Les notes de Wizards – Jazz : grâce à un Rudy Gobert ultra-clutch, les mormons repartent en braqueurs de la capitale

Le 13 janv. 2020 à 01:16 par Arthur Baudin

Rudy Gobert dunk wizards
Source image : NBA League Pass

C’est l’une des nouveautés pour cette saison 2019-20, TrashTalk vous offrira chaque dimanche soir les notes du NBA main event made in France. Disons qu’on a la chance de pouvoir profiter d’un match chaque semaine en prime time, disons que ça ne nous obligera plus à patienter devant un épisode claqué de Zone interdite, alors disons qu’on a décidé de profiter de tout ça pour rigoler un peu et pour vous faire part chaque semaine de notre bulletin de notes maison. Âmes sensibles s’abstenir, on n’est pas venus ici pour caresser la NBA dans le sens du poil, enfin pas toujours.

Pour cette édition, c’est vers la Capitale que nos yeux se tournent pour assister à un duel entre deux équipes une équipe et une section multisports qui cette semaine, s’essaie au Basketball. D’un côté, le Jazz d’Utah, une formation remarquablement orchestrée par Quin Snyder depuis maintenant cinq ans. La quatrième meilleure équipe de l’Ouest est en fin de compte le résultat d’un chantier de plusieurs années, rigoureusement mené à terme. Ce soir, les mormons se déplacent chez les douzièmes de la Conf’ Est : les Washington Wizards. Des magiciens qui ont acheté leurs baguettes à la mauvaise adresse, et qui galèrent péniblement depuis la blessure de John Wall. Si vous connaissez 50% des noms de leur roster, vous pouvez mettre dans votre bio Insta : “professeur en sciences de la balle orange”. Devant une Capital One Arena comparable à la salle des fêtes de Souzy-la-Briche, les deux équipes vont se livrer un combat à l’heure de la sieste. Allez, envoyez les noootes !

Washington Wizards

Jordan McRae (5.5) : il continue de profiter du néant pour montrer ses qualités de basketteurs. Une sorte de message envoyé à toutes les autres franchises : “Eh oh les mecs je suis là, je suis prêt à écouter toutes les propositions, même les clubs de Hand !”. À noter une adresse du parking en deçà de ses 46% habituels.

Bradley Beal (4) : un match un peu faiblard pour espérer mener son équipe à la victoire. Les prises de risques sont là mais l’adresse est comme les spectateurs, restée chez elle. Un 0/6 à trois points qui vient confirmer sa méforme des 7 mètres cette saison (31%). Le playmaking n’est pas non plus son fort avec des séquences aussi pensées qu’une programmation NRJ12.

Isaac Bonga (5) : Isaac a très bien défendu et ne s’est pas blessé au genou, là est l’important. De petites statistiques pour un joli travail de l’ombre, c’est vraiment un Bonga.

Ian Mahinmi (6) : match solide pour le frenchie qui n’a pas démérité face à son compatriote et double DPOY, Rudy Gobert. Il se place bien et arrive à mettre des points dans une équipe où il est important de se montrer individuellement. Une impressionnante faculté à distribuer depuis le poste avec 7 passes décisives. La marge de progression consiste sans doute à regarder le panier avant d’envoyer une prière.

Gary Payton II (3) : les suites sont souvent moins bonnes que les films originaux, vous nous suivez ?

Thomas Bryant (4) : un retour prometteur qui se faisait attendre pour le pivot des Wiz’. 15 minutes d’intensité pour se remettre dans le bain et Bryant va pouvoir tranquillement reprendre le chantier qu’il avait commencé en début de saison. Pour ceux qui souhaitent voir Mahinmi continuer de jouer titulaire, on a crée une petite pétition.

Troy Brown Jr. (5) : une grosse débauche d’énergie avec un bon jeu de 1 contre 1, le sophomore ne cesse de progresser et pourrait devenir un élément clé de Washington. On espère le voir prendre davantage de risques au sein d’une équipe qui n’a pas grand chose à perdre.

Isaiah Thomas (4) : une prestation correcte qui toutefois, fait monter les larmes. C’est tellement triste d’avoir connu le I.T de Boston, dominant et omniprésent dans l’organisation de son équipe. Il est loin d’être perdu dans ce roster, mais tout tend à dire que sa véritable place n’est pas celle-là…

Ish Smith (3.5) : du Ish dans le texte : parfois débile (souvent), parfois génial (rarement), il va plus vite que son cerveau et prend le temps de réfléchir une fois le pavé envoyé. Ce soir, il a quand même distribué 7 passes décisives. Le minimum syndical quand on tient autant la gonfle.

Davis Bertans (7) : la gâchette des Wiz’ confirme peu à peu son statut de lieutenant. Des gros tirs et une jolie défense, il ferait énormément de bien dans une grosse écurie qui joue le titre. Malheureusement, il joue pour Washington. Un peu comme si toute ta maison était en moquette et que tu foutais du parquet dans les chiottes.

Anzejs Pasecniks (non-noté) : un passage éclair pour Anzjsjesjs Pascencknciskn.

Utah Jazz

Bojan Bogdanovic (8.5) : le tueur à la tête d’ange de cette équipe. Des tirs d’une propreté rare, et une grosse présence dans le jeu de son équipe. En l’absence de Donovan Mitchell, il touche davantage de ballons et s’affirme comme le leader de cette équipe. En attendant le retour aux affaires et l’intégration de Mike Conley, il est sans aucun doute LA meilleure recrue du Jazz.

Rudy Gobert (7) : véritable chantier pour la tour de contrôle française qui aura tardé à démarrer sa rencontre. 21 pions et 14 rebonds à 8/10 au tir dunk, il s’est montré décisif avec une très grosse activité dans le dernier quart-temps. Quand Gobert est bien placé et servi dans de bonnes conditions, ce dernier est tout simplement injouable. Comme à l’accoutumée, il n’a cessé de dissuader les meneurs adverses d’envoyer un floater destiné à l’abattoir.

Royce O’Neale (5.5) : un match efficace, simple et solide pour celui qui doit faire oublier Derrick Favors. Si Utah parvient à correctement épauler Gobert dans la peinture, bonjour le roster complet.

Joe Ingles (7) : toujours cette tête de daron qui claque son SMIC dans les paris sportifs et la Kro’. Ce soir, il a été royal dans le jeu du Jazz avec 9 passes décisives et un 4/8 à trois points. Il dégaine à une minute du terme pour call the game et rappeler aux Wizards qu’ils sont les Wizards. Malgré quelques maladresses près du panier, la presta’ XXL est bien là.

Emmanuel Mudiay (6.5) : il a commencé le match en envoyant une grosse tranche de boulanger avec 8 grammes dans le sang, puis s’est mué en véritable gestionnaire. Un peu le Ntilikina que l’on aimerait voir à 14 points, 5 rebonds et 5 passes décisives. De mieux en mieux Manu.

Jordan Clarkson (6.5) : il aurait pu tuer des spectateurs en sauvant un ballon mais l’avantage avec la Capital One Arena, c’est qu’il n’y a pas de spectateurs. Concernant sa prestation, il devient un véritable facteur X du roster de Quin Snyder. L’électron libre semble avoir trouvé son rythme dans l’Utah, et ça n’est que du luxe pour la rotation de son équipe. Une chose est sûre, sa vivacité lui fera vivre des soirées à 2/23 au tir, et d’autres comme celle-ci.

Georges Niang (3.5) : une gestuelle peu académique et un apport limité dans la victoire de son équipe.

Rayjon Tucker (3) : 4 rebonds pour le rookie qui serait plus utile du côté de la SIG Strasbourg qui galère pas mal en ce moment.

Tony Bradley (4.5) : un nom de joueur NFL qui cache un vrai pivot NBA : 7 rebonds en 10 minutes, what else ?

Donovan Mitchell (DNP) : petite gastro-entérite ? C’est la saison.

Job’s done pour Utah. Le dernier quart-temps aura donné raison aux hommes de Quin Snyder qui ont été longuement dominés. Bon, suffit que le collectif s’active un peu et les Wizards deviennent redeviennent de vulgaires pétanquistes. On se retrouve la semaine prochaine pour un très joli Spurs – Heat, avec un DeRozan qui a activé le All-Star mode.