Kevin Huerter veut rentrer dans l’élite des snipers NBA : 38,5% de réussite à trois-points, pour lui c’est une “déception”

Le 24 juil. 2019 à 10:32 par Bastien Fontanieu

hawks john collins kevin huerter
Source image : NBA League Pass

Révélation chez les Hawks l’an dernier, Kevin Huerter souhaite continuer sur sa lancée en devenant le vrai membre du jeune trio d’Atlanta aux côtés de Trae Young et John Collins. La bonne nouvelle pour ces deux hommes, c’est que Red Velvet a l’air plutôt déterminé à l’approche de la prochaine saison.

Ce n’est pas lui qu’on attendait le plus en Géorgie il y a un an. Et pourtant, aujourd’hui, il fait bien partie des fondations d’Atlanta, souvent mentionné dans la même phrase que Trae et John, afin de définir le turfu des Hawks. Sniper redoutable à Maryland, après deux saisons universitaires qui lui ont permis d’être drafté en 19ème position en 2018, Huerter ne pensait pas être aussi tôt prêt pour la NBA. Il faut dire que le kid n’avait pas pu faire la Summer League, il avait eu plusieurs contacts avec la G-League, et les rotations semblaient fixes à Atlanta. Sauf que, comme par miracle, une porte s’est ouverte en plein hiver et Kevin a foncé tête baissée. Une blessure pour Taurean Prince, une blessure pour Kent Bazemore, et voici un spot de titulaire à aller chercher le plus vite possible. Confiant sans être exubérant, Red Velvet va alors séduire son coaching staff comme ses coéquipiers en montrant un doux mélange d’efficacité, de discrétion, de solidité des deux côtés du terrain tout en progressant mois après mois. De la même manière que Trae Young, sans avoir les mêmes chiffres évidemment, la saison rookie de Huerter va sérieusement s’améliorer, pour finalement voir Kéké tomber dans la All-Rookie Second Team, alors que bibi n’était même pas invité au match des jeunes lors du All-Star Weekend de février. Un vrai signe positif concernant le secteur player development des Hawks, sur lequel le sniper veut s’appuyer pour la suite de sa carrière. En effet, au boulot en ce moment comme de nombreux autres athlètes, le rouquin ne veut pas s’arrêter en si bon chemin et espère confirmer ses progrès en passant un cap la saison prochaine. Moins de timidité sur le terrain, moins d’hésitations balle en main, moins de spot-up sur ses shoots et plus d’agressivité, Huerter sait ce qu’il doit faire. Gagner en confiance, dans sa tête comme dans son jeu, provoquer des lancers, et trouver sa niche en NBA. Ce qu’il semble avoir déjà fait, puisque RV souhaite avoir une longue carrière en étant un crack au shoot. Et vu ses ambitions, il y a de quoi être serein dans la famille du joueur.

Huerter est déçu d’avoir shooté à seulement 38,5% de réussite à trois-points la saison dernière. Il affirme que 40% de réussite devrait être son plancher pour n’importe quelle saison de sa carrière.

“Je pense que c’est quelque chose qui n’est pas facile à atteindre, mais que je devrais faire tous les ans. C’est clairement dans mes cordes, je peux tirer à ce niveau d’efficacité et être installé auprès des meilleurs shooteurs de toute la Ligue, en terme de pourcentages. En restant dans cette Ligue pour les années à venir, je devrais aussi devenir plus fort physiquement. Mais 40%, c’est mon point d’entrée le plus bas en ce qui concerne mes attentes sur mon shoot. Je devrais tirer à plus de 40% de réussite, c’est sûr.”

Il est clair que, quand on voit le jeu actuellement développé en NBA, se focaliser sur le shoot à distance et sa réussite est une option pertinente. Il suffit de voir les carrières prolongées par certains pour se rendre compte de l’importance qu’a cette arme dans la Ligue d’aujourd’hui. Kyle Korver et J.J. Redick, qui étaient des astérisques par le passé en sortie de banc, sont devenus des cibles prioritaires sur le marché même en étant dans la trentaine bien tassée. Plus athlétique et meilleur créateur que les deux vétérans cités à l’instant (Huerter jouait meneur par le passé), l’arrière des Hawks pourra peut-être toucher l’incroyable plafond qu’est Klay Thompson, un des meilleurs tireurs de l’histoire du jeu, mais pas de rêve éveillé actuellement. Il faut déjà taper la barre des 40% avec régularité, ce qui n’est pas aisé. Déjà, statistiquement parlant, on peut tousser en voyant l’affirmation de Kéké Huerter. Car soyons francs : les types qui, la saison passée, ont claqué plus de 38% de réussite à trois-points en ayant tenté au moins 300 tirs à trois-points, ils ne sont pas nombreux. Et l’intéressé en fait partie.

Maintenant, on sait que les pourcentages agacent souvent les meilleurs snipers, eux qui veulent montrer à quel point leur efficacité et mécanique les séparent du lot. Et lorsqu’on touche uniquement aux 38,5% de Huerter la saison dernière, on est sur une 90ème place environ en NBA. Il y a de la marge donc, et Kevin espère compter sur plusieurs choses pour devenir ce client redoutable et redouté chaque soir dans la Ligue. Déjà, une saison complète, donc sans blessure qui l’empêche de bien démarrer la saison. Ensuite, la confiance donnée par ses coéquipiers et son coach, eux qui ne cessent de pousser Huerter à libérer son jeu. Lloyd Pierce, récemment à Vegas, indiquait que Kevin était probablement le joueur qui allait surprendre le plus de monde la saison prochaine. Ce genre de petite phrase qui place des attentes sur vous, mais qui pousse aussi à donner son maximum. Enfin, la répétition et le style de jeu des Hawks devraient aider Red Velvet. Bien en place, connaissant désormais les couvertures défensives en NBA et ayant créé des automatismes avec son meneur, Huerter devrait être encore plus à l’aise pour claquer le poignet du matin au soir.

Il y a donc de quoi être confiant, voire impatient, pour celles et ceux qui apprécient déjà le jeu de Kevin Huerter. Véritable steal de la Draft 2018, le sniper n’a pas prévu de rester un petit projet discret dans son coin. Devenir un joueur complet et surtout un tireur d’élite, Red Velvet veut que cela se confirme dès octobre prochain.

Source : The Athletic


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