Deandre Ayton va avoir du pain sur la planche : une semaine de bizutage, face à 5 pivots de l’élite

Le 09 mars 2019 à 16:50 par Bastien Fontanieu

DeAndre Ayton
Source image : NBA League Pass

Auteur d’une belle mais discrète saison rookie dans le marasme des Suns, Deandre Ayton assure sa part du boulot et aurait plutôt intérêt à continuer ainsi : le pivot a un sacré programme pour la semaine à venir.

Lorsqu’on débarque en NBA et qu’on chope son calendrier pour la toute première fois, début-août, on ne sait pas vraiment quoi faire. Quelques dates principales sont entourées, notamment face aux copains de la cuvée de Draft, mais aussi face aux idoles de son enfance. Ayton, qui a souvent vénéré Blake Griffin et LeBron James quand il était plus jeune, a justement parlé à plusieurs reprises de l’intensité supplémentaire qu’il mettait dans ces rencontres. Et on l’a notamment vu cette semaine avec la visite des Lakers et de leur King, qui ont pris tarif puisque le numéro 1 de la Draft 2018 a terminé la rencontre avec 26 points, 10 rebonds, 3 passes et 2 interceptions, à 8/11 au tir et la victoire en bonus. C’était très probablement une date entourée en rouge sur son calendrier, et pour des raisons parfaitement compréhensibles. Seulement, lorsqu’on est rookie, il peut nous arriver de croiser des joueurs auxquels on ne s’attend pas, et la NBA peut vous imposer des semaines parfois dantesques. Ce sera une série de matchs en déplacement, ou un back-to-back de la mort, ou bien une visite chez le champion en titre, alors que les jambes crient repos. Pour Ayton ? La semaine qui va venir servira d’excellent test, à la fois physique et mental, car les adversaires qui seront placés sur sa route ne sont pas des pivots du bistro du coin. Des intérieurs qui bombent le torse cette saison, alignent des statistiques solides, dominent dans des franchises plutôt bien placées et ont un petit truc en plus. Lequel ? Celui de vouloir enseigner, au rookie choisi le plus haut cette année, une petite leçon d’expérience. D’où l’excitation autour de ces prochains jours de compétition.

  • Dimanche 10 mars : Jusuf Nurkic (Blazers)
  • Lundi 11 mars : DeMarcus Cousins (Warriors)
  • Jeudi 14 mars : Rudy Gobert (Jazz)
  • Samedi 16 mars : Clint Capela (Rockets)
  • Dimanche 17 mars : Anthony Davis (Pelicans)

Le dernier, on se le met de côté, car ce n’est pas un véritable pivot, et son temps de jeu sera limité par la politique de fin de saison de New Orleans. Mais le reste ? Bonjour le programme. Une bonne façon de tester Deandre Ayton sera justement de voir comment il agit face à des intérieurs aux registres différents. Le rookie a souvent affirmé qu’il aimait le contact, donc s’opposer à des géants qui ne fuient pas l’arceau. Nurkic, malin et bon passeur, joue physique mais peut aussi s’écarter pour permettre à ses extérieurs de couper en ligne de fond. Cousins, bulldozer pouvant shooter, est en forme et pourrait être tenté de mettre le pivot des Suns dans la sauce. Gobert et Capela, eux, se ressemblent sur plusieurs points même s’il y aura une différence notable entre ces deux adversaires : Ayton devra parfois switcher sur James Harden derrière un écran, une phrase qui a traumatisé de nombreux intérieurs cette saison. Donovan Mitchell n’est pas à laisser de côté pour autant, mais c’est plutôt sur le registre offensif qu’il sera intéressant d’observer Deandre contre Utah. L’équipe de Quin Snyder étant une des meilleures défenses de toute la Ligue, on a vu Jonas Valanciunas se balader ce vendredi contre le Jazz, le rookie pourra-t-il en faire de même ? Si vous prenez toutes ces oppositions et demandez à DA de finir sa saison en forme, il faudra que l’intéressé cartonne. Non pas pour les résultats collectifs, les Suns feraient mieux de rester au fin-fond de la Ligue pour assurer sa place à la Loterie, mais plutôt pour les perspectives de la saison prochaine. Car dans quelques mois, Ayton retrouvera ces mêmes baobabs, et devra reprendre le travail démarré… cette semaine.

Avec 4 double-doubles sur les 6 derniers matchs et 3 victoires de suite collectivement parlant, Deandre Ayton est dans une bonne phase. Le moment idéal pour le jeter dans le grand bain : allez mon grand, donne tout et ne baisse pas le regard. Ce n’est que du bizutage.


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