Kyrie Irving demande à Gordon Hayward d’être plus agressif : Gordie a le feu vert, il ne lui manque que le rythme

Le 01 déc. 2018 à 20:07 par Victor Pourcher

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Source Image : nba league pass

Après l’horrible blessure qu’il a connu l’an dernier, l’opération, l’immobilisation et les mois de rééducation, Gordon Hayward est de retour sur les terrains cette saison. Peu à peu, son jeu se remet en place dans le collectif bien fourni des Boston Celtics. Mais une telle épreuve ne laisse pas indemne, et le voilà désormais face une difficulté nouvelle : retrouver le rythme, reprendre ses tirs et scorer à nouveau à la hauteur de son talent. Et c’est Kyrie Irving, en leader, qui le lui a fait savoir à l’entraînement.

Depuis qu’il a quitté les Cavaliers pour sortir de l’ombre de LeBron James, Kyrie Irving s’est mué en leader des Celtics et sa tâche lui tient à cœur. En ce moment, il y a un coéquipier à soutenir, Gordon Hayward, qui tarde à retrouver, du moins à montrer ses qualités offensives. Bien sûr, il s’est relativement bien intégré au collectif des C’s, parce que le joueur est à l’image de l’homme, discret et altruiste. Parce que le coach Stevens sait comment gérer celui qu’il avait sous ses ordres à la fac. Parce que tout le monde, au vu de son traumatisme, est plutôt compréhensif quant à son départ calme cette saison. Le problème, c’est que Boston a perdu du temps avec son début de saison mitigé (12 victoires pour 10 défaites) et qu’il serait temps de planter des tirs ou, au moins, de les tenter. Kyrie Irving, franchise player et leader d’attaque de Boston s’est chargé de lui transmettre le message, à l’entraînement, comme il l’a expliqué à Chris Forsberg de NBC Sports Boston.

“Honnêtement, je pense qu’il fait trop de passes pour quelqu’un qui a autant de potentiel et de talent. Je pense que, dans les prochains matchs, il sera capable de montrer des choses différentes de ce qu’il a fourni sur le terrain en début de saison. Simplement, être plus agressif offensivement et chercher plus de tirs. Nous avons eu entraînement et je lui ai dit ‘Prends plus de shoots. Sois plus agressif et va de l’avant, parce que tu es un grand talent de cette Ligue et je ne veux pas que tu l’oublies’. Bien sûr qu’il fait un super boulot sur pick-and-roll en faisant ses passes, mais je veux qu’il soit agressif et qu’il marque parce que nous allons en avoir besoin dans les moments importants.”

Car ce que les Celtics ont voulu s’offrir à l’été 2017 en allant chercher Gordon Hayward, c’est le joueur qui tournait en 22 points, 5,4 rebonds et 3,5 assists de moyenne, qui portait son équipe du Jazz et prenait une quinzaine de tirs par match. Or, à la place, à cause de cette blessure et de ce long processus de retour, ils se retrouvent avec un facilitateur de jeu qui comptabilise 9,3 points, 5,4 rebonds et 3,3 passes, prenant moins de 10 tentatives par rencontres, soit moins que Al Horford ou Marcus Morris, et à peine plus que Terry Rozier. En fait, cette saison, les Celtics comptent dans leur rang une sorte de Nicolas Batum blanc et blond vénitien de l’Indiana. Et franchement, si c’est pour faire exactement les mêmes statistiques, autant prendre l’original, ça coûte moins cher… Pas beaucoup, mais moins cher quand même. D’autant plus que Gordon Hayward, contrairement à Nico, est en grande difficulté à trois points, seulement 29,3% du parking, alors que son équipe est la troisième à en prendre le plus dans la Ligue. Une question de confiance et de rythme. Pour la première, ses coéquipiers peuvent le soutenir pour l’accompagner, comme l’a fait Kyrie. En ce qui concerne le second, il est le seul à pouvoir se remettre dans le droit chemin.

Patience est le maître-mot avec Gordon Hayward cette saison. Mais Boston a perdu du temps et des matchs en automne. Des difficultés et un retard à l’allumage que pourrait aider à oublier l’ailier, en retrouvant son jeu et son shoot. D’accord, que Gordie y aille doucement, mais qu’il y aille quand même ! Car nombreux sont ceux qui n’ont jamais retrouvé leur niveau : tarder à se remettre mentalement d’une blessure peut-être aussi dévastateur que de se forcer physiquement à reprendre.

Source texte : Twitter Chris Forsberg


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