Salut Nikola Jokic, comment ça va ? Objectif MVP et/ou champion NBA, on a connu plus tranquille niveau pression dans les pneus

Le 06 nov. 2020 à 11:53 par Giovanni Marriette

Nikola Jokic
Source : NBA League Pass

Etrange pause automno-hivernale oblige, TrashTalk se penche cette année sur… 74 profils individuels. Pourquoi 74 ? Oh, rien à voir avec la Haute-Savoie hein, malgré l’adoration de certains pour la Sainte-Raclette, mais plutôt car ces analyses nous emmèneront tranquillement vers la reprise. Car oui, on vous le confirme, cette sordide année 2020 touchera bientôt à sa fin, il était temps. Focus aujourd’hui sur Nikola Jokic, l’un des génies les plus appréciés du circuit.

Nikola Jokic n’aura mis que cinq ans pour se faire sa place en NBA, et pas n’importe quelle place. Deux fois All-Star, deux fois All-NBA, finaliste de Conférence il y a quelques semaines avec les Nuggets, on arrive tranquillement vers ce qui ressemble à un bon petit rythme de croisière. La prochaine étape ? La plus dure, le mont le plus haut à gravir, celui que seuls quelques privilégiés atteignent dans une vie.

Nikola Jokic est un génie, ça ne fait pas un pli concernant aux bouées qui lui servent de hanches. Un meneur de jeu dans un corps de pivot, un QI Basket à la Boris Diaw des Balkans, un cardio largement sous-coté, une adresse digne des plus grands. Info utile, le Joker n’a que 25 ans et a encore, au bas-mot, une dizaine d’années devant lui pour écrire la suite d’un bouquin qui se lit déjà les yeux fermés. Un 20/10/7 de moyenne globalement, tout en donnant l’impression de choisir ses matchs, et la promesse en septembre dernier d’un futur lumineux avec les Nuggets ? On est d’accord, on est en présence d’un crack voué à devenir – peut-être – bien plus que ça. Ca commence discrètement avec un pick 41 à la Draft, tiens, un numéro sympa pour un européen, puis une saison rookie stylée sans être exceptionnelle, et très vite les Nuggets se rendront compte qu’entre Jokic et Nurkic il y a une quiche en trop. C’est décidé le futur de la franchise se prénomme Niko, et dès le départ de Youss le pivot serbe voit logiquement son temps de jeu, ses stats et sa hype exploser. La bête est lancée et trois ans plus tard… difficile de revenir sur ce choix risqué mais finalement payant.

Le palier qui reste à franchir est-il trop haut ?

Deux écoles s’affrontent. D’un côté l’idée émergente – dans le Colorado surtout – d’un Jokic qui pourrait devenir à très court-terme un candidat légitime dans la course au trophée de MVP. Quelques cyborgs restent aujourd’hui supérieurs en terme de stats mais si dans six mois les Nuggets déboulent en tête de la Conférence Ouest avec un Niko en 23/12/8… vous connaissez la suite. De l’autre côté du ring ? Cette idée d’un basket collectif et homogène à Denver, qui pourrait faire des Nuggets un vrai contender pour le titre, mais qui ferait passer les perfs collectives avant les exploits individuels. Pas de Nuggets on fire sans un Jokic au sommet bien sûr, mais Denver a prouvé cette année que le danger pouvait venir de partout. La création prochaine d’un big three Murray / Porter Jr. / Jokic va à l’encontre du shine individuel demandé par un trophée de MVP mais pourrait néanmoins faire gravir quelques marches à Denver dans la conquête d’un titre, le genre de sommet qui passe pour beaucoup avant une récompense individuelle.

  • Jauge de hype à son arrivée dans la Ligue : 30%
  • Jauge de hype actuelle : 85%
  • Jauge entrée au Hall of Fame : 75%
  • Celui qu’il aimerait devenir : Magic Johnson
  • Celui qu’il espère ne pas devenir : Babar sans sa couronne

Un Nikola Jokic affûté comme une lame à la rentrée… ou un Joker en mode patapouf qui a abusé sur les merguez du confinement ? Détail non-négligeable car si le Jokic avec quinze kilos en trop reste un joueur de niveau All-Star, celui qui sort de la salle et non de la cantine se rapproche davantage du Hall Of Fame. Réponse le 22 décembre, et d’ici-là espérons qu’il ne trouve pas la clé du cadenas du frigo.