Les “We Believe” Warriors : Jason Richardson en garde un super souvenir, et sinon Dirk il en pense quoi de cette équipe ?

Le 30 mars 2020 à 10:45 par Romain Leray

We Believe
Source image : YouTube/Golden State Warriors

Le basket existait bel et bien dans la Baie de San Francisco avant les années 2010, franchise pas autant admirée qu’aujourd’hui, sans doute car elle ne comptait aucune qualification pour les Playoffs entre 1994 et 2007. L’équipe de Golden State se faisait appeler les We Believe Warriors lors de la saison 2006-07 et portait encore le tracé du guerrier sur son maillot blanc et orange. C’est donc Jason Richardson qui vient nous parler de la belle époque, invité pour un podcast pour HoopsHype.

Sélectionné en cinquième choix de la Draft 2001 derrière des gars de la trempe de Pau Gasol, Tyson Chandler et Kwame Brown, Jason Richardson passera six années dans la Baie et les considère aujourd’hui comme les meilleures de sa carrière. Au total, J-Rich, c’est 438 matchs disputés avec la franchise californienne et des moyennes de 18,3 points, 5,4 rebonds, 3,2 passes décisives ainsi qu’un peu plus d’une interception. L’arrière devra patienter jusqu’à la saison 2006-07 et voir Don Nelson débarquer pour goûter aux Playoffs dans le costume du petit poucet, les Warriors terminant huitièmes de la Conférence Ouest. La suite, on la connaît : L’équipe de warriors composée de Baron Davis, Stephen Jackson et notre ami Jason réalisera l’un des plus gros upsets de l’histoire en passant au second tour des Playoffs, battant alors les Mavericks de Dirk Nowitzki, MVP en titre.

We Believe

Le nom vient des supporters, scandant ces mots durant la campagne des Playoffs 2007. Ce chant, l’arrière ne l’aura entendu qu’une dizaine de matchs et comme ses coéquipiers et les fans, il aura marqué des milliers de personnes. L’un de ses anciens collègues des We Believe Warriors était passé dans le même podcast, il s’agissait d’Al Harrington.

“Quand Al Harrington est venu sur notre podcast, nous avons parlé des We Believe Warriors et il nous disait à quel point les fans étaient incroyables. Il a plaisanté en disant que vous étiez tellement aimés que vous auriez pu tuer quelqu’un et vous en tirer.”

Rassurez-vous, aucun des joueurs n’a commis l’irréparable. Cependant, il n’a pas tord sur le soutien des fans, assez exceptionnel pour une équipe qui se bat “seulement” pour les Playoffs. Et dans cette équipe, les coudes étaient serrés.

“Nous nous sommes réunis comme un groupe de bandits, un groupe de gars qui avaient une mauvaise réputation, un groupe de gars que tout le monde avait en quelque sorte mis de côté. Nous nous sommes vraiment liés en tant que coéquipiers, en tant que frères et nous avons accompli quelque chose de spécial” a déclaré Richardson.

Comme on dit chez nous, le groupe vivait bien et ce n’est pas J-Rich qui dira le contraire. À ses yeux, l’effectif de 2007 est sans aucun doute l’équipe où il s’est le plus épanoui en tant qu’humain et il ne peut pas comparer cette expérience à une autre, c’était trop spécial pour lui.

“Cette équipe We Believe était tellement spéciale car personne ne croyait en nous. À l’époque, je revenais de blessure et beaucoup de gens disaient que j’étais trop payé et que ça n’en valait pas la peine. On avait Stephen Jackson qui s’était battu lors du Malice at the Palace. Avec Baron Davis, ils ont dit qu’il était sujet aux blessures. Al Harrington, pareil. Matt Barnes était vu comme un voyou qui n’était pas vraiment un basketteur.”

Il n’y avait pas de superstars dans cette équipe mais seulement des gars qui en voulaient à mort. Ils étaient plus petits que la moyenne et ont tout fait pour aller chercher cette huitième place à l’Ouest avant de choquer le monde, commandés par le gourou Don Nelson.

Jason Richardson quittera la Baie à l’intersaison de la même année pour rejoindre les Bobcats de Charlotte, il n’aura jamais connu le All-Star Game malgré de très bonnes saisons individuelles à Oakland. Le joueur regrette, nous aussi. Mais au moins, il aura marqué l’histoire avec ses copains de la We Believe team.

Source texte : HoopsHype