NBA Flashback 2017-18 #55 : le jour où les Pacers ont failli mettre à terre le Roi

Le 24 août 2018 à 14:24 par Giovanni Marriette

Pacers oladipo
Source image : NBA League Pass

Les anciens en ont pris l’habitude et les petits nouveaux vont le découvrir, les deux mois d’été sur TrashTalk sont chaque année l’occasion de dormir un peu de vous faire revivre le meilleur de la saison écoulée. Perfs individuelles, séries de Playoffs, posters de cannibale, game winners ou patates de forain, il y en aura pour tous les goûts et ce jusqu’au 31 août prochain. Allez, mode rétroviseur enclenché, parce qu’elle était vraiment pas mal cette saison 2017-18…

Il fallait qu’on en parle de ces Pacers. Notamment car la franchise de l’Indiana faisait partie des grandes oubliées au moment de lâcher les previews de la saison passée… et qu’elle a finalement lâché une régulière de feu et des Playoffs à deux cheveux d’être historiques.

Levez la main, vous qui aviez annoncé il y a dix mois des Pacers à 48 victoires et à la cinquième place à l’Est. Ouhou il y a quelqu’un ? Non ? Personne ? Normal. Absolument personne, à part peut-être les joueurs d’Indiana eux-mêmes, n’avait prédit un tel exercice aux Pacers. Le départ de Paul George et l’arrivée en “contrepartie” de Victor Oladipo et Domantas Sabonis ne présageaient rien de bons pour les papayous en jaune et bleu, mais les hommes de Nate McMillan ont finalement déjoué tous les pronostics au point de devenir l’une des équipes “League Pass” de la saison passée. 48 victoires donc, un Oladipo qui explose et qui rafle le trophée de MIP, des jeunes qui progressent (Sabonis, Turner), des lieutenants qui assurent (Collison, Young, Bogdanovic), un Lance Stephenson comme on l’aime, et voilà le travail. Juste assez pour refermer violemment nos claque-merdes et juste assez pour s’offrir un premier tour de Playoffs face à… Cleveland. Oh shit. Pas grave, l’espoir fait vivre et une fois de plus, les Pacers vont en étonner plus d’un alors qu’on annonçait la boucherie habituelle quand LeBron James est en mode Playoffs.

Car une fois de plus, les Pacers sont donné perdants à 1.01 contre 1. On sait alors tous que LeBron James et les siens vont se faire grailler par les Warriors, mais on sait également tous qu’avant cela la route à l’Est ne devrait pas être trop sinueuse pour la victime préférée de GS. Caramba, encore raté, c’est un véritable combat auquel nous allons assister, et ce durant… sept matchs. Un premier match géré en mode blow-out à la Q Arena grâce à 32 pions de Super Toto, le décor est planté. Quatre matchs plus tard les Cavs ont remis les pendules à l’heure et mènent 3-2 grâce à un plan anti-Oladipo qui fonctionne à merveille et à un LeBron qui tourne à 37 points sur la semaine en cours. La machine est lancée, merci pour tous les gars. Sauf que le Game 6 sera… psychédélique. Les Pacers l’emportent de 34 points grâce à un 28/13/10/4 de celui qui a déjà fait oublier Paul George et les Cavs sont dans les choux. Il y aura un Game 7 et une fois de plus… les bookmakers se castagnent déjà pour savoir si LBJ plantera plus ou moins de 50 pions.

Et le Game 7 sera conforme à nos attentes. Comme prévu le King est intouchable, attendant une douzaine d’heures avant de rater son premier tir. Il terminera la rencontre avec 45 points, 8 rebonds, 7 passes et 4 steals, portant les siens à bout de bras durant 43 minutes une nouvelle fois historiques. Sauf qu’en face, JAMAIS les Pacers n’abdiqueront, jamais jusqu’au buzzer qui les enverra finalement en vacances après un match une nouvelle fois énorme, à des années lumières de la démonstration que tous ou presque attendaient. La série d’Oladipo est all-time, la série toute entière des Pacers est all-time, et on se remet à nos souvenirs de ces séries entre LeBron et les Pacers époque PG/West/Hibbert/Lance en 2013 et en 2014.

Le challenger était à la hauteur, et c’est à quelques cheveux seulement (de LeBron par exemple) d’une demi-finale de Conf que la franchise que l’on annonçait dans les bas-fonds de l’Est quelques mois auparavant échouera finalement… To be continued ?