La course à la huitième place à l’Est bat son plein : qui aura la chance de se faire botter le derche par les Bucks en avril ?

Le 22 déc. 2019 à 08:19 par Giovanni Marriette

Evan Fournier 28 novembre
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La logique est pour l’instant plutôt respectée à l’Est. Les Bucks planent sur la Conférence et sur la NBA toute entière, les Celtics, les Raptors, les Sixers, les Pacers et les Nets sont à leur place, le Heat est une belle surprise, et pour la huitième place… quatre franchises se tirent pour l’instant la bourre. C’est pas la crème de la crème on vous prévient, mais on va quand même pas jouer les Playoffs à sept non ?

Un Magic décevant, des Hornets étonnants, des Pistons déprimants et des Bulls pourquoi pas, voilà donc notre carré de huit à l’Est après deux mois de compétition. Rien de bien étonnant finalement, si ce n’est des Frelons que l’on attendait pas forcément à pareille fête pour Noël. Allez, zou, petit point rapide sur les forces en présence et la dynamique en cours dans le ventre mou de la NBA :

Orlando Magic – 12 victoires et 17 défaites

Huit mois après leur retour officiel en Playoffs, le Magic peine à confirmer. Le roster n’a pas vraiment bougé (arrivées de Markelle Fultz et de Al-Farouq Aminu), les cadres sont toujours là mais dur dur d’embrayer sur une deuxième saison positive. Jonathan Isaac progresse à vitesse grand V, Mo Bamba progresse… à son rythme, Aaron Gordon progresse dans le sens contraire, et les leaders (Evan Fournier, Nikola Vucevic, Terrence Ross, D.J. Augustoin) peinent à passer le step “super joueur de basket”. Un tout début de saison dans le très dur offensivement mais tempéré par une défense solide (mercé Jonathan Isaac), mais un bilan qui demeure aujourd’hui décevant quant aux promesses montrées la saison dernière. Une huitième place due uniquement à la faiblesse de la concurrence et qu’il faudra malgré tout défendre, à moins que les hommes de Steve Clifford retrouvent un peu de grinta pour aller chatouiller les places au dessus. Pour l’instant quatre victoires séparent Orlando de Brookyln mais rien n’indique que le Magic ne soit en capacité à rejoindre le chapeau de l’étage supérieur. Après tout cette huitième place c’est peut-être la leur, trop forts parmi les faibles mais trop faibles parmi les forts.

Charlotte Hornets – 13 victoires et 19 défaites

C’est la belle surprise de la Conférence Est cette saison. Il y a deux mois les Hornets étaient parfois mentionnés comme de potentiels derniers de la Conférence, et on en connait même qui prévoyaient à demi-mot un bilan historiquement faible pour la franchise de Michael Jordan. Sauf que, depuis, James Borrego et ses jeunes joueurs ont fermé un paquet de bouches en surprenant tout autant d’équipes. Devonte’ Graham joue comme un All-Star ou un MIP, au choix, P.J. Washington est une sacrée belle surprise de la Draft, Terry Rozier apprend sagement à devenir un leader, Miles Bridges et Malik Monk progressent, les vieux tâcherons Cody Zeller, Bismack Biyombo et Marvin Williams donnent chaque soir leur dard à la science, bref c’est une équipe étonnante et agréable qui nous est donnée de voir. Des gamins méritant, qui jouent sans pression et qui ont donc déjà gagné plus de matchs en décembre que ce que certains leurs prédisaient sur toute la saison. Les mêmes sans doute qui vous diront que ça va bien finir par se calmer, mais nous ce qu’on peut vous dire c’est que quoiqu’il arrive désormais, les Hornets ne sont pas loin d’avoir – déjà – réussi leur saison.

Chicago Bulls – 12 victoires et 19 défaites

Là encore une franchise à sa place, car si l’ensemble paraissait faible pour lutter pour une place dans les huit, on se disait il y a deux mois que le roster de Jim Boylen était suffisamment talentueux pour éviter aux Bulls de squatter le fond de la mare à l’Est. Un fond de la mare qui n’est pas si loin attention, mais depuis quelques semaines ça joue un peu mieux dans l’Illinois, un peu mieux que lors d’un tout début de saison cataclysmique sur et en dehors du parquet. Sur le terrain ? Du positif, enfin, notamment grâce à un Zach LaVine qui enchaîne les grosses perfs et à un Lauri Markkanen qui joue enfin à son niveau, celui d’un mec en 20/10 tous les soirs. Les jeunes Wendell Carter Jr., Coby White et Daniel Gafford avancent pas à pas, Kris Dunn est enfin passé de grosse bille à vrai joueur de basket, Tomas Satoranski s’est mis à jouer fin novembre, et à l’arrivée Chicago gagne plus de matchs qu’il n’en perdent depuis trois semaines. Seule ombre au tableau ? les rapports n’ont jamais semblé être aussi conflictuels entre les joueurs et Jim Boylen, ce dernier provoquant des rictus à chaque joueur des Bulls à chaque fois qu’il prend la parole, on vous conseille d’ailleurs vivement les temps-morts de Chicago car ça vaut son pesant de cacahuètes. Quoiqu’il arrive la suite sera donc délicieuse car au pire les Bulls se prendront les pieds dans le tapis et ça sent le pugilat, au mieux les résultats seront là et on pourra donc dire qu’une équipe a arraché des Playoffs en auto-coaching.

Detroit Pistons – 11 victoires et 19 défaites

Peut-être la franchise avec le moins de certitudes de ce groupe de quatre, alors imaginez le bordel. Un meneur titulaire blessé depuis le début de saison, un franchise player dans le dur, un pivot quasi all-time mais dont il faudra peut-être bientôt se débarrasser, quelques victoires héroïques (à Houston, wtf) mais un paquet de défaites honteuses, bref… on n’y comprend absolument rien à la saison de Detroit. Un coup de Bruce Brown à la mène, un petit Kennard qui chauffe, Derrick Rose qui prend le lead en sortie de banc, un Christian Wood qui prend sa chance, un Sekou qui a mis un lay-up et Dede Drummond qui collectionne les stats, voilà à peu près tout ce qu’il y a de notable à se mettre sous la dent cette saison. Wow. La franchise en est à un tournant de son histoire et aura des choix à faire dans les prochaines semaines, car de toute façon cette saison 2019-20 ne pourra se terminer autrement que par un back-to-back sweep au premier tour des Playoffs. Trop de lacunes, trop le bordel.

Le premier tour de Playoffs, voilà justement l’objectif des quatre franchises dont on parle. Un objectif par défaut pour le Magic, de plus en plus logique pour les Bulls, un peu utopique pour les Hornets et un peu inutile pour les Pistons, mais que voulez-vous les Bucks devront bien croiser quelqu’un en avril prochain. Dans tous les cas ? Ça s’annonce… rapide