Kristaps Porzingis marche sur l’eau en ce moment : oubliez le pivot 2.0, c’est du Terminator à ce niveau

Le 08 mars 2020 à 15:18 par Alexandre Taupin

Luka Doncic Kristaps Porzingis
Source image : NBA League Pass

Alors que Luka Doncic doit gérer quelques problèmes physiques, les Dallas Mavericks ont un nouveau chef de meute pour les guider : Kristaps Porzingis. Injouable depuis un mois, le Letton est en train de se mettre tout le monde dans la poche.

Il y a un vieux dicton qui dit : lorsque le chat est absent les souris dansent. En NBA, on pourrait dire : lorsque Luka est absent, Porzingis atomise tout. Alors, on pose l’alerte blasphème immédiatement, hors de question de penser que la présence du premier est néfaste à l’influence du second ! Il s’agit juste de dire que la blessure du Slovène en février a poussé (forcé?) la Licorne à sortir du bois pour combler le vide laissé dans l’effectif texan et que depuis il garde un rythme d’enfer ! Retour sur le montée en puissance de KP6.

Il faut remonter au 31 janvier dernier pour trouver le moment où la saison du Letton va définitivement se lancer. Les Mavs affrontent les Rockets dans un derby texan toujours aussi bouillant et malheureusement pas de Luka Doncic côté Dallas, la faute à une cheville récalcitrante. C’est un moment important pour Kristaps Porzingis. Pendant dix jours, le pivot va pouvoir s’en donner à cœur joie alors que tous les ballons passent par lui. Trois matchs en 30-10 plus tard, la confiance est au beau fixe. Bien sûr, il y a encore des moments de solitude comme ce match à Washington où les fautes vont lui pourrir la vie mais on sent que dans la tête, les choses ont changé. Même le retour de la star slovène ne change pas la dynamique de l’ancien Knick. Sur les cinq derniers matchs, Kristaps Porzingis c’est : 30 points, 12,2 rebonds et 3,6 contres pour quatre victoires et une seule défaite. On assiste peut-être à la création d’un véritable freak. Parce que oui, Porzingod est une anomalie de la nature. Un pivot de 2m21 qui gambade comme un ailier et qui shoote presque plus de loin que de près. Si on peut toujours se poser des questions sur sa fragilité physique, le joueur est le prototype même du pivot next gen’. Un 5 qui peut scorer avec régularité de loin dans la NBA actuelle c’est du caviar et ça ouvre une infinité de possibilités pour ses petits copains de Dallas. Tu forces les Rudy Gobert, les Joel Embiid à aller te chercher au large, autant dire que c’est un calvaire pour eux. Tu mets un joueur plus vif mais plus petit pour le stopper, dans le genre d’un P.J. Tucker et tu risques de voir une légère différence de taille au poste bas (1m96 contre 2m21). Arrêtez tout. Dans la NBA actuelle aucun joueur de son poste ne réussit à faire ce qu’il fait. Anthony Davis et Joel Embiid essayent de planter de loin mais l’adresse n’est pas toujours au rendez-vous. Kevin Love a le shoot mais sa défense de l’autre côté du terrain est suffisante pour limiter son apport. Parce que the Unicorn est aussi précieux en défense. Il n’a pas l’instinct défensif d’un Gobert ou d’un Davis mais par son envergure et sa longueur, il protège le cercle et le rebond défensif.

Son association avec Luka Doncic fait fantasmer et il y a de quoi. L’ancienne pépite du Real est un playmaker de premier ordre et sa complicité avec son partenaire est criante. Lorsque KP vient poser son écran pour Luka, la défense n’a juste pas de solution viable pour les faire foirer. Le pivot défensif vient en soutien sur le meneur et c’est le lob assuré pour le géant dans le dos, tu laisses de l’espace à Doncic et il ira probablement chercher soit le panier soit la faute. Si Porzingis joue le pick-and-pop, soit il se retrouve seul à 3-points avec un shoot grand ouvert soit il aura un meneur en face de lui, autant dire qu’il shootera au dessus d’un enfant vu la différence de gabarit. Tu peux aussi laisser le pivot dans le coin et laisser “The Don” jouer le 1-contre-1 avec une raquette forcément plus ouverte vu la menace dans le corner. C’est complémentaire, c’est jeune (24 et 21 ans) et c’est sous contrat pour longtemps. Autant dire que Mark Cuban peut voir sereinement l’avenir avec son duo made in EuroLeague.

Kristaps Porzingis est en feu depuis un mois et cela ne fait que commencer. Attendons de voir son duo à plein régime avec Luka Doncic, on risque d’avoir des étoiles dans les yeux. La NBA n’est pas prête, nous non plus.