Brad Stevens joue l’avocat de Kyrie Irving : “La saison dernière n’était pas de sa faute”, pas sûr que ça soit l’avis de tout le monde

Le 05 sept. 2019 à 13:20 par Nicolas Meichel

Kyrie Irving
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Que ce soit pendant ou après la saison 2018-19, Kyrie Irving a pris pas mal de critiques dans la tronche par rapport à la campagne médiocre des Celtics. Des critiques méritées pour certains, mais injustifiés pour d’autres. Dans le deuxième camp, on retrouve l’ancien coach de Kyrie, Brad Stevens.

La saison dernière, l’un des sujets qui a fait l’actualité en fil rouge, c’était l’irrégularité des Celtics dans leurs résultats ainsi que le manque de cohésion que laissait transparaître l’équipe. Une semaine, Boston donnait l’impression de jouer le titre en enchaînant quatre victoires de suite. La semaine d’après, on se demandait ce qui clochait dans le groupe après trois défaites consécutives. Bref, les montagnes russes, une instabilité chronique pour une équipe pourtant blindée sur le papier, une équipe qui partait avec le statut de favorite à l’Est, notamment après le départ de LeBron James vers la Cité des Anges. Au milieu de tout ça, on avait Kyrie Irving, leader présumé et meilleur joueur du groupe. Beaucoup de mecs ont déçu dans cette équipe, beaucoup de gars n’ont pas réussi à répondre aux attentes après la superbe campagne 2017-2018, où les Celtics sont passés à un match des Finales NBA. Mais s’il y en a bien un qui a pris plus de critiques que les autres, c’est Uncle Drew. Pourquoi ? Pour plusieurs raisons. Son leadership contestable, ses déclarations envers ses coéquipiers, le flou qu’il a laissé concernant son avenir à Boston (avant de partir à Brooklyn), et ses Playoffs en carton après une saison régulière pourtant très réussie sur les parquets. Pour son ancien coach Brad Stevens, c’est un peu injuste de mettre les résultats décevants des Celtics sur les épaules du meneur All-Star, et il a ainsi défendu Kyrie sur le sujet via Sports Illustrated.

“J’apprécie Kyrie et je lui souhaite le meilleur. La saison dernière ne s’est pas passée comme on voulait, mais ce n’est pas la faute d’une seule personne. C’est la responsabilité de tout le groupe. C’est un sport d’équipe, tout le monde est impliqué. Il n’y a aucun moyen de voir ça d’une manière différente. […]

On est passés à autre chose mais la saison dernière, ce n’était pas la faute de Kyrie. Ce n’était pas la faute d’un joueur en particulier. C’était la faute des Celtics.”

Vu son statut au sein des Celtics l’an passé, Kyrie Irving a forcément une grosse part de responsabilité. Et quand on sait ce qu’il s’est passé la saison précédente, il représente une cible facile. Facile dans le sens où on peut toujours dire que les Verts sont allés plus loin sans Uncle Drew. Lors des Playoffs 2018, la franchise de Boston est arrivée jusqu’à un Game 7 de Finales de conf’, perdu contre les Cavs de LeBron James. Tout ça, sans Kyrie Irving ni Gordon Hayward. Mais au final, difficile d’être en désaccord avec les propos de Brad Stevens. C’était un problème général, un manque de cohésion global avec des joueurs qui n’étaient tout simplement pas sur la même longueur d’onde, notamment les jeunots et les anciens. On avait des mecs genre Jayson Tatum et Jaylen Brown qui sortaient d’une belle saison et qui avaient la dalle, mais dans le même temps on avait aussi un All-Star comme Gordon Hayward qui revenait d’une terrible blessure. On avait un gars comme Terry Rozier qui avait montré qu’il pouvait être meneur titulaire en NBA à travers de grands Playoffs, mais il n’avait pas d’autre choix que de retourner sur le banc avec le retour de Kyrie. Le talent n’a jamais été un problème, mais parfois ça crée un embouteillage et ça peut vite devenir la foire. La preuve. Bref, les Celtics étaient dans une dynamique négative et Brad Stevens n’a jamais réussi à corriger ça.

Est-ce que Kyrie Irving peut être critiqué ? Absolument. Est-ce qu’il est le seul responsable des galères de Boston la saison dernière ? Sûrement pas. Beaucoup de paramètres sont à prendre en compte quand on analyse l’échec des Celtics. Mais c’est désormais du passé, et vaut mieux passer à autre chose.

Source texte : Sports Illustrated