Flashback : retour en février 2014, quand Goran Dragic claquait son career high à deux reprises en une semaine

Le 21 oct. 2020 à 10:55 par Nicolas Meichel

Avant d’évoluer sous les couleurs de Miami, Goran Dragic proposait de bien belles choses du côté de Phoenix, en particulier au cours de la campagne 2013-14. Cette saison-là, il a repoussé ses limites offensives en réalisant notamment deux très gros cartons au scoring à la fin du mois de février. Retour sur la Goran Week. 

23 février 2014. Phoenix reçoit les Rockets de James Harden et Dwight Howard. Une belle petite affiche de l’Ouest avec deux équipes qui tournent plutôt bien. Les Suns présentent un bilan de 33-21 et restent sur trois victoires consécutives, tandis que les Fusées cartonnent avec huit succès sur leurs neuf derniers matchs, une série qui porte leur total de victoires à 37 pour 18 revers. De quoi se régaler. De plus, le match est un dimanche soir et passe sur ESPN, l’occasion de frapper un grand coup. Et c’est exactement ce que va faire Goran Dragic contre son ancienne équipe, même si c’est Houston qui domine largement le premier quart-temps. Opposé à Patrick Beverley, le Slovène enclenche le mode Dragon. Son shoot est réglé, ses pénétrations sont tranchantes, sa confiance est présente. Ficelle, ficelle, ficelle. Après avoir inscrit six points dans le premier quart, Dragic est sur un nuage dans le second : 19 points, 7/7 au tir, 5/5 du parking, c’est parfait. En face, Harden est dans le dur mais les Rockets sont portés par Dwight, ils parviennent ainsi à garder leur avantage malgré l’avalanche nommée Goran. Plus discret au retour des vestiaires, Dragic laisse la vedette à un Gerald Green on fire et les Suns sont sur le point de faire craquer Houston. Sauf que… Pat Bev va alors jouer les fouteurs de trouble en portant les Fusées vers un joli comeback. La réussite offensive fuit tout d’un coup la bande au Dragon, qui fait ce qu’il peut pour tenter de sauver la mise, lui qui termine la rencontre avec 35 points au total (14/20 au tir, 5/8 de loin, avec 3 assists et 3 interceptions), son record en carrière. Un record malheureusement gâché par une courte défaite 115-112, Dragic ratant le tir de l’égalisation.

Rageant, forcément, surtout que les Suns tombent une nouvelle fois deux jours plus tard face aux Timberwolves, avant d’enchaîner une troisième défaite à Utah. La rencontre face aux Pelicans d’Anthony Davis le vendredi 28 février doit donc servir d’électrochoc pour retrouver le droit chemin. Car à l’époque, Phoenix est en pleine course pour une place en Playoffs. Absent contre le Jazz à cause d’un bobo à la cheville, Goran Dragic veut donner le ton pour son retour, bien qu’il ne soit pas à 100%. Le résultat ? Une performance de All-Star. Non sélectionné pour le match des étoiles cette année-là malgré sa belle campagne, le Dragon réalise un vrai festival : 40 points dont 25 en deuxième mi-temps et 13 dans le quatrième quart-temps, avec 3 rebonds et 5 passes en prime, tout ça à 14/21 au tir (3/7 de loin) et 9/11 aux lancers francs. Le Slovène est tout simplement intenable en pénétration et les Pels d’Anthony Davis n’arrivent pas à trouver la solution pour l’arrêter. Tout lui réussit, la preuve il rentre même un tir du parking avec la planche. Il y a des soirs comme ça. Dans le dernier quart, Phoenix plante un 17-1 à New Orleans pour s’assurer la victoire. Avec des chants de MVP qui descendent des tribunes et des coéquipiers qui lui sautent dessus au moment de sa sortie en toute fin de match, Goran peut avoir la banane.

“C’est un super sentiment, surtout avec ces quatre derniers lancers francs, quand tout le monde était debout pour m’acclamer. C’est un moment spécial dans ma carrière et je ne l’oublierai jamais.”

35 points le dimanche, 40 le vendredi qui suit, avec en plus une cheville qui siffle entre-temps, voici à quoi ressemblait la Goran Week. Les Suns échoueront d’un rien cette année-là dans la course aux Playoffs, mais la saison 2013-14 reste peut-être la plus accomplie dans la carrière du Dragon.


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