C’était le 20 janvier 2012 : Kevin Love posait ses balls sur tout Los Angeles au buzzer

Le 20 janv. 2019 à 15:40 par Bastien Fontanieu

Kevin Love
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S’il est aujourd’hui posé, sur le côté, en espérant bientôt rejouer, Kevin Love sait que le 20 janvier est une date spéciale pour lui. Il faut dire qu’en 2012, l’animal avait envoyé un sacré shoot sur la tête des Clippers.

On ne peut pas encore dire que la carrière de l’intérieur est finie, très loin de là, aujourd’hui. Mais on peut tout de même affirmer ceci. Dans le cas où certains voudraient réaliser un Top 10 des meilleures actions du barbu lors de son passage en NBA, il y aurait forcément cette séquence ultra-clutch à Los Angeles, place assurée sur le podium. Rappelons le contexte, et frottez vos yeux avant de lire car ça va faire mal. Nous sommes le 20 janvier 2012. Les Bulls, menés par un resplendissant Derrick Rose qui vient d’être nommé MVP, dominent la Conférence Est. Les Bobcats de Charlotte (!) sont dans les profondeurs, suivis de près par les Bucks et les Raptors. Une Ligue qui voit aussi la domination du Thunder des jeunes Ibaka, Westbrook, Harden et Durant, pendant que Kobe et Gasol font eux aussi leur loi. Les Warriors, qui sont clairement en galère, ne savent pas comment leur saison va se dérouler. On est surtout en sortie de lock-out. Donc les équipes ont encore les jambes fraîches, en plein mois de janvier. Ce que Kevin Love va montrer ce soir là, devant son public californien, en tant que franchise player intouchable des Timberwolves. L’ami Kéké tourne quand même cette année là en 26-13 à 37% du parking, paye ton All-Star indiscutable.

Mais ce qu’on avait oublié, c’est que ce 20 janvier 2012, les Clippers de DeAndre Jordan, Chris Paul et Blake Griffin faisaient face à une redoutable armada du Minnesota. Tenez, c’est cadeau : Darko Milicic est le second meilleur marqueur de la rencontre, derrière Mo Williams. On sait donc tout de suite que ça va être épique, y’a pas un seul doute. Les Wolves en chient, le déplacement est fatigant, les hommes de Vinny Del Negro (sorry Doc) font de leur mieux pour ne pas choke, mais chassez le naturel et il revient au galop. Un dernier quart magistralement orchestré par un Ricky Rubio tout jeune permet aux visiteurs de recoller au score, avec même la possibilité de l’emporter au buzzer. Ce qu’il faut, maintenant que le plus dur a été fait, c’est punir définitivement Chauncey Billups et ses potes avec un tir de la gagne. Le système est dessiné, les écrans s’enchaînent. Maladroit jusque là, Love se retrouve seul derrière l’arc, pas un seul défenseur sur la pomme. Les jambes sont pliées, le poignet est fouetté, la ficelle tremble, le buzzer sonne. Explosion du banc de Minnesota, célébration épique de Kéké l’Amoroso, for the win ! La suite on la connaît, Milicic cultive les tomates aujourd’hui, Love tank chez les Cavs et les Clippers restent la référence quand ça transpire en fin de match.

C’était il y a 7 ans, et pourtant on dirait que c’était hier ! Secrètement, on espère un joueur retrouver ce monstrueux Kevin Love, qui produisait comme pour 3 en tant que franchise player. Courage, Kéké.


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