Selon Andrew Wiggins, les Sixers sont favoris de l’Est avec Jimmy Butler : sympa le syndrome de Stockholm

Le 13 nov. 2018 à 14:32 par Clément Mathieu

Jimmy Butler
Source image : NBA League Pass

Le pot de départ de Jimmy Butler était apparemment arrosé du coté de Minnesota. Les Sixers favoris pour jouer les Finales NBA ? C’est ce qu’affirme Andrew Wiggins en tout cas. Le louveteau a peut-être parlé un peu vite, car ce ne sont pas les clients qui manquent pour récupérer le trône de l’Est…

L’arrivé de Jimmy Buckets à Philadelphie a surpris beaucoup de monde. Exit la lente reconstruction du Process, place au coup de poker chez les Sixers. Dario Saric et Robert Covington, deux des figures les plus importantes de la franchise, ont été échangés pour former le big-three le plus flippant de toute la Conférence Est sur le papier. Le baby-sitter hardcore pose donc ses valises dans la ville de l’amour fraternel, afin d’épauler Joel Embid et Ben Simmons dans leur quête d’une Finale NBA. Les successeurs des Tres Amigos sont bien là. Philadelphie récupère l’un des meilleurs joueurs à son poste, un pitbull qui pèse 21 points, 5 rebonds et 4 assists de moyenne et qui, s’il accepte de ne plus être la première option en attaque, peut être le parfait complément des deux jeunes stars. Brett Brown a toutes les cartes en main sur le papier pour (enfin) lancer la saison des Sixers et compléter le Process en jouant au mois de juin. Si la mayonnaise prend, c’est toute la ligue qui peut trembler. Et celui qui croit en la cuisine de Philly, c’est Wiggins.

Joel Embiid a parlé avec Karl-Anthony Towns et Andrew Wiggins à propos de Jimmy Butler. “Ils m’ont dit qu’ils pensaient qu’on s’entendrait bien. Il veut gagner. Wiggins m’a dit qu’il pensait qu’on allait être champions de la Conférence Est.”

Anciens coéquipiers à Kansas, Embiid et Wiggins aiment se faire des papouilles. Néanmoins, les ingrédients sont-ils suffisants pour espérer récupérer le trône de l’Est ? Interrogeons-nous sur la concurrence et notamment sur deux équipes : Toronto et Boston. Les Raptors s’affirment de plus en plus comme  l’équipe prétendante au titre à l’Est. L’intégration de Kawhi Leonard est pour l’instant parfaite alors que ce dernier enfile les paniers en tongs sans la moindre goutte de sueur. Kyle Lowry joue probablement le meilleur basket de sa carrière en plus d’être le meilleur passeur de la NBA avec onze assists par match, et le Bench Mob de Toronto s’affiche comme l’un des bancs les plus efficaces de la ligue. Grâce à tous ces dinosaures, l’équipe de Nick Nurse affiche un bilan presque parfait : douze victoires pour deux petites défaites. Si la saison s’arrêtait maintenant, les favoris pour rejoindre les Finales seraient la propriété de Drake.

Les Celtics quant à eux, malgré un début de saison sur courant alternatif, possèdent probablement l’un des effectifs le plus profonds de la ligue. Des joueurs de talent à tous les postes, un jeune coach déjà considéré comme l’un des tous meilleurs, et deux finales de conférences dans le rétroviseur. Si Gordon Hayward revient à son meilleur niveau, Boston a les armes pour faire l’amour à toute la NBA. Le point commun entre Boston et Toronto ? Un roster blindé à tous les postes… et c’est sur ce point que les Sixers peuvent s’inquiéter. Il faudra bien plus qu’un big-three performant pour espérer faire tomber les armadas des Celtics et Raptors. Philadelphie possède peut-être désormais le trio le plus sale de sa conférence, mais le banc et l’effectif complet ne fait pas rêver, loin de là. Les départs d’Ersan Ilyasova et de Marco Belinelli cet été ont déjà laissé un grand vide, alors que dire de ceux de Super Dario et de Robert Covington ? Le talent et le potentiel de l’axe Ben Simmons – Jimmy Butler – Joel Embid est sans limite, mais il en faudra surement un peu plus pour espérer bousculer la hiérarchie, n’en déplaise à Andrew Wiggins. Et évidemment, on s’arrête là avant même d’avoir parlé des Bucks ou des Pacers…

Au management des Sixers de faire le taff désormais pour entourer au mieux leur big-three. A Brett Brown de prouver qu’il est le coach idéal pour faire passer un nouveau cap à cette équipe, sous peine de suer à grosse goutte dans les semaines qui viennent. Enfin, à Jimmy Butler de nous prouver que la prédiction de Madame Irma Wiggins était bonne et qu’il est encore capable de jouer au basket sans trop l’ouvrir.

Source : ESPN