Svetislav Pesic confirme : rien n’aurait pu empêcher Nikola Mirotic de signer à Barcelone, tous les signaux étaient blaugranas

Le 01 août 2019 à 07:44 par Giovanni Marriette

Nikola Mirotic
Source image : NBA League Pass

On apprenait fin juin la signature de Nikola Mirotic à… Barcelone, petite surprise à l’époque, tant l’ancien barbu est dans son prime et semblait sur les tablettes de quelques franchises NBA. On parlait alors surtout du Jazz, et de toute façon l’idée de le voir rejoindre Dembélé, Suarez et Messi dans le 4-3-3 du Barça ne nous effleurait alors pas l’esprit…

Oui mais voilà, parfois l’argent ne fait pas tout, même si ce bon vieux Niko ne sera évidemment pas sur la paille en Espagne. Les chiffres annoncés ? 26 millions environ sur un contrat de type 3+1 (donc de type Jamal Crawford ou Reggie Miller), avec un système espagnol qui lui permettra en sus de ne pas payer trop d’impôts la première saison. On est loin de votre SMIC chez Leader Price, tout heureux que vous êtes de toucher 250 balles d’intéressements et une prime de Noël pour vous acheter des oranges maltaises. Bref, paraît qu’on s’éloigne un peu, alors go back to notre sniper sûr, car on a appris hier par l’intermédiaire de son vénérable nouveau coach Svetislav Pesic que Niko aurait refusé de sacrés ponts d’or pour rentrer au pays, et il s’en explique dans les lignes de Mozzart Sport :

“Il a eu une offre de la part de deux franchises NBA et je sais que les Bulls étaient prêts à lui offrir dans les 45 millions. Logiquement, quand un joueur de son niveau décide de revenir en Europe malgré de telles offres, tout le monde se pose alors la question de savoir s’il ne revient pas juste pour l’argent. Mais son contrat est proportionnel à son talent, et tout ce qu’on a pu entendre à ce sujet n’est que spéculation. C’est juste un mec “à l’européenne”, et lui et sa famille ont même acheté une maison à Barcelone”.

Autant vous arrêter tout de suite Monsieur Pesic, l’argument de la maison ne vaut ici pas forcément, on en connait qui ont des baraques dans une demi-douzaine de villes sans en faire pour autant des mecs attachés au club environnant. On lit en tout cas entre les lignes que l’ancien sniper des Bulls, des Pelicans et des Bucks avait apparemment une grosse préférence pour son pays d’adoption, quitte à s’assoir sur quelques millions. Le Jazz, les Bulls, c’est bien beau tout ça mais le soleil d’Espagne et la possibilité de jouer devant la famille et les copains a donc pris le pas sur la Grande Ligue, preuve que le coeur l’emporte encore de temps en temps dans sa lutte face au portefeuille. Encore une fois on ne parle pas d’un mec qui décide de jouer pour 2000 balles par mois, mais le delta entre ce qui était apparemment proposé à Niko et ce qu’il touchera réellement montre en tout cas une vraie réflexion.

Le plus haut niveau européen, le salaire le plus élevé du Vieux Continent et une vida loca dans son pays à lui, disons que Miro vient donc de s’offrir le tiercé le plus parfait qui soit, du moins celui qui lui correspondait le plus. On l’attend maintenant de pied ferme chez nous, en Euroleague, pour voir sa réaction lorsqu’il se rendra compte que Charles Kahudi est un meilleur défenseur que trois quarts des joueurs de NBA. Et faudra pas s’étonner quand il repartira fissa aux États-Unis après avoir rencontré l’ASVEL et l’Homme le plus dur de la planète.