Tim Connelly n’imagine pas les Playoffs 2019 sans les Nuggets : le président a fait une indigestion de neuvième place

Le 22 avr. 2018 à 02:11 par Mathieu Leprince

Nikola Jokic steal
Source image : YouTube/Denver Nuggets

Après deux saisons à terminer à la place du con, les Nuggets n’ont plus le choix. Un nouvel échec en 2019 ferait certainement exploser la franchise. Son président, Tim Connelly, ne préfère même pas y penser. La pression est maximale sur Mike Malone et ses hommes.

On pensait que l’arrivée de Paul Millsap à la dernière intersaison allait aider ces Nuggets à passer un cap. Malgré un nombre de victoires en hausse constante depuis 2015 (30 puis 33 puis 42 en 2017), le bilan des coéquipiers de Nikola Jokic s’est arrêté à 46 wins cette année. Au terme d’une prolongation suffocante contre les Wolves de Tom Thibodeau le dernier soir de la saison régulière, Denver a finalement laissé son adversaire du soir prendre le huitième spot de Playoffs à l’Ouest. Comme l’année passée, les joueurs du Colorado finissent à la place maudite, la neuvième d’une Conférence ultra relevée. Une situation frustrante mais qui ne remet pas tout en question… pour le moment. Finissant sur un run de six victoires pour une défaite en inscrivant à leur tableau de chasse des équipes comme le Thunder, les Blazers ou encore Indiana, les Nuggets ont sans doute sauvé la tête de leur coach. En effet, en début de semaine Tim Connelly affirmait que Mike Malone serait bien assis sur le banc l’année prochaine. Des propos suivis tout de même par un gros coup de pression pour l’exercice à venir. Interrogé pour savoir si une nouvelle saison sans Playoffs serait à qualifier de fiasco, le président de Denver a été clair au micro de Gina Mizell du Denver Post.

“Je pense qu’on en est là. Combien de temps peux-t-on être la demoiselle d’honneur ? On a un noyau dur assez jeune, trois de nos meilleurs joueurs ont 23 (Gary Harris), 22 (Jokic) et 21 ans (Jamal Murray), et ils ont prouvé qu’ils étaient capables d’évoluer au plus haut niveau. Franchement, je pense que nous sommes tous dégoûtés d’être en conférence de presse à cette période de l’année.”

L’équipe et le staff sont prévenus, il va falloir ramener les Playoffs dans le Colorado après une cinquième année de disette. Pour cela, il va falloir plus de régularité en commençant par gagner les matchs à sa portée. Dans un Conférence Ouest ultra concurrentielle où Denver n’est qu’à trois victoires de la troisième place, la bande du Joker a perdu contre des équipes comme Memphis (deux fois) ou encore les Kings et les Mavs. Des défaites inconcevables vu le niveau affiché par l’adversaire, qui font nourrir de gros regrets dans le vestiaire de Mike Malone. La faute à la jeunesse sans doute, avec un groupe à 26,5 ans de moyenne. Mais cette fois l’effectif est prévenu, il faut apprendre de ses erreurs pour ne plus les reproduire. L’apport du leadership de Paul Millsap, que trop peu présent cette année (38 matchs), devra également produire ses effets. Le groupe ne devrait pas trop bouger, si ce n’est Will Barton qui souhaite à priori tester le marché, les hommes du Colorado n’auront donc aucune excuse à fournir à Connelly si les Playoffs ne sont pas là au printemps prochain.

On prend donc les mêmes (ou presque) et on recommence avec cette fois la place dans les huit comme seul et unique objectif. C’est donc une saison en “do or die” pour pour l’effectif et le staff de Denver. Si les exigences du board ne sont par remplies, le projet risque de subir des modifications drastiques. Alors on se repose un peu en regardant les autres s’amuser en Playoffs, puis on met tout en œuvre pour être à leur place l’an prochain. Rendez-vous dans douze mois.

 Sources texte : The Denver Post