Ce jour où Wilt Chamberlain a démarré une série de 47 matchs joués… sans jamais sortir du terrain : c’est quoi le load management ?

Le 05 janv. 2020 à 08:46 par Theo Boxberger

wilt chamberlain
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Wilt Chamberlain est l’un des joueurs avec le plus de records qu’on a du mal à voir tomber, dont le plus connu est sans aucun doute le match à 100 pions. Certains se sont révélés avec le temps atteignables, comme le double-triple-double que Russell Westbrook a reproduit lors de la saison passée. Mais celui dont nous allons discuter aujourd’hui, bonne chance, il faudra être bien costaud…

Il y a 58 ans jour pour jour, c’est à dire le 5 janvier 1962, ce chic type de Wilt Chamberlain entamait une petite série sympatoche. Non vraiment, un peu sérieuse la série. Car il allait commencer ce jour-là un run où il allait jouer 47 matchs complets, sans ne jamais sortir du terrain, pas une seule seconde. C’est évidemment un record NBA. Le garçon a donc joué de janvier jusqu’au… Game 1 des Finales de 1962, tous, les matchs en entier. Oui, oui, c’est bien 48 minutes et parfois plus quand il y a affinités que la légende s’est enfilé. Et autant vous dire que la fatigue, le pépère ne connait même pas le terme. Lors de cette saison 1961-62 ? Le pivot des Philadelphia Warriors jouera juste 48,5 minutes par match. C’est aussi, au passage, la saison où il fout 100 points sur la tronche des Knicks, alors même qu’il avait commencé son run de marathonien depuis deux mois. C’est aussi l’exercice au cours duquel il mettra un tout petit peu plus de… 50 points par match. Effectivement, Chamberlain s’est régalé cette année là. Salir ses adversaires et noircir la feuille de stats était tout ce qu’il l’intéressait. Ce devait être un bon petit pick TTFL quand même….

Mais ce qu’il ne faut surtout pas oublier c’est que la Ligue et les conditions dans lesquelles jouaient les athlètes n’étaient certainement pas les mêmes qu’aujourd’hui. Pas même la moitié de ce qu’elles sont actuellement. Par exemple, de nos jours on aménage le calendrier pour avoir de moins en moins de back-to-backs. A l’époque ? Il n’était pas rare de devoir jouer… trois soirs d’affilés. Les salaires moyens de la Ligue étaient ridicules et il n’était pas  non plus rare que les joueurs doivent… travailler l’été plutôt que de récupérer de la saison. Et autant vous dire que pour Wilt, le load management était le cadet de ses soucis. Toutefois, sa série de matchs joués en intégralité prendre fin lors des Finales NBA face aux Celtics. D’ailleurs, la légende raconte qu’il serait sorti avant une remise en jeu, histoire d’aller boire un Gatorade, et serait rentré dans la foulée. Enfin, pour info, sur les 41 matchs de régulière qu’il joue dans la série, Wilt tourne à 52,3 points et 25,4 rebonds en convertissant depuis la lignes 64,4% des 17,7 lancers qu’il shoota. Malheureusement les contres n’étant pas encore comptabilisés dans les stats, on ne saura jamais s’il tournait alors à six ou dix crêpes par match.

Si le Guiness Book des Records devait être renommé, ce devrait être à son nom tellement le gars en possède quelques uns qui ne tomberont jamais.