Les Raptors ont fait le taf à la maison : 2-2 balle au centre grâce à un banc retrouvé, le Game 5 s’annonce épique

Le 22 mai 2019 à 05:23 par Giovanni Marriette

Nick Nurse Drake
Source image : NBA League Pass

L’objectif était clair pour Toronto, repartir à Milwaukee à 2 partout. En cas de défaite à la Scotiabank cette nuit les valises pouvaient quasiment être préparées, must win style. Et comme la NBA est bien faite, on aura donc bien un Game 5 suffocant demain soir à Milwaukee, miam-miam.

Jurassic Park était une fois chaud bouillant, Drake avait décidé d’en faire une fois de plus beaucoup trop sur le bord du terrain, mais ce sont surtout huit bonhommes blancs qui avaient décidé que ce match ne serait pas le dernier de la série à la maison. Mission commando donc pour les hommes de Nick Nurse, avec un premier quart joué à cent à l’heure, histoire de se chauffer un peu les articulations. Giannis Antetokounmpo enchaine les eurosteps et punit la défense à chacune des possessions des Bucks mais en face Kyle Lowry semble dans l’un de ses très bons soirs en s’appropriant une fois de plus le parking. Tout le monde score, les paniers font la taille de la baignoire de Boris Diaw et après un très gros start de Milwaukee les débats s’équilibrent et on part sur du 32-31 Raptors en fin de premier quart. La bonne nouvelle pour Toronto ? Le banc semble continuer sa mue et est au rendez-vous de ce Game 4, lui qui est au centre de tant de débats et de critiques depuis le début des Playoffs. Serge Ibaka punche tout ce qui se passe, Norman Powell met quelques tirs et même Fred VanVleet retrouve le chemin des ficelles, on aura tout vu mamène. A la mi-temps les Dinos réussissent leur pari, à savoir couper Giannis du reste de la terre et faire la course en tête sans forcément s’en remettre aux exploits d’un Kawhi Leonard plus discret au scoring. Khris Middleton sauve alors les meubles pour les Bucks mais dix points séparent tout de même les deux équipes à la mi-temps (65-55 Toronto).

Le rythme est assez fou, la défense des Raptors parfois irrespirable et les Bucks n’y arrivent décidément pas, face à un groupe en mode super-homogène et des individualités qui font le taf. Kawhi Leonard pour mettre les shoots importants afin de ne jamais laisser une once d’espoir à Milwaukee, Kyle Lowry qui donne son corps à la science sur chaque phase défensive et qui valide tout ça en attaque avec un nouvel énorme match, Marc Gasol qui prouve que son début de série complètement à chier n’est plus qu’un mauvais souvenir, et le trio Ibaka – Powell – VanVleet qui continue de faire des étincelles et qui cumulera au final 48 points, condition sine qua non pour inquiéter ces Bucks dans cette série. Norman Powell qui sera d’ailleurs – avec Lowry – celui qui enterrera définitivement tout espoir de retour des Daims, devant une Scotiabank Arena chauffée à blanc par le match de ses poulains, devant un Drake sous acide s’occupant pour sa part de trashtalker Giannis et de gérer les vibes de 20 000 caribous aux anges.

Une grosse défense, une exécution parfaite et un banc qui assure, la recette était trop réussie pour inquiéter les Bucks d’un Giannis encore une fois muselé (ouais, 25/10/5/3 on appelle ça museler Giannis) et laissant cette nuit le rôle du héros malheureux à Khris Middleton. C’est quand même incroyable cette série. Quatre matchs, quatre histoires différentes, et comme l’impression que l’on pourrait bien aller jusqu’à sept. Et d’ailleurs… c’est où qu’on signe ?

stats Bucks

stats Raptors