Rodney McGruder fait bonne impression sur un poste d’arrière ouvert : la surprise de la saison du Heat ?

Le 10 oct. 2018 à 07:58 par Theo Faria

Rodney McGruder
Source image : youtube

Comme chaque année, un joueur généralement peu connu du grand public émerge à la surprise de tous. Malheureusement, nos dons de voyance sont encore très limités, donc on va se baser sur ce qu’on a pu voir sur les derniers matchs ainsi que les mois précédents. Et à Miami, il y a bien un nom qui ressort et qui se place comme favori pour obtenir ce titre : Rodney McGruder. Entre Waiters et son BigMac à la main, et Dwyane Wade qui aura un rôle de remplaçant, il y a moyen de gratter un petit paquet de minutes cette saison chez le Heat…

Sans boule de cristal, on se sent tout de même obligés de se projeter et de prédire le futur. A une semaine de la reprise, on ne peut que se baser sur une période spécialement faite pour avoir des réponses (pas du tout) : le camp d’entraînement et la présaison. Direction la Floride et South Beach pour les premières impressions intéressantes. Un certain Rodney McGruder fait petit à petit son trou dans la rotation, avec des circonstances allant parfaitement en sa faveur. Déjà observé avec attention la saison dernière par les fans du Heat qui le voulaient plus souvent sur les parquets et mois blessé, RMG avait la cote d’entrée. En plus de ses récentes bonnes perfs sur le parquet, le gars profite d’être sur le poste d’arrière, un temps annoncé comme chargé et fermé, qui s’ouvre au fur et à mesure. Dion Waiters est blacklisté, Wade sera à coup sûr remplaçant, il y a donc quelque chose à aller chercher. Tyler Johnson devrait continuer à jouer back-up meneur, Josh Richardson sur le poste 3, il ne reste donc – potentiellement – que McGruder et Wayne Ellington en 2. Le sniper tient évidemment la corde, lui qui sort d’une saison assez folle du parking. Il profite également de la situation de McGruder, qui de son côté sort d’une année compliquée, marquée par une opération au tibia l’obligeant à manquer les 60 premiers matchs de la saison. Derrière dans la hiérarchie, Rodney l’est, mais pour combien de temps ? Car si le bougre continue sur la lancée de ses premiers matchs de chauffe en régulière, il risque de donner pas mal de maux de tête à Spoelstra.

“Je me sens vraiment bien”, a assuré McGruder. “J’ai pas mal travaillé avec le staff d’entraînement et avec les coachs, pour m’assurer de me sentir bien, en prenant soin de mon corps, pleins de trucs comme ça.”

Handle, pick-and-roll, parking, distribution, défense… Le gars a profité des premières rencontres de la saison pour nous montrer toute sa panoplie, qu’elle soit offensive ou défensive. Niveau stats, le bonhomme a tourné en 13,5 points, 2 rebonds et 2 passes; soit quasiment les stats que Josh Richardson a posé la saison passée (avec un peu de rebonds et de passes en plus). Si Spoelstra avait une hiérarchie déjà établie dans sa tête sur le poste 2, on peut dire qu’il va devoir retravailler ses minutes lorsqu’il voit McGruder autant gérer. Reste à savoir s’il va pouvoir confirmer en régulière, lorsque les matchs compteront vraiment et que la pression sera bien plus élevée. Les performances vont devoir être réitérées, mais on ne va pas seulement regarder ça cette saison : quand un joueur revient d’une saison quasi-blanche, il est toujours intéressant d’analyser sa capacité à se remettre dans le bain rapidement. Le training camp, c’est cool. La présaison, c’est cool. Mais jouer tous les deux-trois jours en moyenne, un rythme que tu n’as plus tenu depuis un an, le corps risque de faire la grimace. Une grosse opération, une longue période à l’infirmerie, mais un travail sérieux et acharné qui lui permet aujourd’hui d’être dans la discussion pour le rotation à l’arrière à Miami, c’est fort. Rien à dire là-dessus, ce type est un guerrier qui a l’air d’être bien revenu et plaît à un chef comme Riley : on se revoit en janvier puis en avril pour tirer les premières conclusions.

Comme d’habitude, on évite de trop s’avancer en ne se basant que sur des pauvres matchs de présaison. Mais ils permettent de nous montrer l’état physique de chacun, et Rodney McGruder impressionne de ce côté-là. Quelques matchs en fin de saison dernière pour se remettre en jambe après plusieurs mois d’indisponibilité, tout ça pour revenir à 110% en septembre pour le training camp. On aime ça, et Pat Riley aussi (bisous Dion). 

Source texte Miami Herald


Dans cet article