englué au bout du banc des Celtics dans l’ombre gigantesque de… celle de Tacko Fall, Vincent Poirier a vécu une saison rookie compliquée. Kobe, COVID, Black Lives Matter, bulle, disons que 2019-20 ne ressemblera jamais à aucune autre, et Vincenzo espère de tout cœur pouvoir passer à autre chose en jouant… plus que la saison passée. 

La naissance de sa fille aura probablement agi comme un soulagement pour le pivot français, au cœur d’une saison où les minutes se seront comptées avec les doigts, où 41 n’est pas son career high au scoring mais bien son total de points sur la saison. Officiellement authentifié comme l’un des meneurs de la French Touch en matière de mode, celui qu’on appelle la Poire (personne ne l’appelle comme ça) n’a pourtant pas réussi à faire de ses goûts vestimentaires un critère de choix pour son coach. Quelques highlights par-ci et par-là dans deux ou trois blowouts épicétou, Brad Stevens ayant décidé d’organiser sa rotation intérieure autour du titulaire Daniel Theis et de ses remplaçants Enes Kanter, Grant Williams, Robert Williams III, Tacko Fall, Frederic Weis, Jim Bilba, Olivier Giroud, Stéphane Plaza et une quinzaine de voisins de la salle. Voilà comment on passe en quelques mois de l’un des meilleurs intérieurs d’EuroLeague (All-EL Second Team et meilleur rebondeur en 2019 quand même) à faire-valoir en NBA, même si l’intéressé connait les rouages du game, comme il l’a expliqué dans une interview parue hier chez les copains de WeSport. Morceaux choisis, et on repart au combat :

J’ai eu une discussion avec le coach à la fin de la saison, je lui ai dit clairement que j’avais fait une année dans ce rôle et que je comprenais le rôle, la politique du club, à vouloir gagner, à faire jouer ceux qui ont mérité leur place. Je lui ai dit simplement que je ferai une année comme cela mais pas deux.

Je pense qu’une première année c’est aussi fait pour t’aider à découvrir, à prendre tes marques, et que la deuxième année est celle pour prouver les choses. Je l’ai pris dans cette optique là et je suis prêt pour la deuxième année.

Avec encore un an de contrat, l’arbre fruitier préféré de ton jardin dispose encore de quelques mois pour faire ses preuves, mais pour cela et il le mentionne très bien, il faudra aussi qu’on lui en laisse l’opportunité. Pas dit que les occasions se présenteront par dizaines alors on guettera avec grand intérêt la moindre de ses entrées en jeu, histoire de vivre en direct le début de son règne sur les raquettes NBA, parce qu’ici on n’exagère absolument jamais.

Brad Stevens a reçu le message, possible que la voix de Vincent ne résonne pas comme celle de Bill Russell hein, mais au moins l’international français a dit ce qu’il avait à dire et ça personne ne lui enlèvera. La suite au prochain épisode, aux alentours du 22 décembre si possible.