Les Spurs font la passe de trois : trois matchs, trois victoires, mais c’est passé à un cheveu de Damian Lillard de mal se passer

Le 29 oct. 2019 à 10:13 par Giovanni Marriette

DeMar DeRozan
Source image : NBA League Pass

Elles ne sont plus que quatre, quatre franchises à être invaincues en ce début de saison. Les Sixers et les Nuggets, plutôt logique, les Wolves, hein pardon comment qu’est-ce que, et donc… les Spurs, statue indécrottable de la NBA et de son Top 8 à l’Ouest. Cette nuit la victoire est passée à deux doigts de leur échapper, mais ce matin ça fait 3-0, dédicace à Claudio Taffarel.

Même joueur joue encore disait la pub Orangina des années 90. Secouez-moi secouez-moi mais au contraire de ce pauvre type coincé dans un flipper, les Spurs continuent bel et bien à vivre leur meilleure vie, saison après saison. Des saisons beaucoup moins victorieuses que celles de leurs glorieux aînés, évidemment, mais une franchise que l’on entend pas durant des mois et qui se pointe néanmoins toujours à l’heure au rendez-vous des Playoffs, et cela depuis maintenant 22 saisons de suite. 46 saisons NBA et 42 ponctuées par une présence en postseason, un quasi-perfect qui donne mal à la tête, et une édition 2019-20 qui assoira peut-être encore un peu plus la longévité presque maladive des Texans au printemps. On en reparle dans 79 matchs hein, mais une chose est sûre les hommes de Gregg Popovich ont pris les choses par le bon bout cette saison encore. Les deux victoires initiales face aux Knicks et aux Wizards avaient surtout permis de se remettre en jambe face à des équipes que l’on nommera… que l’on ne nommera pas, elles auront permis aussi à Dejounte Murray de se re-familiariser avec la Grande Ligue après une année loin des parquets ou à DeMar DeRozan de se faire un Slam Dunk Contest perso face à Washington, et cette nuit avait donc lieu le vrai premier gros test de San Antonio cette saison. La réception de Portland, finaliste de Conférence la saison passée et vrai contender cette année encore, la réception d’un backcourt de feu et d’une équipe qui jouera ses 82 matchs à fond, parole de Damian Lillard.

Ce qu’il s’est passé cette nuit ? Un match plutôt bien géré par les Spurs durant trois bons quarts-temps, puis soudain… une fin de match un peu psychédélique. C.J. McCollum était jusque-là le leader d’attaque des Blazers, son acolyte de la ligne arrière étant bien verrouillé par le duo Murray/White. Un Dejounte Murray une fois de plus au four et au moulin hier malgré quelques difficultés au tir, un DMDR discret une bonne partie du match, et donc un écart d’une dizaine de points à l’orée du money time… évidemment pas suffisant lorsque l’on connait le nom du meneur de jeu présent en face cette nuit. Damian Lillard donc, vous l’aurez deviné, rentré en milieu de dernier quart et rentré également… dans une galaxie que lui seul ou presque connait. 18 points en cinq minutes et un souffle chaud sur la nuque des Spurs, souffle que seul Derrick White et son grand front seront en mesure de freiner. Un match que les Texans finiront par gagner mais qui aurait tout autant pu porter le sceau de Dame D.O.L.L.A. tant le quatrième quart fut sien, tant la montée en température fut violente. Disons que les Blazers auraient probablement gagné ce match si un match de basket durait 49 minutes, mais no way, car avec des si James Harden serait champion NBA et Raymond Felton serait maigre.

Les Spurs reçus trois sur trois, départ parfait. Prochain rendez-vous ? Ce sera au Staples Center pour y affronter l’ogre Clippers, l’occasion d’en savoir un peu plus sur la forme des hommes de Coach Pop. Pour les Blazers ? Pas de panique, il faudra juste arriver à l’heure au prochain match.

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