Nouveau chantier pour Andre Drummond face aux Nets : 25 points, 20 rebonds, 6 passes, 3 steals, 5 contres, une victoire, un café, l’addition

S’il y en a un qui régale et qui se régale en ce début de saison c’est bien Andre Drummond. Toujours aussi all-time au rebond, le Dede du Michigan semble s’être acheté une extension “jeu d’attaque” cet été et enchaîne carton sur carton depuis la reprise. Et quand on connait la docilité de la raquette des Nets avec ses intérieurs adverses, on vous laisse imaginer le carnage de la nuit…

On le sait, même votre Tata Monique serait capable d’envoyer un 15/10 sur la raquette de Brooklyn. Alors quand il s’agit d’un mec en course pour devenir l’un des tous meilleurs rebondeurs de… l’histoire, le script ne peut qu’être très sale. Et il le fut, évidemment, mais pas uniquement dans la ligne de stats. Commençons d’ailleurs par les chiffres, histoire de poser le décor. 25 points (à 10/16 au tir et 5/6 aux lancers, pourquoi gâcher), 20 rebonds, 6 passes, 3 steals et 5 contres en 39 minutes. A deux chapardages d’un five by five qu’il ira sans doute chercher un jour et ce sera mérité. Une soirée de plus au bureau comme dirait l’autre, après déjà quelques soirées monstrueuses depuis la reprise, jugez plutôt :

Allo monsieur le boucher ? Vous me mettrez trois kilos de boudin, un steak de poney et une demi-douzaine de 30/20 bien saignants. Un début de saison hallucinant, dans des proportions quasi-Chamberlainesques, et des Pistons qui galèrent mais dont la marge de progression est assez folle puisque les mecs jouent tout de même – plus pour longtemps – sans leur franchise player Blake Griffin. Des Pistons qui jouaient d’ailleurs cette nuit sans leur rouquin donc, mais également sans Reggie Jackson et ce pour quatre semaines minimum, et sans Derrick Rose, ça c’est plus ennuyeux. L’occasion de voir Luke Kennard dans le starting five, l’occasion de voir ce soldat de Bruce Brown responsabilisé en attaque en plus d’être un pitbull mort de faim en défense, l’occasion de se rendre compte… que les Pistons n’ont absolument pas besoin de Reggie Jackson, ça c’est dit aussi, mais surtout une occasion supplémentaire de voir à quel point le Drummond millésime 2019-20 est exceptionnel de dureté, ça on le savait, et de… leadership, ça c’est nouveau et c’est plutôt cool pour le GOAT Eminem et tous ses sauces de Motown. Un vrai rôle de patron offensif et défensif, des lancers clutchs en fin de match, des actions dignes de MJ en attaque et on n’exagère même pas, bref un match de MVP pour un Dede qui ferait partie des favoris pour le trophée si les Pistons gagnent un peu plus d’un match sur deux…

Nouvelle mixtape du pivot de Detroit, et victoire aux forceps face à une équipe de Brooklyn qui galère décidément à trouver son rythme. Un triple-double pour Kyrie Irving, un scoring mieux réparti pour les hommes de Kenny Atkinson mais l’incapacité chronique à défendre sur qui que ce soit. Et quand t’as un mammouth sous protéines en face, bonjour le chantier…