Chris Paul et Oklahoma City, comme on se retrouve : ehh oui, c’est bien à OKC que CP3 a commencé sa carrière

Le 13 juil. 2019 à 18:36 par Nicolas Meichel

Source image : YouTube/NBA

Impliqué dans le transfert de Russell Westbrook à Houston, Chris Paul se retrouve aujourd’hui contre toute attente à Oklahoma City. Reste à voir s’il va y rester mais pour l’instant, Cipi Fruit est bien à OKC et c’est donc l’occasion de sortir la boîte à souvenirs. Parce que oui, le meneur a évolué dans l’Oklahoma au tout début de sa carrière.

On a tendance un peu à l’oublier, mais Chris Paul a bien commencé son aventure NBA du côté d’OKC. C’est bizarre à dire car quand on pense à Oklahoma City, on pense automatiquement au Thunder. Et quand on pense au jeune CP3, on pense directement aux Hornets de New Orleans, la franchise dans laquelle il a été drafté en quatrième position en 2005. Sauf que voilà, parfois il y a des événements tragiques qui obligent la NBA à s’adapter et c’est exactement ce qu’il s’est passé cette année-là. En effet, il y a quatorze ans, la ville de New Orleans a été dévastée par le terrible ouragan Katrina. Encore aujourd’hui, les images font froid dans le dos. Inondations terribles, dégâts matériels considérables, pertes humaines tragiques… bref, la totale. Cette catastrophe a notamment obligé les Hornets à quitter les lieux car leur salle, la New Orleans Arena, était endommagée et des mois de travaux étaient nécessaires pour réparer les dégâts. A l’époque, plusieurs villes s’étaient proposées pour accueillir temporairement la franchise. Et c’est finalement Oklahoma City qui a remporté la mise grâce notamment à la présence d’une vraie salle type NBA, le Ford Center, connu aujourd’hui sous le nom de la Chesapeake Energy Arena. Résultat, les New Orleans Hornets se sont transformés en New Orleans/Oklahoma City Hornets.

C’est ainsi que Chris Paul a réalisé ses premiers exploits dans l’Oklahoma. Et vu le début de carrière du bonhomme, on peut dire qu’il a régalé les fans d’OKC. CP3 a effectivement sorti une campagne rookie exceptionnelle, où il a tout de suite montré à l’ensemble de la ligue ses qualités de Point God. Avec des moyennes de 16,1 points, 5,1 rebonds, 7,8 caviars et 2,2 interceptions par match, le produit de Wake Forest a marché sur la concurrence parmi les rookies, gagnant le titre de Rookie de l’Année haut la main. C’est simple, le gamin donnait l’impression d’être dans la ligue depuis des années et ça, c’est quand même très rare chez les débutants. Sous son impulsion, les Hornets ont remporté deux fois plus de matchs que l’année précédente. 18 victoires en 2004-2005 pour les Frelons, 38 lors de la première saison de Chris Paul. C’est ce qu’on appelle avoir un impact de fou, même si la présence d’un Gérard dans ses jeunes années a sans doute galvanisé tout le monde également. Et si les Hornets n’avaient pas terminé leur saison sur une série en carton, ils auraient même pu accrocher les Playoffs. Pas rien tout de même, surtout vu le contexte. La saison suivante s’est aussi déroulée à Oklahoma City, car c’était encore un peu tôt pour revenir à New Orleans. La campagne 2006-2007 s’est terminée avec une petite victoire de plus, et une nouvelle dixième place dans la hiérarchie de l’Ouest malgré la progression de Paul, qui a raté 18 matchs durant son année sophomore. Pas de Playoffs donc pour le public d’OKC, forcément une déception pour des fans amoureux de leur équipe.

“Oklahoma aura toujours une place spéciale dans mon cœur. C’est là-bas où j’ai remporté le titre de Rookie de l’Année, où j’ai joué mes deux premières saisons, où j’ai commencé à devenir un professionnel. […] C’était irréel. Je n’avais jamais vu quelque chose comme ça. Evidemment, j’étais nouveau en NBA, c’était fun, j’ai adoré jouer ici, c’était excitant, les fans étaient irréels.”

– Chris Paul, sur son passage à OKC (2014).

Ces deux saisons à Oklahoma City, où les Hornets ont joué pratiquement tous leurs matchs à domicile (il y a quelques rencontres qui avaient été jouées à New Orleans avant le retour officiel de la franchise en 2007-2008), ont prouvé que ce petit marché pouvait être un endroit très intéressant pour accueillir une franchise NBA. L’ambiance de fou dans les tribunes et l’excitation des supporters envers les Frelons ont marqué la ligue. Si les Sonics ont déménagé du côté d’Oklahoma City en 2008, ce n’était pas par hasard. Et quelque part, on peut dire que Chris Paul a joué un rôle dans la venue du Thunder à OKC. Ses belles performances, son génie basket, et sa capacité à élever le niveau de ses coéquipiers à seulement 20 piges ont évidemment renforcé encore un peu plus l’intérêt très fort de la communauté locale à l’égard de son équipe de basket. Un an seulement après le retour des Hornets en Louisiane, Oklahoma City a donc retrouvé une franchise avec la venue du Thunder, et le reste fait partie de l’histoire comme on dit aux States.

Chris Paul ne restera peut-être pas à Oklahoma City. Avec ses 34 balais et son salaire XXL, il ne rentre pas vraiment dans le nouveau projet du manager général du Thunder Sam Presti. Mais ce qui est certain, c’est que le meneur vétéran garde un gros souvenir de son court passage à OKC.