Le Thunder au bord de l’implosion : défaite contre Charlotte, Melo s’en va, Paul George frustré

Le 12 déc. 2017 à 07:37 par Bastien Fontanieu

Thunder westbrook
Source image : NBA League Pass

Belle victoire des Hornets, en déplacement du côté d’Oklahoma City. Profitant pleinement du bordel qui règne actuellement au Thunder, les copains de Kemba Walker ont profité de la soirée pour enfoncer la tête de Westbrook et compagnie sous l’eau (116-103).

Et pas seulement. Car rendons à César ce qui lui appartient, les visiteurs ont été très propres pour mettre un terme à leur méforme récente. Battus sur leurs trois derniers matchs et sur sept de leurs huit dernières rencontres, les soldats de Caroline du Nord devaient se ramener concentrés dans la Chesapeake Arena. Ce qu’ils ont fait, pendant 48 minutes, imposant un énorme troisième quart (40-22) pour distancer le Thunder sans regarder dans le rétroviseur. Oui, 40 points de Charlotte en déplacement sur 12 minutes, le genre de matos qu’on attendait et qui n’était pas aussi joliment arrivé depuis quelques temps. Souriants car victorieux, Dwight Howard et ses collègues pouvaient enfin souffler : la colonne victoire vient d’être updatée. Cependant, on est loin de pouvoir effleurer le moindre sentiment proche de celui-ci dans le vestiaire de Billy Donovan. Pire, on avait un sentiment de première vraie bombe à retardement dans la salle, tant la manière n’y était pas et les joueurs n’y étaient plus. C’est une chose de se faire battre, c’en est une autre de se faire défoncer dans des compartiments du jeu qui “appartiennent” au Thunder. Le jeu physique, les rebonds, les points dans la raquette, les contres, les interceptions. Honteux, furent les hôtes en sortie de mi-temps, avec ce troisième quart indigne d’une telle collection de talents. Et tout aussi alarmant, furent les cadres en sortie de match, avec une animation particulière après la douche.

Carmelo Anthony ? Absent de la conférence de presse protocolaire proposée aux médias, pour des raisons inconnues à l’heure où ces lignes sont écrites. L’ailier a encore une fois été discret (11 points), mais il est rare de le voir disparaître ainsi, en espérant que ce soit plus par frustration que pour des pépins personnels. Paul George ? Droit dans le mile avec ses propos, la mine grisée : “il n’y a pas de panique, mais il faut qu’on commence à mieux jouer, c’est tout. On en vient à un point où on ne peut plus se permettre d’être ainsi. On peut dire que ça va s’arranger, mais à un moment donné, faut que ça s’arrête.” Russell Westbrook ? Dans son plus pur registre, celui qui consiste à répondre qu’il s’agit d’une saison de 82 matchs et qu’on en est qu’au 26ème. Au-delà des trois patrons, c’est surtout ce manque flagrant d’urgence au sein de l’équipe complète qui soulignait une déconnexion actuelle, notamment avec Billy Donovan. Se faire dominer par les Hornets, et sur un run de 13-0 qui n’avait l’air de déranger pas grand monde, c’est inacceptable. Comme si la victoire à Memphis dans une galère noire avait effacé quoi que ce soit, alors que cela ne faisait que souligner les failles actuelles. La bonne nouvelle ? C’est que la NBA propose un calendrier de porc, qui permet de passer au match suivant rapidement. Et le prochain n’est pas n’importe lequel, puisque PG retournera à Indiana pour la première fois ce mercredi. Mais quelle voie choisir, telle est la vraie question. Battre les Pacers et donc envoyer un gobelet d’eau sur un brasier, ou bien s’incliner à nouveau et mettre les deux mains dans la braise ? Voilà la perspective qui attend le Thunder, autant dire qu’on est bien loin des perspectives d’il y a… deux mois.

Les soirées s’enchaînent et les résultats se ressemblent pour OKC. Comme si chaque semaine, le carrosse se rapprochait un peu plus du gouffre, hésitant entre marche avant et marche arrière. Les joueurs n’ont pas répondu cette nuit, difficile de croire que cela changera magiquement mercredi. Allez, comme dirait Russell : il reste 56 matchs…

Couverture


Dans cet article