Kyrie Irving veut prendre sa retraite tôt : plutôt une bonne nouvelle pour la prochaine génération de chevilles

Le 24 nov. 2018 à 19:39 par Victor Pourcher

Kyrie Irving
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Quand on voit les highlights de Kyrie Irving à la fin de chaque match, on se dit qu’on pourrait le regarder jouer pendant des heures et des heures. Seulement, en marge du match opposant les Boston Celtics et les Atlanta Hawks d’un certain Vince Carter, 42 ans, le meneur s’est exprimé au micro de Tim Bontemps d’ESPNau sujet de son plan de carrière : selon lui, pas question de tâter le cuir jusqu’à la crise de la quarantaine. 

Il y a ceux qui sont accrocs à la balle orange et qui tardent à passer le flambeau. Ceux-là qu’il est toujours déchirant de voir tirer leur révérence, même lorsqu’ils ne font pas partie de notre franchise de cœur : amis des Spurs, nous sommes avec vous. Et puis, comme Kyrie Irving donc, il y en a d’autres qui ont, semble-t-il, un plan bien précis et à plus court terme en tête. Marre du game ? Pas vraiment, on n’arrive pas aussi haut sans aimer profondément le jeu, plutôt une forme de fatigue et de lassitude de tout ce qui gravite autour de la balle orange pour Uncle Drew

“Une fois que j’en ai fini, j’espère au début ou à la moitié de ma trentaine, ce sera terminé. J’aime le basket en lui-même, mais tout ce qui vient avec ? Tout ça m’importe peu, en terme de vie personnelle. J’aime le jeu, être avec mes coéquipiers, jouer tous les jours. Seulement, j’aimerais dire, sans rentrer dans les détails, que je souhaiterais parfois plus d’empathie envers ce que nous nous imposons de faire chaque jour. Comprendre que nous mettons nos corps en jeu, comprendre les efforts mentaux pour devenir toujours meilleur. […] Tout ça a un prix, mais c’est pour ça qu’on signe, et c’est un sacrifice que je suis prêt à faire le plus longtemps possible pour engranger des succès.

Je pense que le gain matériel n’est plus rien pour moi par rapport à ce qu’il a pu être. […] Et je pense que l’amour du jeu devrait toujours l’emporter sur tout ce qui vient d’autre avec le style de vie NBA.”

Ces commentaires peuvent paraître étonnant de la part d’un jeune homme de 26 ans. Mais ce serait occulter le rythme effréné de la Ligue que mentionne Kyrie Irving, le nombre de matchs très élevé surtout pour un joueur majeur qui a déjà trois campagnes de Playoffs dans les pattes. Parce que ce que l’on oublie trop souvent avec l’ancien de Cleveland, c’est que, malgré son jeune âge, il rentre dans sa huitième saison NBA. Et quand tu débarques à 18 piges dans une franchise comme les Cavaliers, une équipe en difficulté voyant arriver un immense talent en premier choix de la Draft 2011, tu es d’emblée lancé dans le grand bain : Kyrie Irving, c’est au minimum 30 minutes de temps de jeu par match chaque année. De quoi parler comme un vétéran à l’âge où certains se demandent encore dans quel bar sortir le jeudi soir. Autre point important, le jeu du Ankletaker en lui-même aura peut-être un peu de mal à s’adapter au temps qui passe. Un-contre-un, vivacité, finition acrobatique et contesté, tête dans le parquet et changement d’appuis violents : autant d’éléments qui s’altéreront probablement avec le temps. Enfin on ne le plaint pas, il lui restera toujours un petit QI basket, un morceau de shoot sympathique et un handle pas dégueu.

Kyrie Irving lâchait-il quelques paroles en l’air ou planifie-t-il réellement de ne pas s’éterniser dans le Ligue ? Difficile de le savoir, mais l’on peut comprendre une certaine forme d’usure. Cela dit, qu’il ne se gêne pas de prolonger le plus longtemps possible. Une fin aux alentours de ses 30 ou 35 ans ? Ça nous laisse entre quatre et neuf ans : dans le doute on va en profiter.

Source texte : ESPN