Sixième homme de l’année 2019-20 : Dennis Schröder surprend la concurrence, à l’image du Thunder cette saison

Le 03 janv. 2020 à 08:59 par Bastien Fontanieu

dennis schroder
Source image : NBA League Pass

Le Sixième homme de l’année ! Le trophée préféré des remplaçants, de ceux qui regardent l’entre-deux sur le côté, de ceux qui impactent un match en défonçant la rotation d’en face. On ne change pas une formule qui marche, deuxième point sur cette saison 2019-20 avec beaucoup, beaucoup… beaucoup de joueurs qui font fort à l’approche de la mi-parcours.

On vous voit venir gros comme des camions avec vos mentions honorables, donc on va les mettre en pagaille ci-dessous. Ce classement prend tout en compte mais met surtout en avant la production statistique dans un effectif qui gagne, donc doucement sur le classement. Petite pensée pour Davis Bertans, Enes Kanter, Coby White et Thad Young, Aaron Holiday, Ben Mclemore, Patty Mills, Josh Hart, Brandon Clarke, Terrence Ross,…

Statistiques arrêtées au 2 janvier 2020

10- Jordan Clarkson (Utah Jazz)

Statistiques : 14,7 points, 2,3 rebonds, 2,3 assists en 23 minutes

Voilà un client qui devrait attirer de nombreux regards sur les prochaines semaines de compétition. Enfermé dans le merdier des Cavs, au sein duquel il avait aussi sa part de responsabilité, Clarkson a eu droit à la bénédiction de sa jeune carrière en étant transféré chez le Jazz. Pour la faire courte, Utah avait grandement besoin d’aide en sortie de banc, de création balle en main, et de punch offensif pour aider Donovan Mitchell. En trois petits matchs, l’intégration est déjà validée et le dossier Jordan pourrait prendre en poids comme en volume sur cette deuxième partie de saison. Sleeper dans la course, car sa production sera là, et si le Jazz continue sa remontée au classement, attention…

9 – Serge Ibaka (Toronto Raptors)

Statistiques : 14,1 points, 8 rebonds, 1,3 passes en 25 minutes.

Il a pris la place d’autres copains, dans les mentions honorables, qui auraient leur place eux aussi dans ce Top 10. Et quelque part, Sergio pourrait vite quitter le classement si la situation médicale des Raptors ne s’améliore pas. Avec les pépins physiques rencontrés par Marc Gasol et Pascal Siakam, c’est Ibaka qui a été prié de prendre un spot de titulaire juste avant Noël et cela pourrait fortement handicaper son dossier. Mais il s’agit ici du seul point noir pour l’homme aux contres majestueux, car pour le reste il régale. Du scoring, du rebond, de la défense, un vrai coup de boost avec son énergie quotidienne, et surtout les résultats de Toronto qui séduisent les observateurs. Un sixième homme, c’est aussi un type qui prend le relais quand un des starters est sur le côté, ce que Serge valide salement cette année.

8 – Derrick Rose (Detroit Pistons)

Statistiques : 16,8 points, 2,1 rebonds, 5,9 assists en 24 minutes.

Attention là aussi, car Derrick était à la bataille avec d’autres garçons et notamment un certain Davis Bertans. Toujours gardé dans ce rôle d’agresseur en sortie de banc, Rose ravit ses fans de la première heure mais le bilan des Pistons est clairement pas à la hauteur de sa campagne. L’infirmerie du Michigan est pleine à craquer et Dédé est au top de sa forme, où va le monde ? Rien à dire sur la pure ligne statistique et l’impact du joueur, cependant on va se permettre la petite mention suivante. Avec une équipe de Detroit en galère et une trade deadline qui va approcher à grands pas, il ne serait pas déconnant de voir Rose dans un autre maillot lors de la prochaine édition de ce ranking. Les Pistons, en tout cas, pourraient écouter certaines offres car le téléphone va sonner dans le bureau du management local.

7 – Bogdan Bogdanovic (Sacramento Kings)

Statistiques : 14,4 points, 2,7 rebonds, 3 passes en 28 minutes.

Après un superbe mois de novembre, celui de Noël n’a pas été très cool avec le sniper de Sacramento. Quelques matchs d’absence, le retour de joueurs blessés et un calendrier compliqué ont fortement impacté la candidature de Bogdan à la tête de ce classement. Eh, 9 défaites sur les 10 derniers matchs, tu peux mettre tous les shoots que tu veux c’est pas ça qui va te faire grimper dans le Top 10. Ceci étant dit, la situation collective des Kings ne doit pas effacer l’impact de Bogdanovic, qui sera un des noms les plus intéressants à observer dans les mois à venir. La raison, on la connaît, certains ont touché leur chèque en allant voir Vlade Divac et le copain de Serbie devra lui aussi bientôt remplir son frigo.

6 – Kyle Kuzma (Los Angeles Lakers)

Statistiques : 12,2 points, 3,6 rebonds, 0,8 assist en 24 minutes.

C’est Dwight Howard qui avait ce spot le mois dernier, notamment car Kuzma avait des soucis physiques l’empêchant de jouer. Mais désormais de retour dans la rotation des Lakers et avec une toute nouvelle coupe blonde qui annonce le meilleur pour l’année à venir, on peut reprendre les bases. Les bases ? Mais quelles bases ? Celles évoquées en début de campagne, lorsque Frank Vogel devait orchestrer son effectif. Si Kuzma est utilisé en tant que sixième homme, assure au scoring et la franchise de Los Angeles cartonne, son dossier sera forcément pris en compte. Kuzma est en effet utilisé en tant que sixième homme, il assure par intermittence au scoring et la franchise de Los Angeles cartonne. Profil à surveiller donc, d’autant plus qu’un vieux copain de longue-date nommé Load Management pourrait le pousser à produire encore plus.

5 – Seth Curry (Dallas Mavericks)

Statistiques : 9,6 points, 2 rebonds, 1,7 assists en 22 minutes.

Comme mentionné le mois dernier, c’est un travail collectif qui permet aux Mavs de se retrouver dans les hauteurs de l’Ouest, notamment en sortie de banc où de nombreux joueurs apportent chaque soir. Cependant, s’il faut en sortir un du lot et vu le mois de décembre qu’il nous a offert, on a envie de montrer un peu de love au frère de Steph. Les coups de chaud à Detroit et Milwaukee étaient remarquables pour permettre à Dallas de l’emporter, dans un pur rôle de sixième homme mettant le feu aux défenses adverses. Parfaitement responsabilisé, à l’aise, Seth devrait continuer en ce sens mais aura pour mission d’augmenter sa production s’il veut craquer le Top 4.

4 – George Hill (Milwaukee Bucks)

Statistiques : 10,2 points, 2,2 rebonds, 3,1 assists en 22 minutes.

Ersan Ilyasova, Kyle Korver, Robin Lopez, les choix sont eux aussi présents mais le coeur penche vers Georgette. Et pour cause, en plus d’avoir le plus gros temps de jeu de ce quatuor en sortie de banc, Hill apporte une régularité exceptionnelle pour les Bucks dans deux aspects très importants de leur réussite : la défense, et le shoot à distance. Agressif sur l’homme et capable de switcher sur différents postes, le vétéran est une vraie assurance quand il faut donner les clés au second unit, et alors au tir… c’est d’une rare insolence puisque Hill est à 52 % (!!) de réussite derrière l’arc en prenant plus de 3 shoots par match. Et on ne parlera pas des Win Shares, puisque le bonhomme est deuxième de toute son équipe derrière Giannis.

3 – Goran Dragic (Miami Heat)

Statistiques : 15,8 points, 2,7 rebonds, 3,1 assists en 29 minutes.

Si seulement les dieux de la santé le laissaient tranquille… Quand Dragic joue ? Le Heat évolue à un niveau encore meilleur que celui proposé depuis le début de saison. Sa seule entrée en jeu est un événement à Miami, et c’est en fermant les yeux qu’Erik Spoelstra donne les clés de son équipe au vétéran avec les remplaçants. Plus d’une fois cette année, Goran a assuré dans le money-time, dans la création, dans la formation des jeunes et dans cette définition-même du booster en sortie de banc. Mais avec 10 matchs déjà loupés sur 33 jouables, impossible de le faire passer devant les poids lourds situés devant lui. D’ailleurs, c’est au choix hein : Goran ou Tyler Herro, qui lui aussi a un dossier très sérieux, vous pouvez défendre votre steak pour chacun des deux joueurs. Avantage au Slovène néanmoins, pour son expérience et sa sérénité.

2 – Lou Williams (Los Angeles Clippers)

Statistiques : 19 points, 3 rebonds, 6,3 assists en 30 minutes.

Si le copain du dessus n’avait pas autant de pépins à l’infirmerie, on ferait chuter Loulou d’une place tant son dernier mois de 2019 fût compliqué. Moins de 15 points de moyenne pour des Clippers qui ont alterné entre le très bien et le très moyen, attention à ce genre de série qui pourrait empêcher Williams de remporter son 73ème trophée de Sixième homme de l’année. La production reste incroyable, et avec les résultats des Clippers il sera quasiment impensable de le sortir du podium. Mais quand bien même pensions-nous que personne ne pouvait aller le chercher, son mauvais mois combiné à l’explosion de Schröder ont fait chuter Lou Will d’une place. On se reprend et vite, en faisant attention aux fautes techniques.

1 – Dennis Schröder (Oklahoma City Thunder)

Statistiques : 18,4 points, 3,9 rebonds, 3,7 assists en 30 minutes.

Comme un soudain ouf de soulagement pour toute la Thunder Nation, qui était scandalisée de ne pas voir Dennis dans le Top 10 le mois dernier. En même temps, si la production statistique du meneur était là, que pouvions-nous faire face au bilan limité d’OKC avant le mois de Noël (11 défaites en 18 matchs) ? Depuis, tout a changé. Schröder a pris TrashTalk pour cible et s’est offert un finish de décennie mémorable, avec 22 points de moyenne, un trophée de joueur de la semaine, et 9 victoires pour seulement 4 défaites. Chaque soir, l’Allemand a les deux pieds enfoncés sur l’accélérateur, et son association avec le duo CP3 – SGA est une des belles stories de la NBA à l’entrée de 2020. Oui, en quelques semaines Dennis a pris la tête dans ce classement, maintenant ce sera à lui de tenir ce spot quand Dragic et Lou vont passer la vitesse supérieure.

Difficile de caser seulement 10 joueurs sur ce second checkpoint, tant les candidats sont nombreux après deux mois de compétition. La surprise vient d’Allemagne, en attendant la réponse des concurrents qui voudront rattraper le dragster du Thunder. Allez, prochaine update dans quatre semaines.