Free Agency 2017 – épisode Grizzlies : cherche Grit-N-Grind à prix bon marché

Le 17 juin 2017 à 16:17 par David Carroz

Grizzlies, preview
Source image : Youtube

Alors que le marché des agents-libres approche, chaque franchise doit affiner sa stratégie et les General Managers doivent avoir mis en favori le tableau de Rob Hennigan. Suffisant pour sortir gagnant de cette free agency en grattant du gros poisson ou en réalisant quelques bons coups avec des signatures bon marché ? Comme on fait son lit on se couche, parait-il. Ça tombe bien, nous on ne dort pas, on préfère offrir quelques conseils personnalisés à la sauce TrashTalk pour que chaque équipe prépare au mieux cette période cruciale.

Après avoir offert les clefs de la banque à Mike Conley l’été dernier, les Grizzlies et leur meneur étaient attendus au tournant. Alors certes, il n’est toujours pas All-Star mais il a pondu la meilleure saison de sa carrière en se comportant comme un leader. Voilà pour le positif. Car un an plus tard, les Oursons ne sont pas bien plus avancés dans leur construction d’un roster pour vraiment se frotter aux candidats au titre et ne disposent plus d’une marge salariale intéressante pour attirer du monde. Non, ne regardez pas Mike Conley, mais plutôt Chandler Parsons. Et Chris Wallace qui l’a fait venir.

Coup d’œil rapide

Masse salariale engagée pour 2017-2018 :

92 188 766 dollars. Dont 74 millions pour la triplette Mike Conley, Marc Gasol et un cul-de-jatte nommé Chandler Parsons. On vous laisse trouver quel est le boulet dans la liste qui en plus de faire mal aux finances est inutile dans l’équipe car incapable de jouer deux matchs de suite ou presque

Team option – l’équipe a la main pour prolonger le joueur :

Néant.

Player option – le joueur a la main pour rester ou tenter d’aller gratter plus d’argent ailleurs :

Néant.

Restricted Free Agent – l’équipe peut s’aligner sur toute offre qui sera transmise à son joueur :

JaMychal Green.

Unrestricted Free Agent – le joueur est libre comme l’air :

Zach Randolph, Vince Carter et Tony Allen.

L’agent-libre à retenir : JaMychal Green

Comment ça, il faudrait laisser partir Vince Carter, mais surtout le cœur du Grit-N-grind identitaire des Grizzlies, le duo Tony Allen – Zach Randolph ? Ce n’est pas exactement ce que nous suggérons, mais plutôt que s’il y a des choix à faire, il ne faudra pas forcément se laisser guider par les sentiments. Les trois vétérans se retrouvent agents libres sans restriction mais ils ont tous déclaré vouloir poursuivre à Memphis, se sentant bien au sein de la franchise mais aussi de la communauté. Du coup on signe à un prix d’ami ? C’est probablement ce qu’il faudra car JaMychal Green va certainement prendre sa part du gâteau, et comme il représente plus l’avenir que ses vieux coéquipiers, il faudra que le front office des Oursons pense à lui en priorité. Cela peut paraître injuste tant les aînés ont fait pour l’équipe, mais soyons pragmatique. Un poste 4 capable de shooter derrière l’arc mais rentrant aussi dans la mentalité locale est une denrée trop rare pour ne pas s’aligner sur toute offre qui lui sera transmise – à défaut d’avoir trouvé un accord avec lui avant qu’il n’aille voir ailleurs. Une fois cette prolongation actée, il en restera plus grand chose. Et c’est à ce moment-là que l’on verra l’attachement de Carter, Allen et Randolph et les sacrifices qu’ils seront prêts à faire.

L’agent-libre à faire venir : Joe Ingles

On l’a vu, les Grizzlies n’auront pas beaucoup d’argent à dépenser cet été. Il faudra donc la jouer fine et miser sur un joueur de complément, puisque les joueurs premium ne seront pas disponibles pour les finances de la franchise du Tennessee. Autre point important, Chris Wallace aurait tout intérêt à aller chercher un mec qui colle à la mentalité du groupe et à l’état d’esprit Grit-N-Grind, car la dernière greffe d’un joueur n’étant pas dans ce moule – Jeff Green – n’a pas apporté l’effet escompté et s’est même soldée par un flop et des difficultés dans le vestiaire. De préférence, il faudrait un poste 2 ou 3, pour apporter de la profondeur sur ces positions. Car même dans l’hypothèse d’un accord avec Vince Carter et Tony Allen, les vieilles cannes ne seraient pas contre un peu d’aide. Si on avait pensé dans un premier temps à P.J. Tucker, une autre piste nous a encore plus plu. Il s’agit de celle menant à Joe Ingles, qui en plus apporterait un plus au niveau offensif, contrairement à l’ancien des Suns. Pas dit cependant que l’Australien ne soit pas trop courtisé et qu’il ne s’arrache pas à un prix au-dessus des moyens des Grizzlies. Surtout que la Jazz garde la main sur son ailier qui sera agent libre avec restriction.

La connerie à ne pas faire : négliger le poste 3 en pensant que Parsons fera le taf

Il est déjà temps d’affirmer que signer Chandler Parsons était une énorme boulette, surtout qu’il était le quinzième joueur le mieux payé de la Ligue avec ses 22 millions et que ses émoluments grimperont jusqu’à 25 millions de dollars en 2020. Ça pique très fort. Et l’historique commence à être lourd pour l’ailier qui n’a joué en moyenne que 62 rencontres par saison depuis son arrivée en NBA il y a six ans, avec un sublime pic de 34 matchs cette année. Sa production ? 6,2 points à 33,8% dont 26,9% du parking, 2,5 rebonds et 1,6 passe. Autant dire qu’un mec comme Fizdale qui est à fond sur la partie analytics ne doit que moyennement kiffer se payer un tel boulet. Alors on va prier du côté de Memphis pour que le jeune homme retrouve son genou pour être opérationnel ne serait-ce qu’à mi-temps l’an prochain, mais réfléchir à prendre un autre ailier tout en gardant en tête que la stretch provision pourrait être utilisée pour CHandler Parsons ne doit absolument pas être une option balayée. Au contraire.

Il se pourrait donc qu’une partie de l’identité des Grizzlies mette les voiles cet été, sans que cela se traduise pour autant en une arrivée massive de nouveaux talents. Mais faisons confiance à Memphis pour continuer sur la même voie. Chaque année on annonce qu’ils vont devoir changer de style ou rentrer dans le rang, et pourtant ils sont toujours là de décembre à avril, pour emmerder tout le monde. Malheureusement cela ne suffit pas pour tenir jusqu’à mai, ce qui devrait encore être le cas la saison prochaine. À moins d’un miracle de Chris Wallace.