Les Nuggets passent enfin un tour de Playoffs, dix ans après : Game 7 géré… bizarrement face aux Spurs, gotoulédemi

Le 28 avr. 2019 à 07:21 par Giovanni Marriette

C’était le seul Game 7 que ce premier tour nous offrait, le monde de la baballe orange s’était logiquement hypé, et comme prévu… bah non. Pas du tout comme prévu, on a eu droit à l’un des matchs les plus bizarres de la saison, pour ne pas dire moche, mais à l’arrivée l’essentiel est là pour les Nuggets. La magnifique régulière est validée, désormais place aux demi-finales de l’Ouest et à Portland, dans une confrontation aussi inédite qu’excitante.

Mais pour cela il aura donc fallu passer sur le corps de Spurs accrocheurs. Pas la match-up idéale pour des puceaux de la postseason, mais au bout du compte la qualif est là et c’est bien tout ce qui doit compter ce matin pour Mike Malone et ses hommes. Le scénario de ce Game 7 ? Incroyablement bizarre, et cela sous les yeux d’un public… silencieux. Pas d’unisson au niveau des couleurs, une ambiance de saison régulière, peut-être pour ça d’ailleurs que les joueurs des deux équipes se sont crues en… présaison. Les premiers à se mettre en valeur ? Les Spurs, auteurs d’un début de match cataclysmique. 2/24 pour les starters pour entamer le match, merci de prendre votre respiration, et une envie de jouer à faire rougir de honte le Tracy McGrady de 2013. En face les Nuggets en profitent mais pas tant que ça, faisant tout de même l’écart aux alentours des dix points, un écart qu’ils garderont tout au long de la première mi-temps. En défense Gregg Popovich a décidé de laisser Nikola Jokic faire ce qu’il voulait, ce qu’il fait évidemment très bien, tout en le coupant de sa relation avec ses shooteurs. Why not, ça patine grave pour les Nuggets sauf qu’en face ça ne marque toujours pas, et si Rudy Gay bouge un peu tout le monde en sortie de banc, LaMarcus Aldridge et surtout DeMar DeRozan font peine à voir. Les tirs ne sont pas pris dans le rythme, le ballon ne bouge pas, l’attaque est stérile comme elle n’a peut-être pas été une seule fois cette saison, et les petites erreurs défensives (coucou Patty Mills, très gentil mais sacrément bébête) permettent à une faible équipe de Denver de virer en tête à la pause face à une très faible équipe de San Antonio.

La suite ? Elle sera dans un premier temps écrite par Jamal Murray. Phénoménal au troisième quart, enfin un peu de spectacle youpi, Jamal a beau être matinal mais il fait mal, et tant pis si vous n’avez pas la ref. Grâce à leur meneur les Nuggets vont prendre jusqu’à 17 points d’avance et on se dit alors que c’est bien fait pour des Spurs qui s’enfoncent toujours un peu plus dans leur cauchemar. Heureusement pour nous, on a quand même fait l’effort de rester éveillé merci, ces foutus marcheurs blancs de Texans vont entamer une remontée folle (non, on déconne, même la remontée fut lente, leeeente), une remontée qui va les voir recoller à… deux tous petits points dans les dernières minutes grâce à, tiens, un ou deux tirs de DeMar DeRozan et surtout un sursaut d’orgueil de Bryn Forbes. Allons bon. A +2 Nuggets, DeMar DeRozan aura l’occasion de tie tout ça mais il échouera bizarrement près du cercle, ce que ne fera pas Jamal Murray quelques secondes plus tard pour donner quatre unités d’avance à Denver.

Quatre points d’avance, vingt secondes à joueur et balle Nuggets après un 1250ème tir raté des Spurs, le match va donc se jouer aux lancers dans un match où, justement, les lancers on tenu les Éperons en vie. Oui mais non, car dans la plus grande tradition Popovi’d’chienne et pour parapher cette parodie de match… les Spurs ne feront jamais faute, laissant de manière inexplicable le chronomètre défiler, histoire de nous faire croire jusqu’au bout que c’est bien à un match de présaison sans aucune importance auquel on avait assisté jusque-là. Incompréhensible, mais de toute manière une victoire de SA serait apparue comme un beau teaser de la saison 3 de La Casa De Papel, tant les Texans ne méritaient pas de gagner ce soir. Les Nuggets, eux, auront fait le taf minimum non sans voir l’ombre du choke planer au dessus d’eux en fin de match, mais ce sont bien les coéquipiers d’un Nikola Jokic une nouvelle fois en triple-double qui joueront les demi-finales de conf à partir de demain soir face aux Blazers. Le meilleur a gagné, et ce n’est que justice.

Que ce fut dur, que ce fut chiant pour Denver. Place désormais à une journée de repos bien méritée avant d’aller affronter Portland pour une place en finale de conférence. La route semble dégage mais attention, on en connait d’autres qui s’y sont cassé les dents alors au boulot et par pitié, merci de nous offrir un autre spectacle que celui offert cette nui, car messieurs les Nuggets vous n’aurez pas tous les jours une équipe de perdants en face.

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