Les Lakers tabassent les Warriors à l’Oracle Arena : Rondo et Zubac à la baguette, joyeux Noël !

Le 26 déc. 2018 à 04:58 par Bastien Fontanieu

lakers rondo zubac
Source image : NBA League Pass

Est-ce que les Lakers et leurs fans auraient pu imaginer une telle victoire, en ce mardi 25 décembre 2018, à Oakland chez les Warriors ? Impossible, pas dans ce contexte, pas sur ce script. Et pourtant, les hommes de Luke Walton sont repartis de l’Oracle Arena en fiers vainqueurs (127-101), après avoir choqué Golden State.

On ne va pas tourner 200 ans autour du pot, notamment pour celle et ceux qui n’auraient pas eu la chance de regarder ce beau match surmédiatisé entre grosses cylindrées de la Conférence Ouest. Pour la franchise de Los Angeles, qui se déplaçait chez le voisin californien avec le couteau entre les dents, il s’agissait probablement de la victoire la plus gratifiante de cette saison. Et pour aller la chercher dans les prochains mois, va falloir se lever tôt. Car dans le scénario global de cette soirée, il était difficile d’imaginer une telle issue, une telle victoire, avec une telle manière. On résume ? D’abord, LeBron est là, les Lakers assurent, Golden State répond au challenge mais laisse trop de trous dans sa défense. Les visiteurs en profitent, d’Ingram à Kuzma en passant par Josh Hart, chacun abuse des portes ouvertes adverses pour se gaver un peu plus en sortie de repas de Noël. Rien de surnaturel d’ici là, juste une équipe de Los Angeles concentrée qui joue bien face à des Warriors aussi indisciplinés que désintéressés. Mais le tournant de la rencontre va faire basculer les Lakers dans une toute autre sphère, et le récit de la victoire aussi. Touché aux adducteurs, LeBron quitte ses partenaires en plein troisième quart-temps, avec quasiment 15 points d’avance. On sent donc la vague protocolaire arriver, Curry va prendre feu, l’Oracle va bouillir, l’écart va partir en fumée et ce sera une victoire de Golden State en profitant de l’absence du King. Bingo, bingo, bingo, en trois minutes chrono ce sont les Lakers qui prennent l’eau, et le dernier quart démarre avec une légère avance, mais un momentum qui a surtout basculé chez les hôtes. La mission est donc la suivante, tenir bon en espérant que LBJ revienne.

Sauf que rien de tout ça ne va se passer, et c’est un chemin encore plus joyeux qui va être emprunté par Kentavious Caldwell-Pope et compagnie. LeBron ne revient pas, ne reviendra plus, il va falloir faire sans lui. Et dans ce moment de grand apprentissage, devant cette situation unique en son genre, qui aurait pu voir les Lakers s’effondrer, c’est tout un groupe qui va se rassembler. Un sublime Rondo à la baguette, un Ivica Zubac trop costaud dans la raquette, chacun met ses mains dans le cambouis et l’écart grandit sans James sur le parquet. Tout le monde s’y colle, la guitare de Lance Stephenson, le calme de Hart, les flèches de Mykhailiuk, l’agressivité de Kuzma, les deux pieds sont enfoncés sur l’accélérateur et les angelinos ne vont plus regarder en arrière. Shut the fucking door, s’il faut humilier les Warriors alors allons-y. Les huées viennent même accompagner la contre-performance de Klay Thompson, Draymond Green et compagnie, pendant que Rajon fait danser les défenseurs et Zubac célèbre ses dunks. Les fans des Lakers présents dans le public font tourner les serviettes, non seulement on dépasse la dizaine et la quinzaine, mais c’est la vingtaine de points qui est grimpée alors que le meilleur joueur au monde est dans le vestiaire. Luke Walton, serein, boit la victoire face à son ancienne franchise et parvient à tenir son groupe quand ça chauffait. Bien aidé par un Rondo magistral, le coach des Lakers quitte l’Oracle avec ce qu’on peut considérer comme la win la plus satisfaisante de la saison pour la franchise jaune et violette. Inquiétude pour LeBron ? Oui. Mais panique des jeunes pour autant ? Oh que non.

Dans un scénario de film tragique qui aurait dû voir les Lakers perdre aussi bien le moral que le match, c’est une vraie belle victoire qui a été tamponnée par un groupe solidaire. Ne parlons pas des Warriors qui ont été à côté de la plaque : saluons plutôt une équipe, qui vient de se trouver là un moment référence dans sa campagne. Savourez-le, car il sera utile pour la suite.