Pour Giannis Antetokounmpo, “l’Est est plus ouvert que jamais depuis le départ de LeBron James” : ça tombe bien, l’Ouest aussi

Le 17 mai 2019 à 09:12 par Giovanni Marriette

LeBron James
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Pour ceux qui suivent la NBA depuis au moins dix ans, cette postseason est évidemment inédite. Car des Playoffs sans LeBron James, c’est un peu comme un repas sans pain. Sauf que quand t’as pas de pain et bien tu prends du pain de mie, et cette saison le pain de mie à l’Est est plutôt du genre moelleux. C’est pas nous qu’on l’dit, c’est Giannis, plutôt pain pita mais également spécialiste Pasquier.

Treize saisons. Treize saisons consécutives dont… huit finales de 2011 à 2018. Dire que le Roi LeBron a régné sur la Conférence Est reviendrait à déclarer que le Brésil est une nation de foot et que l’excès de camembert donne du cholestérol. On ne compte ainsi plus les franchises qui ont du baisser pavillon devant le Chosen One, les Celtics, les Pacers ou les Raptors en faisant encore régulièrement des cauchemars. Mais tout ça c’était avant, avant que l’ancien boss des Cavs ou du Heat ne décide de s’offrir un nouveau défi en rejoignant Los Angeles et la Conférence Ouest. Une redistribution des cartes qui a du coup eu un effet immédiat avec l’émergence de nouveaux marchés, tout heureux de trouver un peu de lumière et surtout beaucoup plus de place pour avancer au printemps. Au centre du projet de “reconstruction” de l’Est ? C’est évidemment Giannis Antetokounmpo qui joue les Helmut Kohl de service, celle-là elle est pointilleuse. Le Greek Freak qui domine la NBA de la tête et des épaules mais qui a surtout conscience que le départ à l’Ouest de LeBron a clairement redistribué les cartes de ce coté du pays :

“Je ne pensais pas que ce serait aussi ouvert. Mais en se posant et en regardant un peu en arrière tout ce qui a pu se passer depuis, c’est clairement ouvert, le fait de ne plus avoir LeBron à l’Est et de ne plus être obligé de devoir le battre.”

Giannis Antetokounmpo évidemment, mais également Kawhi Leonard qui a fait le chemin inverse de LeBron, Kyrie Irving ou les jeunes Sixers, nombreux sont ceux qui se sont vus décomplexés par le départ de celui qui les saignait à vif depuis tant d’années et le Bucks-Raptors proposé cette année en Finales de Conférence en est l’exemple parfait. L’Est tout entier se sent plus léger, comme libéré de son bourreau et le résultat nous donne des oppositions aussi fraîches qu’inédites. Le plus drôle dans tout ça ? C’est que le départ de LeBron et donc son arrivée à l’Ouest a coïncidé cette saison avec… l’épanouissement de l’Ouest également, puisque le King a été assez poli pour faire de ces Lakers une équipe aussi claquée à l’Ouest que le Heat ou les Cavs étaient solides à l’Est lorsqu’il portait leurs jerseys. Résultat des courses on voit des Clippers, des Nuggets et évidemment des Blazers qui montrent le bout de leur nez, profitant du trou béant laissé par le squad de LBJ. Moralité, si vous trouvez que le trafic est fluide ce matin sur l’A9, qu’il y a étonnamment beaucoup de places au ciné à la séance de 17h, c’est que quelque part LeBron James ne doit pas y être étranger.

On savait que son départ décomplexerait l’Est, on a vite compris que l’Ouest aussi sortirait grandi de son arrivée. Attention tout de même au retour de bâton, on parle de LeBron pas de Chandler Parsons, et l’intéressé n’a probablement qu’une envie : celle de redevenir le preneur d’otage qu’il fut pendant tant d’années. C’est pas gagné, mais ne parlons pas trop vite, les représailles pourraient être terribles.