NBA Flashback 2018-19 #20 : ce jour où LaMarcus Aldridge a torturé le Thunder pendant 49 très longues minutes

Le 21 juil. 2019 à 08:55 par Giovanni Marriette

LaMarcus Aldridge
Source image : NBA League Pass

La saison 2018-19 est à peine écoulée qu’elle nous manque déjà. Comme chaque été, TrashTalk vous propose donc de revenir sur ces événements qui nous ont fait vibrer, sursauter, rire ou pleurer, histoire aussi de garder notre belle NBA en tête H24 et douze mois sur douze. Allez, coup d’œil dans le rétro histoire de se rapprocher tranquillement… de la reprise. Comment ça on se repose l’été ? Comment ça on est des geeks ? 

Dans la famille des matchs exceptionnels la saison dernière, ce Spurs-Thunder trouve une place bien au chaud. Il y a des soirs comme ça où tout s’écroule autour de vous, c’est Pascal Obispo qui le dit, et c’est donc LaMarcus Aldridge qui a validé l’adage en ce soir du 10 janvier 2019. On cherche d’ailleurs depuis ce jour-là le petit Jerami Grant à l’accueil, tellement dominé que le bondissant intérieur a préféré partir récemment se mettre au vert dans les montagnes du Colorado. Parce que si le film du match est dingue, la mixtape posée par ce bon vieux LaMarcus sur la tête de Jerami et ses amis l’est encore plus.

Quel match. Quel match exceptionnel ce soir-là entre deux franchises qui nous ont finalement habitué à se la donner vénère à chaque fois qu’elles se rencontrent. La saison passée ? Saison mi-figue mi-raisin pour ces deux bastions de l’Ouest, terminée pour les Spurs par une action gérardienne de LaMarcus Aldridge, et ponctuée de manière salace all-time par Damian Lillard pour le Thunder. Mais avant ça il y avait une saison régulière, et si OKC comme San Antonio n’ont pas su jouer les tous premiers rôles, gageons que le souvenir de cette soirée d’hiver est encore bien présent. Car ce soir-là… tout le monde était au rendez-vous de la perfection. Littéralement. Un chiffre pour étayer ce constat ? 16/19… du parking pour les Spurs. 16/19, on vous laisse répéter ça une centaine de fois dans votre tête afin de bien comprendre. Quatorze tirs primés d’affilée réussis par ces cinglés de Texans grâce à Marco Belinelli, Davis Bertans et Bryn Forbes notamment, et un record évidemment déjà dans les annales. 12/12 au final pour le trio infernal, dans un match marqué par les records autant que par le nombre de nos changements de tee-shirts… Terrence Ferguson ? Sept paniers du parking, record en carrière. Jerami Grant ? 25 pions, record en carrière. Russell Westbrook ? 24 points, 13 rebonds et… 24 passes, record en carrière. Ça c’est pour les infos de seconde zone, alors passons tout de suite au most important

56 points à 20/33 au tir et 16/16 aux lancers, 9 rebonds, 4 passes et 4 contres en 49 minutes

Le bougre avait déjà montré que le Thunder lui convenait plutôt pas mal. C’était trois ans plus tôt, en Playoffs s’il vous plaît, et LaMarcus Aldridge avait alors enchaîné deux perfs monumentales en début de série. 38 points à 18/23 puis 41 points à 15/21, back-to-back de rêve au meilleur des moments. Un millier de jour plus tard, la défense d’OKC avait apparemment la mémoire courte puisque ce 10 janvier 2019 c’est donc une nouvelle fois LMA qui allait se charger de fesser les intérieurs du Thunder, à tel point qu’elles sont sans doute encore rouges aujourd’hui, même après le passage de l’ouragan Lillard. Le match de LaMarquise ? Un festival de technique et de puissance à montrer dans toutes les écoles de basket, un simple visionnage de la vidéo ci-dessus prouvant que l’intérieur des Spurs est aujourd’hui ce qui se fait de mieux en NBA en matière de jeu au poste. La hauteur et le toucher de Dirk Nowitzki sur le fade-away, injouable, auxquels on peut ajouter un combo footwork/puissance à rendre chèvre Greg Monroe, injouable on vous dit. Demandez-voir à Jerami Grant ce qu’il en pense, au cas où ça vous semblerait bizarre de mordre vingt fois dans la même feinte au cours d’une seule et même soirée… Toucher de velours, fighting spirit malheureusement trop rare, mais ce soir-là personne, absolument personne ne pouvait stopper la bête au gros nez. Une soirée qui se poursuivra jusqu’au bout de la nuit après deux prolongations, l’occasion pour LMA d’exploser son career high au scoring après une soirée inoubliable pour l’AT&T Center, face à l’un de leur rival historique pour ne rien gâcher.

Une partition offensive parfaite, dans un match au suspense insoutenable nous ayant également offert une idée de la perfection au niveau de l’adresse. Est-ce que ce ne serait pas la définition du match de basket référence ? Permettez-vous la question…