Jabari Parker donne des nouvelles du placard : ah tiens, normalement, on vient déjà de vous rappeler son existence

Le 01 janv. 2019 à 07:46 par Victor Pourcher

Jabari Parker
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Allez, on fouille dans sa mémoire et on se souvient que Jabari Parker est encore joueur de basket. Plus sérieusement, si on se moque un peu, c’est parce que les Chicago Bulls ont complètement mis Jabari Parker au placard depuis une dizaine de match. Et au micro de K.C. Johnson du Chicago Tribune, l’ailier-fort laisse sentir une certaine frustration. Tu m’étonnes.

Il y a quelques semaines, en marge d’un match contre les Indiana Pacers, Jim Boylen, fraîchement promu head coach des Bulls, déclarait que Jabari Parker allait devoir se muer dans un nouveau rôle en sortie de banc. Finalement, il n’aura tenu sa promesse qu’à moitié : pour le banc on est ok, mais il manque encore la “sortie”. Car si Jabari a bel et bien apporté sa production en tant que remplaçant sur les cinq matchs qui ont suivi cette déclaration, Jim Boylen a magnifiquement zappé son ailier-fort sur les neuf derniers matchs : un petit coucou de 4 minutes contre le Orlando Magic le 13 décembre, et plus rien depuis. Zéro, nada, wallou. Pas la moindre petite minute passée sur les parquets. Pourtant, ses moyennes statistiques n’ont rien de particulièrement honteux, en tout cas rien qui ne déteigne spécialement dans l’ambiance de lose des Bulls ces temps-ci : 15,2 points, 6,9 rebonds et 2,3 passes décisives à 45,5 % de réussite (pire pourcentage en carrière) dont un bien triste 29,3 % du parking pour l’éternel espoir aux genoux fragiles. Alors dans les propos du joueur rapportés par le Chicago Tribune, il y a un peu d’incompréhension et beaucoup de frustration :

“Ce n’est pas de la faute de Jim, c’est au-dessus de lui. Je pense que c’est la franchise dans sa globalité et la direction vers laquelle elle se dirige. J’ai fait tout ce que l’on m’a demandé. Je ne me suis jamais plaint. Je n’ai jamais eu de disputes ou de confrontations avec qui que ce soit. J’ai fait ce que je sais faire. […] J’ai fait ma part du travail.”

Si, toujours selon Johnson, Parker n’a pas exprimé des envies de trades, la franchise de Windy City s’est occupé pour lui de tâter le marché. Seulement, le front office de Chicago s’est fait rattraper par ses excès de l’été. On ne parle pas des milliers de Monaco sur le compte de John Paxson ou encore des soirées mousses au camping de Gar Forman, mais bien de ce contrat absolument all-time offert à Jabari Parker : 40 millions sur deux ans, sec et sans fioritures, une merde sobre et classique bien que terriblement odorante. Forcément, quand ils sont allés toquer chez les autres managements de la Ligue, les Bulls sont rapidement passés pour les deux gars qui font du porte à porte le dimanche matin pour te demander pendant une heure ton avis sur la vie après la mort. Au final, il y a peu de chances pour que l’on revoit Jabari Parker sous le maillot des Bulls. Chicago a de nouveau basculé dans son projet de développement des jeunes et mise très gros notamment sur la paire Lauri Markkanen – Wendell Carter JR., en plein sur le poste 4 de Jabari (non, pitié, ce n’est pas un ailier). Et au pire, ils risquent quoi ? Perdre ? Tant mieux, ça fera avancer le tanking. En fait, pour les Bulls, il ne reste plus qu’à faire les sourds aux appels de Jabari Parker, en priant pour lui trouver un point de chute avant février. Bon courage pour tenir cette résolution, ils auraient mieux fait de miser sur un régime, comme tout le monde…

C’est toujours triste de voir un joueur mis au placard de cette façon, victime de son contrat. Alors que, finalement, cette signature est à considérer comme son meilleur move de la saison… Allez Jabari, prend ton mal en patience, espère un trade et bosse pour revenir plus fort. Et puis ferme la porte de la cave derrière toi s’il te plaît.

Source : Bleacher Report