John Wall réalise “le pire match de toute sa vie” : 1 point, 0 tir rentré, 1 défaite, 0 défense, 1 gros leadership, 0 pointé

Le 09 déc. 2018 à 11:38 par Bastien Fontanieu

John Wall
Source image : YouTube

Tiens tiens, un nouvel épisode de la saga John Wall ? Yep, et celui-là est particulièrement intense. Cette nuit, à Cleveland, le meneur des Wizards a été au top de sa forme. Le pire match de toute sa carrière, c’était apparemment face aux Cavs.

Si vous n’aimez pas Jean Mur et n’avez pas envie de lire une nouvelle story expliquant le pourquoi du comment du peut-être mais oui mais non mais d’accord mais flûte sur sa dernière performance, vous pouvez passer votre chemin. Non pas que la story ne soit pas intéressante, c’est simplement que, pour celles et ceux qui ont suivi le dragster de Washington depuis des années, ce genre de désillusion s’est pointé plus d’une fois dans notre gueule. Une fois c’est Boston qui aurait peur de jouer ses Wizards, une fois c’est un problème à l’épaule, une fois c’est le public, une fois les arbitres, puis les coéquipiers, puis le management, puis le coach, puis une affaire personnelle à régler avec un adversaire, puis des potes à ambiancer,… Suivre John Wall, c’est accepter le fait que tout et absolument n’importe quoi peut arriver et être justifié. On a donc eu droit à ce couplet ce samedi soir, dans ce que le meneur considère comme étant la pire perf de toute sa carrière. Et honnêtement ? on ne va pas le contredire : 25 minutes de jeu, 0/5 au tir, 0/3 à trois-points, 1/2 aux lancers, 1 petit point, quelques rebonds, quelques passes, un impact fantomatique et tout ça dans la défaite ? Balèze. Bien évidemment, on ne rajoutera pas le fait qu’en face, Collin Sexton s’est régalé en plantant 29 points sur une équipe de Washington délaissée par son meneur. Quand vous prenez tous ces éléments, que vous voyez le classement des Wizards à l’Est, que vous essayez d’éviter de briser une nouvelle table basse et que vous entendez les paroles de Wall, il faut penser très fort à un être aimé afin d’éviter une implosion immédiate. On écoute justement Johnny, en sortie de bouse à Cleveland.

“C’est le pire match de toute ma vie. Un lancer franc rentré, zéro tir planté. […] C’est comme une sorte de douleur osseuse. Je n’aurais probablement pas dû jouer, c’est de ma faute. Mais vous apprenez de vos erreurs.”

On va commencer par les bases, le contexte dans lequel cette daube a été lâchée. Il y a quelques jours, Wall était out car il assistait à la naissance de son gosse. Compliqué de lui en vouloir là-dessus, tout ce qu’on peut faire c’est être heureux pour la famille et attendre gentiment que le mec revienne, tétine à la main. Sauf que, de retour ce samedi face aux Cavs, on a eu droit à toutes les updates possibles et imaginables. Apparemment, John était malade, considéré comme tel par Scott Brooks avant la rencontre. Soit, mais ensuite Wall nous parle d’une douleur au pied gauche, une qu’il doit traîner depuis quelques temps et qui l’empêche d’être aussi agressif que souhaité. D’où la question, liée directement à ses déclarations : pourquoi jouer absolument, si tout est dirigé par une évidente absence ? Les Wizards sont certes dans la merde, mais entre tout donner à Bradley Beal le temps que John revienne bien et faire jouer les deux hommes sachant qu’il y en a un qui n’est clairement pas bien, le choix est vite fait. Tout ça en “apprenant de ses erreurs”, ce qui est audible face aux caméras mais peut enrager bon nombre de fans de D.C. Car Wall n’est plus un gosse, c’est un daron qui a quasiment 10 années d’expérience en NBA, des saisons longues, des hauts comme des bas, et qui clamait haut et fort que son équipe pouvait rivaliser avec le gratin de l’Est. Pour le moment c’est nada, et hier soir c’était la cerise sur le vomi. Tout ce qu’on souhaite, c’est revoir le monstre d’il y a deux ans, et que les soirées passées à se justifier soient remplacées par des soirées passées à dominer ses adversaires.

Semaine mouvementée pour John Wall, émotionnellement, physiquement, sportivement. La perf est dégueulasse mais là n’est pas le problème : il faut revenir, vite, à fond et pour fermer des gueules. Pas pour ouvrir la sienne.

Source : Candace Buckner / Washington Post